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30 novembre 1995 ![]() |
L'EXCLUSION, CE N'EST PAS
LA FIN DU MONDE
Vous venez de recevoir une lettre vous informant que vous �tes exclu du programme d'�tudes auquel vous �tiez inscrit? Vous n'�tes probablement pas seul ou seule � vivre pareille exp�rience.
On peut affirmer, sans trop se tromper, qu'un �tudiant sur dix - une proportion qui peut varier d'un programme � l'autre - rencontre un jour ou l'autre des difficult�s qui rendront difficile la poursuite de ses �tudes dans le programme o� il avait �t� admis. Et la plupart du temps, cette exclusion surviendra durant le premier trimestre, et sera li�e � des notes insuffisantes.
Voil� pour le topo de la situation � laquelle est confront�e chaque ann�e une partie de la population �tudiante de l'Universit� Laval. Douche froide s'il en est une, il y pourtant moyen de retourner ce revers de fortune en sa faveur, pour peu que l'on se pose les bonnes questions et que l'on pose les bons gestes.
Des conseillers et des conseill�res du Service d'orientation et de counseling de l'Universit� Laval ont justement publi�, en 1993, une brochure qui se propose �d'informer sur ce qu'est l'exclusion, ce qu'elle implique, ce qu'elle fait vivre, et sugg�re certains comportements � adopter en pareilles circonstances�. Le document a �t� r�alis� par Donald C�t�, Marie -Claude Gagnon (maintenant au Service de placement), Martine Montminy et Daniel Tremblay.
Recevoir un avis d'exclusion ne veut pas dire n�cessairement abandon � vie d'un projet d'�tudes universitaires, rassurent les auteurs. Il se peut m�me que vous puissiez, � la suite d'un recours, r�int�grer votre programme. Ce qui est plus courant, par contre, c'est l'admission � un nouveau programme. Gamme d'�motions
Chaque individu �tant un cas, il va sans dire que l'annonce de l'exclusion fera passer l'�tudiant ou l'�tudiante par toute la gamme des �motions. �Certaines personnes �prouveront du soulagement ou de l'indiff�rence face � leur sanction d'exclusion. Mais, pour la majorit�, ce sera un �v�nement d�rangeant�, constatent les conseillers et conseill�re d'orientation.
Les r�actions les plus diverses vont alors de l'absence de r�action (et de la surprise de ne pas en avoir) � une col�re difficile � assumer, en passant par l'effet � retardement, le manque d'�nergie, la d�valorisation de soi, et l'urgence de prendre une d�cision. �Comme peu de gens aiment �tre ind�cis, la premi�re solution un tant soit peu valable qui se pr�sente devient particuli�rement tentante. Et penser l'adopter nous fait d�j� nous sentir mieux, ce qui fait souvent croire que �a doit �tre la bonne...�, notent les auteurs.
Le temps de d�faire et de faire
Certaines �tapes exigent une prise de d�cision rapide, certes, mais il ne faut pas g�n�raliser ce rythme � toutes les actions qu'entra�ne la sanction d'exclusion, pr�viennent-ils. Pour envisager diff�rentes solutions (m�me la d�cision de faire une demande de lev�e de sanction) , il faut donc se donner du temps. Une premi�re mani�re de faire, c'est de prendre du recul par rapport � ce que vous vivez: les loisirs vous permettront certainement de penser � autre chose.
Il importe aussi, selon les conseillers et conseill�re d'orientation, de maintenir une attitude d'ouverture vis-�-vis des informations que vous allez recueillir: �Porter une attention particuli�re aux diff�rentes avenues donne la possibilit� de faire un choix plus avis�.�
Et l'on se retrouve tout bonnement dans une intense p�riode de r�flexion o� il faut �valuer honn�tement sa situation: un diagnostic qui demandera de requestionner continuellement ses explications pour apporter les bons correctifs. �Peu importe votre d�cision, qu'elle soit d'�tudier, de chercher du travail ou de voyager, vous aurez des gestes � poser�, peut-on lire. La poursuite des �tudes commandera pour sa part des actions particuli�res d�coulant de l'analyse des aspects probl�matiques ayant men� � l'exclusion. Sont vis�es ici la motivation (�Si les aspects int�r�t et motivation sont concern�s, une r�flexion en orientation s'impose probablement.�), la capacit� (�Si ce sont vos habitudes et/ou vos habilet�s scolaires qui ont �t� identifi�es comme probl�matiques, des comportements et attitudes sont � corriger.�), et l'�tat de sant� (�Si votre contexte de vie peut expliquer vos d�boires, il importe de lui accorder l'attention qu'il m�rite.�)
L'exclusion, en somme, ce n'est pas la fin du monde: c'est plut�t la fin d'un monde. Le Service d'orientation et de counseling est situ� au 3445, pavillon Jean-Charles-Bonenfant (t�l.: 656-7987). GABRIEL C�T�