19 octobre 1995 |
FORMATION
Vos �tudes, des mythes � la r�alit�
Des �tudiants entretiennent un certain nombre d'id�es pr�con�ues sur la formation universitaire.
Croyances, id�es pr�con�ues, pr�jug�s, illusions sont autant de fa�ons d'aborder ou de saborder la r�alit�. Le petit monde des grandes cit�s universitaires n'�chappe pas, lui non plus, � la vision parfois aur�ol�e de mythes dont les affublent certains �tudiants.
La vie d'�tudiant est quelquefois farcie de ces fabulations qui ont la �couenne� dure. Sylvie Gamache et Martine Montmigny en savent quelque chose. Les deux conseill�res d'orientation au Service d'orientation et de counseling de l'Universit� Laval se penchent actuellement sur les mythes entourant les �tudes et le march� du travail.
L'effet �frein�
Ces mythes n'ont pas tous des effets n�gatifs chez les individus, mais trois d'entre eux sont particuli�rement �freinants�, r�v�lent les deux conseill�res, pour qui entretenir des mythes embrouille la r�alit�, cr�e des attentes et entra�ne la d�sillusion.
Premier mirage en vue: �Si on aime tous ses cours, on est dans le bon programme.� La r�alit�: �La motivation par l'atteinte de ses objectifs est le meilleur facteur pour �valuer sa persistance dans le programme�, r�torquent les conseill�res. Autrement dit, en identifiant ses objectifs de carri�re, on peut choisir un programme plus stimulant pour le d�roulement de ses �tudes. Un programme peut comporter diff�rents domaines � explorer. Ne commencez surtout pas � paniquer s'il vous arrive de ne pas aimer un ou deux cours...
Deuxi�me interpr�tation erron�e: �Il y a plus de chances d'�tre admis � un programme contingent� lorsqu'on est d�j� inscrit � l'universit�.� �Seuls la cote Z et le rang centile ont un impact sur l'admission � un programme�, r�pliquent Sylvie Gamache et Martine Montmigny. Croire que l'on peut entrer dans n'importe quel programme, une fois que l'on a mis les pieds � l'universit�, et se �mobiliser� seulement dans un secteur est une attitude �attentiste� � �viter absolument... car la d�ception veille, avertissent-elles.
Troisi�me vision utopique: �Un choix professionnel doit �tre fait pour la vie.� Ce � quoi s'objecte le r�alisme de la situation �conomique actuelle et � venir:�La formation de base est utile: elle n'est pas une carri�re, mais un tremplin. � partir de cette formation, il est possible d'acc�der � diff�rentes fonctions dans sa carri�re�, assurent les conseill�res du Service d'orientation et de counseling. Ce tryptique �mythique�, il faut bien l'avouer, est assez souvent brod� aussi sur la toile de fond d'une autre croyance, celle-l� tiss�e sur une certaine �suffisance�: le �papier� et la reconnaissance sociale qu'il assure. Comme si le dipl�me �tait une fin en soi (et non un moyen), comme si les qualit�s personnelles et son propre engagement (entendre �implication�) comptaient pour des miettes aux yeux des futurs employeurs! Connais-toi toi-m�me
Pour se donner une vision plus r�aliste de la situation, il faut donc apprendre � se conna�tre, soutiennent les conseill�res. �Ce n'est pas le programme qui nous d�finit, mais nous qui d�finissons le programme�, soulignent-elles. �tre � l'�coute de soi c'est, selon elles, ��couter ses pr�occupations� pour se cr�er un opinion sur son programme de formation et avoir une attitude flexible devant les avenues de carri�re. �Il ne faut surtout pas �tre passif dans sa formation�, insistent Sylvie Gamache et Martine Montmigny.
GABRIEL C�T�