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14 d�cembre 1995 ![]() |
UNE EXPERTISE RECONNUE MONDIALEMENT
Les temps sont difficiles. Mais il y aura toujours des immeubles à gérer, à utiliser de façon optimale, à mettre sur le marché, à évaluer. C'est là qu'entre en scène l'analyse urbaine et immobilière et ses diplômés formés à la bonne école de l'université.
La gestion urbaine et immobilière a fait sa niche, il y a une vingtaine d'années, à la Faculté des sciences de l'administration. Peu visible à prime abord dans le milieu universitaire - si ce n'est par le côté pédagogique d'une intéressante série de cours télévisés sur l'investissement immobilier, conçue et présentée par le professeur Dominique Achour - l'expertise de l'Université Laval en matière de recherches immobilières rayonne pourtant à travers le monde.
Globe-trotters immobiliers
À titre d'exemple, François Des Rosiers, professeur au Département de gestion immobilière de la Faculté des sciences de l'administration a participé coup sur coup, au cours des derniers mois, au 11e congrès de l'American Real Estate Society qui se tenait à Hilton Head Island en Caroline du Sud. Il a aussi été invité au séminaire biannuel de l'Institut Homer Hoyt qui avait lieu à Palm Beach en Floride, puis à la première conférence annuelle de l'International Real Estate Society qui se déroulait à Stockholm, en Suède. Il s'apprête d'ailleurs à partir pour San Francisco.
Son collègue Marius Thériault, professeur au Département de géographie, avec qui il forme équipe au sein du Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD), a lui aussi diffusé de son côté, entre autres, les fruits d'une recherche appliquée dont ils sont devenus les grands spécialistes: l'utilisation des systèmes d'information géographiques (SIG) dans l'analyse des marchés résidentiels. Le professeur Thériault s'est ainsi retrouvé récemment au Joint European Conference and Exhibition on Geographical Information de La Haye, aux Pays-Bas, à l'University of California at Santa Barbara, puis en Suisse.
Des échanges fructueux
François Des Rosiers avoue, d'autre part, qu'il se sent très à l'aise au sein du CRAD, un centre pluridisciplinaire qui regroupe des chercheurs de disciplines aussi diverses que l'architecture, la géographie, les sciences de l'administration, pour ne nommer que celles-là. Il a pu en outre participer à des projets visant de nouvelles approches et la création de banques de données uniques, notamment, sur le transport et le déplacement dans la région de Québec.
La collaboration entre les deux chercheurs du CRAD est à ce point fructueuse qu'ils travaillent actuellement à développer une technique d'analyse spatiale qui fera école, semble-t-il.Toute une génération d'évaluateurs québécois a été formée par la <<discrète>> section Gestion urbaine et immobilière de la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval. La recherche a commencé à y faire sentir sa présence depuis quelques années, et François Des Rosiers n'est pas étranger à ce bourgeonnement. Peu d'universitaires au Canada peuvent se vanter d'attirer autant l'attention d'assocations internationales que son confrère Marius Thériault et lui, quand il s'agit de pointer du doigt de réputés spécialistes en recherches immobilières. Petit train va loin... sans faire trop de train.
GABRIEL CÔTÉ