7 d�cembre 1995 |
Quand on demande � Sheila Desmond de dire ce qu'elle trouve le plus difficile dans l'apprentissage de la langue fran�aise, la r�ponse fuse instantan�ment: le temps des verbes! Pour cette �tudiante � l'�cole des langues vivantes, les pass�s compos�s, les imparfaits et les plus-que-parfait constituent en effet des pierres d'achoppement incontournables, sans compter les anglicismes, le genre des noms et, cerise sur le sundae, ce fameux accent qu�b�cois.
Pour combler ses lacunes, Sheila Desmond a suivi un cours de travaux pratiques offert par l'�cole dans le cadre du programme de fran�ais pour non-francophones, � l'instar d'une quinzaine de ses compatriotes canadiens. D'une dur�e d'un trimestre, ce cours permet � l'�tudiant de prendre un bain de fran�ais en dehors des salles de cours de l'Universit�, et ce, � l'int�rieur d'un organisme pr�alablement choisi.
�Maintenant, j'ai plus confiance en moi quand je parle fran�ais�, explique l'�tudiante originaire de Colombie- Britannique qui a fait du b�n�volat au Centre communautaire Lucien-Borne durant dix semaines, � raison de trois � quatre heures par semaine. Ses t�ches consistaient � r�pondre au t�l�phone, � donner des renseignements � la client�le du centre, etc. Pour sa part, Tracy Everitt a oeuvr� au sein de l'AISEC (Association internationale des �tudiants en sciences �conomiques et commerciales), participant � toutes sortes d'activit�s comme par exemple le Carrefour de l'emploi. Elle souligne avoir accompli des pas de g�ant en ce qui concerne son apprentissage du fran�ais.
Laurent Sandstra, lui, est tellement satisfait de l'exp�rience qu'il a v�cu � l'Atelier Imagine comme assistant � la mise en sc�ne d'une pi�ce de th��tre qu�b�coise qu'il a d�cid� de r�p�ter l'exp�rience en janvier. Compl�tement int�gr� � l'�quipe de production, il assurera ainsi la bande sonore et l'�clairage du spectacle. Son but: devenir bilingue. Ses atouts? Une attirance immod�r�e pour la ville de Qu�bec et la langue de ses habitants.
Apprendre autrement
�Finalement, un cours de ce type permet aux �tudiants �trangers en apprentissage du fran�ais langue seconde d'apprendre de fa�on diff�rente�, r�sume Louise Tremblay, responsable de ce cours cr�� en septembre dernier. Outre le stage proprement dit, l'�tudiant est �valu� lors de rencontres et d'entrevues. Au terme du stage, il remet un "dossier d'observation de la langue parl�e" o� sont consign�s ses commentaires concernant non seulement le vocabulaire appris mais aussi l'accent, le rythme, etc.. Jusqu'� pr�sent, une quinzaine d'organismes ont employ� des �tudiants, � l'int�rieur et � l'ext�rieur de l'Universit�, dont le PEPS, le Service des r�sidences, le Laboratoire de langues, la Ville de Qu�bec, le Petit S�minaire de Qu�bec, etc.
Si la r�ussite du cours tient � la motivation du stagiaire, la personne qui re�oit l'�tudiant y est �galement pour beaucoup, remarque Louise Tremblay: �Le stage doit s'effectuer en interaction et exige une grande disponibilit� de la part de l'employeur. Sinon, l'exp�rience ne sert � rien.� � cet effet, elle lance un appel aux entreprises de la r�gion int�ress�es � b�n�ficier des services b�n�voles d'un �tudiant anglophone. Pour information: Louise Tremblay, �cole des langues vivantes, 656- 2173.
REN�E LAROCHELLE
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