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19 octobre 1995 ![]() |
S�CURIT�
Radioactivit�? Responsabilit�!
Il suffit que certaines personnes entendent parler de substances radioactives pour que s'allume instantan�ment dans leur t�te le voyant rouge du danger. Pourtant, souligne le pr�sident du Comit� de radioprotection de l'Universit� Laval, le Dr Guy Bellemare, la peur du public est souvent li�e � un manque de connaissance, en m�me temps qu'� un manque d'�valuation du niveau de risques. �On doit savoir qu'il n'est pas plus dangereux d'utiliser une scie ronde que de manipuler des substances radioactives. L'essentiel est d'utiliser l'outil ad�quatement et d'en conna�tre les limites. Dans le cas des sustances radioactives, il faut conna�tre le niveau de radiation et s'en prot�ger en cons�quence. En un mot, savoir se comporter devant le risque.�
Seon le Dr Guy Bellemare, la communaut� universitaire a toutes les raisons du monde de se sentir en s�curit� � l'Universit� Laval, alors que des professeurs, des chercheurs et des �tudiants manipulent quotidiennement des isotopes dans les laboratoires. �� l'Universit�, nous g�rons les isotopes depuis l'achat jusqu'� la disposition. D'ailleurs, le Comit� de radioprotection poss�de la liste de tous les isotopes qui sont utilis�s dans les labos. Ainsi, pas un isotope n'est achet� � l'Universit� sans que le Service des finances nous en informe. En outre, les chercheurs n'utilisent jamais de grandes quantit�s d'isotopes en m�me temps, ce qui diminue les risques d'accident.�
Responsabilit� �gale s�curit�
Pour contrer la peur et le sentiment d'ins�curit� que pourraient ressentir les utilisateurs comme les non-utilisateurs de substances radioactives, le Comit� de radioprotection a d�velopp� une philosophie ax�e sur le sens des responsabilit�s. �Nous sommes partis de l'id�e que le chercheur qui ne se prot�ge pas ne prot�ge pas le public en g�n�ral, indique le Dr Bellemare. Nous disons donc au chercheur: si vous �tes responsable, vous savez que vous avez � prot�ger le public.� Certaines pr�cautions �l�mentaires sont de rigueur dans les laboratoires o� on retrouve des substances radioactives comme s'abstenir de manger, de boire ou de fumer, et porter des gants lors des manipulations. De son c�t�, le non-utilisateur qui p�n�tre dans ces endroits marqu�s du symbole de la radioactivit� doit demeurer vigilant.
D'autre part, le pr�sident du Comit� de radioprotection insiste sur ce fameux droit � l'erreur auquel doit se pr�valoir tout chercheur digne de ce nom: �Tout le monde peut faire des erreurs. Ce n'est pas une erreur que d'�chapper quelque chose, mais c'est une erreur de le cacher.�
Formation et information
Muni d'un permis �mis par la Commission de contr�le de l'�nergie atomique du Canada, le Comit� de radioprotection examine avec soin les demandes des professeurs qui souhaitent utiliser des mati�res radioactives pour l'enseignement et la recherche. Si les protocoles exp�rimentaux propos�s ne pr�sentent pas de danger pour les utilisateurs, le comit� �met alors un permis interne autorisant l'ex�cution du travail dans un laboratoire d�termin� � l'Universit�. Ayant comme chef le directeur du Service de s�curit� et de pr�vention de l'Universit�, Paul Naud, l'�quipe du Comit� est compos�e de physiciens, de m�decins et de chercheurs. Ce comit� peut enlever en tout temps sa licence au chercheur qui ne se conforme pas aux r�gles �tablies. A l'Universit�, 70 licences de cette nature sont �mises. Toutefois, souligne le Dr Bellemare, le r�le le plus important du comit� consiste � informer et � former tous les utilisateurs. � cet effet, le Comit� de radioprotection lan�ait r�cemment un vid�o sur la manipulation des mati�res radioactives. R�alis�e par le Service des ressources p�dagogiques, le document est disponible � l'Audiovid�oth�que. Une projection publique est pr�vue le vendredi 20 octobre, � 14h, au pavilon Charles-Eug�ne-Marchand.
REN�E LAROCHELLE
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