2 mars 1995 |
Budget f�d�ral
LA CADEUL INQUI�TE
Ce sont des sentiments �confus et partag�s� que disent �prouver les membres du Comit� ex�cutif de la Conf�d�ration des associations d'�tudiants et d'�tudiantes de l'Universit� Laval (CADEUL) � la suite de la pr�sentation, le lundi 27 f�vrier, du budget du ministre des Finances, Paul Martin. Dans un communiqu� �mis quelques heures apr�s le discours sur le budget f�d�ral, la CADEUL, par la bouche de son attach� politique, Patrick Robitaille, dit se r�jouir de l'attitude qu'affiche le gouvernement canadien en proposant �un budget qui d�montre une r�elle volont� de contr�ler les finances publiques et de limiter certains abus fiscaux�. Elle cite � ce propos les coupures pr�vues � la d�fense et dans la fonction publique et l'�limination des avantages fiscaux sur les fiducies familiales. Mais les r�jouissances sont de courte dur�e. Elles font place rapidement � l'inqui�tude suscit�e par l'annonce de l'instauration du nouveau syst�me de transfert social canadien, qui pr�voit une seule enveloppe de transferts pour la sant�, l'assistance publique et l'�ducation postsecondaire. �M�me si ce mode de paiement permettra plus de souplesse dans la gestion des transferts pour les provinces, ce syst�me de transfert serait assorti, selon monsieur Martin, d'�objectifs nationaux�, non encore d�termin�s en ce qui a trait � l'�ducation, qui pourraient limiter la libert� d'action des provinces�, d�clare la CADEUL. La Conf�d�ration qualifie d'ailleurs d'�ing�rence indirecte et d�lib�r�e du gouvernement f�d�ral dans un champ de juridiction provinciale� le geste que s'appr�te � poser Ottawa, m�me si les objectifs qui le sous-tendent sont �tablis par des accords mutuels entre les provinces.
�De plus, les coupures annonc�es pour ces transferts, qui repr�sentent des pertes pour la province de Qu�bec de plus de 700 millions de dollars pour l'ann�e 1996-1997 et de plus de 1,25 milliard en 1997-1998, nous prouvent hors de tout doute que le gouvernement f�d�ral a d�missionn� de son r�le dans le financement de la s�curit� sociale et, plus particuli�rement, de l'�ducation postsecondaire�, juge la CADEUL.
GABRIEL COT�