Le CHUQ voit officiellement le jour
Le CHUQ voit officiellement le jour
L'Université Laval et sa Faculté de médecine
poussaient depuis 1922 sur ce projet qui va améliorer la qualité
de la formation offerte aux étudiants.
Après cinq années de consultations et de délibérations,
le dossier des hôpitaux universitaires a connu son dénouement
officiel le mardi 12 décembre à 00h01, alors que le Centre
hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) obtenait ses lettres patentes
fusionnant le Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL), l'Hôpital
Saint-Francois-d'Assise et l'Hôtel-Dieu de Québec. Un seul
Conseil d'administration veillera désormais aux destinées
du nouvel établissement et chacun des trois hôpitaux devient
un pavillon du CHUQ (exemple: le pavillon Saint-François-d'Assise
du CHUQ).
On se souviendra que le 2 février 1995, le ministre de la Santé
et des Services sociaux, Jean Rochon, avait tranché dans l'épineux
dossier des hôpitaux universitaires en ne désignant qu'un seul
centre hospitalier universitaire dans la région de Québec,
formé du regroupement du CHUL, de l'Hôtel-Dieu et de Saint-François-d'Assise.
Le ministre avait également désigné centre affilié
universitaire l'Hôtel-Dieu de Lévis ainsi que le regroupement
de Saint-Sacrement et de l'Enfant-Jésus. L'Hôpital Laval et
le Centre François-Charron recevaient pour leur part la désignation
d'institut universitaire.
«La création du CHUQ est la concrétisation d'un vieux
rêve, dit le doyen de la Faculté de médecine, Louis
Larochelle. Déjà, en 1922, le Conseil de la Faculté
avait adopté une résolution en faveur de la création
d'un centre hospitalier universitaire. L'Université n'a jamais vraiment
eu de centre hospitalier universitaire à proprement parler. Ce qu'on
avait jusqu'à maintenant, c'était des hôpitaux affiliés.»
La création du CHUQ apportera des changements significatifs dans
l'enseignement et la recherche à la Faculté de médecine.
«Nous voulons concentrer 75 % de stages effectués par les 450
résidents et 260 externes dans les trois composantes du CHUQ (contre
60 % présentement), dit le doyen. Des médecins vont être
déplacés vers le CHUQ et, à l'avenir, le recrutement
se fera en fonction du CHUQ. Cette concentration de médecins et la
multidisciplinarité qui en résulte devraient améliorer
la qualité de la formation offerte à nos étudiants.»
Certains secteurs de pointe tels que la cardiologie et la neuro-traumatologie
continueront cependant d'être enseignés dans d'autres hôpitaux.
«La recherche va être massivement concentrée au CHUQ,
poursuit le doyen. À l'exception de la recherche clinique et de la
recherche sur les grands brûlés, les chercheurs de Saint-Sacrement
et de l'Enfant-Jésus seront déplacés vers le CHUQ.
L'épidémiologie sera relocalisée au pavillon Saint-François-d'Assise
et la neurologie au pavillon CHUL. Le tout devrait être réalisé
avant le 1er juillet 1996.»
Premier CA
Alban D'Amours, inspecteur et vérificateur général
au Mouvement des Caisses Desjardins, devient le premier président
du CA du CHUQ alors que Jean Lemieux, vice-recteur exécutif adjoint,
assume la vice-présidence. Les autres membres du CA sont Marc Bélanger,
Annie Brault, Colette De GrandPré, Jean-Pierre Gignac, Bernard Godbout,
Guy Labbé, Louis Larochelle, Mathieu L'Écuyer, Michel Marois,
Louise Milot, Jean-Marie Poitras et Gérard Roy. Ce dernier occupe
également, de façon intérimaire, le poste de directeur
général du CHUQ.
JEAN HAMANN
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