30 novembre 1995 |
Le 8 d�cembre, f�te de l'Universit�, le concours �Les joies de la musique Scott� vous convie � un rendez-vous avec le talent au Palais Montcalm.
Le 8 d�cembre prochain, sur la belle sc�ne du Palais Montcalm, les finalistes du Concours �Les joies de la musique Scott� vivront un v�ritable conte de f�e. V�tus de leurs plus beaux atours, la t�te haute et le coeur battant, ils joueront et chanteront de concert avec l'orchestre de l'�cole de musique (dirig� par Gilles Auger), devant un public venu sp�cialement pour les entendre. Sophie-Fr�d�rike Ly-Hai (soprano), Caroline M�nard (contralto), Maurice Laforest (pianiste) et Myriam Pelletier (violoniste), tous �tudiants � l'�cole de musique, n'auront alors qu'un but: donner le meilleur d'eux-m�mes. Le jury, compos� majoritairement de professeurs de l'�cole, aura la difficile t�che de d�signer deux gagnants, dans chacune des deux cat�gories, chant et instrument. Les heureux laur�ats m�riteront chacun une bourse d'�tudes de 1 000 $ d�cern�e par la soci�t� Papiers Scott Limit�e. Lanc� en 1987, le programme �Les Joies de la musique Scott� a pour objectif de favoriser le rayonnement de la musique au Qu�bec.
Un cadeau des dieux
Quand on leur demande s'ils souhaitent � tout prix gagner, les solistes sont unanimes � dire que le fait de se produire avec un orchestre constitue un cadeau des dieux dont ils se contenteraient parfaitement. �L'important pour moi est d'arriver � rendre l'�motion�, r�sume Caroline M�nard, qui chantera, entre autres, un extrait de La Passion selon Saint- Mathieu de Jean- S�bastien Bach. �Ce concours repr�sente avant tout une excellente occasion de faire valoir ses talents en public�, souligne pour sa part Maurice Laforest qui jouera le Concerto no 2 de Camille Saint-Sa�ns. Myriam Pelletier, elle, ne cache pas que la bourse de 1 000$ l'aiderait � rembourser une infime partie des frais encourus par l'achat r�cent d'un violon tout neuf...
Le soir du 8 d�cembre, munie de son bel instrument, la jeune femme compte bien faire d�couvrir un compositeur peu connu du public, Giovanni Battista Vitali, en jouant l'une de ses oeuvres intitul�e Chaconne : �Le plus difficile consiste � garder l'intensit� du d�but � la fin, souligne Myriam Pelletier. En effet, la pi�ce ne comporte aucun silence. C'est un peu �puisant mais combien motivant! �
� moins d'une semaine du spectacle, les quatre finalistes encha�nent r�p�tition sur r�p�tition, dans cette volont� de tendre vers la perfection. Nerveux et f�briles, ils ne cachent pas leur jeu, bien au contraire. �Avant, c'est insupportable, pendant, c'est extraordinaire�, lance Sophie-Fr�d�rike Ly-Hai, qui sait de quoi elle parle puisqu'elle participe pour la deuxi�me fois � ce concours. Cette ann�e, la chanteuse, dont la voix se situe � la limite du mezzo et du soprano, a choisi d'interpr�ter deux airs �populaires� du r�pertoire, soit un extrait du Barbier de S�ville de Rossini et un extrait de Carmen de Bizet. �Le public aime bien entendre des airs connus; il faut lui faire plaisir...�
Le chant du cygne
Interrog�s sur leur avenir, ces jeunes, qui ont en commun l'amour de la musique et le go�t de se surpasser, expriment diff�rents points de vue. Si Myriam Pelletier consid�re que le m�tier de violoniste est le plus beau m�tier du monde - et souhaite � cet effet pers�v�rer dans cette voie - Maurice Laforest estime que le train des grandes carri�res est d�j� pass� pour lui, ce qui ne l'emp�che pas de vouloir continuer � jouer du piano toute sa vie. Avec sa voix rare de contralto, la plus basse des voix de femmes, Caroline M�nard souhaite ardemment faire carri�re comme chanteuse d'op�ra, tout en �tant consciente qu'une voix comme la sienne ne peut que devenir meilleure en vieillissant, � l'instar du bon vin. Le mot de la fin revient � Sophie-Fr�d�rike Ly-Hai, grande admiratrice de Maria Callas devant l'�ternel et qui vise ni plus ni moins une carri�re multidisciplinaire touchant non seulement l'op�ra mais aussi le th��tre et le cin�ma. En fait, le r�ve de cette incorrigible romantique serait d'interpr�ter un jour les quatre Lieder pour soprano et orchestre de Richard Strauss:
�Quand je chanterai cela, je pourrai mourir ensuite...� L'entr�e � ce concert est libre. Les billets sont disponibles sur le campus, � l'�cole de musique, bureau 3312, pavillon Louis -Jacques-Casault et au Service des communications, bureau 3577, pavillon Alphonse-Desjardins. � l'ext�rieur du campus, les billets sont disponibles � Qu�bec, � l'�cole des arts visuels, bureau 0100, �difice La fabrique, 255 boulevard Charest Est ainsi qu'� la Facult� d'architecture et d'am�nagement, bureau 2230, 1 C�te de la Fabrique.
REN�E LAROCHELLE
-30-