Des emplois, mais pas de candidats!
Au Service de placement
DES EMPLOIS,
MAIS PAS DE CANDIDATS!
Coupures, congédiements, fermetures. Voilà le contexte du
marché du travail affiché quotidiennement dans les médias.
Les portes des entreprises seraient closes. Et pourtant, aussi incroyable
que cela puisse paraître, des emplois offerts à des finissants
ou à diplômés universitaires ne trouvent jamais preneurs
ici-même sur le campus. Il arrive régulièrement que
le Service de placement de l'Université Laval ne puisse répondre
aux demandes d'employeurs venant recruter des candidats et des candidates
dans notre établissement.
Depuis quelques mois, en effet, plusieurs postes demeurent sans candidatures,
principalement dans les secteurs suivants: informatique, génie industriel,
génie mécanique, génie électrique, sciences
animales, adaptation scolaire, enseignement religieux, enseignement de l'anglais,
de l'informatique et des techniques professionnelles.
À cette liste non exhaustive on pourrait ajouter d'autres disciplines,
comme le génie minier, où le nombre de finissants ne suffit
jamais à combler la demande. Ou la traduction, où l'on manque
de traducteurs vers l'espagnol.
Des raisons multiples
Plusieurs facteurs expliqueraient cet état de fait pour le moins
«embarrassant» en période économique difficile.
S'il est vrai, dans un premier temps, que les besoins du marché ne
peuvent pas tous être comblés par les finissants ou les diplômés
d'un même établissement, à écouter Louise Lavoie
et Georges Parent, conseillers au Service de placement de l'Université,
il n'est pas rare cependant de constater que des individus boudent les emplois
qu'on leur propose dans certains secteurs.
D'autre part, les exigences des employeurs ont changé depuis quelque
temps: le Service de placement reçoit des «demandes spécifiques
dans des domaines spécifiques». C'est le cas, notamment, en
informatique, où la formation dite généraliste ­p;
ou perçue comme telle ­p; doit s'ajuster aux nouveaux types de
besoins des entreprises.
L'ajustement: c'est là aussi que le bât blesse. S'il faut en
croire Georges Parent, les finissants ou les diplômés ne «profilent»
pas suffisamment leur curriculum vitae pour l'adapter à chacune des
offres d'emplois auxquelles ils répondent. La standardisation l'emporte
sur le «caméléon». Ils auraient tout intérêt,
selon lui, à suivre les ateliers sur la formation à la recherche
d'emploi donnés par le Service de placement. La non-mobilité
et l'absence d'une bonne connaissance de l'anglais sont d'autres éléments
qui créent parfois ces situations d'emplois sans candidats.
Le Service de placement est situé au 2447, pavillon Alphonse-Desjardins
(656-3575).
GABRIEL CÔTÉ
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