2 mars 1995 |
CAMPAGNE D�FI-COMMUNAUT� UNIVERSITAIRE
Les professionnels s'engagent
Plong� chaque jour au coeur de l'action et de la vie universitaires, le professionnel � l'emploi de l'Universit� est conscient des besoins de notre �tablissement. Ils sont pr�sentement pr�s de 150 � donner le coup de pouce qui fera toute la diff�rence.
�Lorsque j'organise des collations des grades et que je rencontre les parents des �tudiants qui viennent chercher leur dipl�me, je me sens tr�s fi�re du travail accompli. J'ai envie de faire tous les efforts possibles pour que Laval continue d'�tre une grande universit�.� Comme les autres b�n�voles qui travaillent � La Campagne D�fi-Communaut� universitaire, Liliane Poitras se sent concern�e personnellement par le d�veloppement futur de son universit�. Responsable de la section des dipl�mes au Bureau du secr�taire g�n�ral, elle collabore depuis plusieurs ann�es avec le Bureau du soutien financier afin de solliciter les finissants. Mais elle n'avait encore jamais fait le saut de l'autre c�t� de la barri�re pour convaincre des coll�gues de participer.
Au fil des semaines, cette professionnelle, tr�s active dans la communaut� universitaire depuis de nombreuses ann�es, a r�ussi � recruter 18 leaders parmi les professionnels du campus. � leur tour, ces leaders ont recrut� des b�n�voles dans leur milieu de travail afin de constituer une �quipe pour solliciter tous les membres du personnel professionnel � Laval.
De la g�n�rosit� d'abord
Ce type d'organisation par secteur permet de s'adresser � ses pairs pour demander une contribution financi�re � La Campagne D�fi, mais �galement de couvrir toutes les facult�s, les �coles et les unit�s administratives. Pr�s de 150 professionnels ont r�cemment re�u une formation pour mieux comprendre la m�thode de sollicitation privil�gi�e et ma�triser les modalit�s techniques de cette d�marche. �Le don ne se n�gocie pas, c'est avant tout de la philantropie, de la g�n�rosit�, explique Marielle Guay- Migneault, vice-pr�sidente du secteur Personnel professionnel de La Campagne D�fi-Communaut� universitaire. On ne veut pas que nos solliciteurs soient pris � partie ou contraints de d�fendre des positions syndicales face � certaines revendications. Ils doivent faire comprendre � leurs coll�gues qu'ils vont b�n�ficier des retomb�es de la Campagne.� La moiti� des professionnels contribuent r�guli�rement aux campagnes annuelles de l'Universit�, chaque donateur versant en moyenne 8 $ par paye. Les dirigeants de la pr�sente campagne de souscription esp�rent avoir augment� cette portion � 65 ou 70 % des employ�s de ce secteur � l'issue de la sollicitation
Maintenir son emploi
L'am�lioration de la qualit� de l'enseignement et de la recherche constitue une pr�occupation constante pour les professionnels, qui comprennent de plus en plus que le maintien de leur emploi est li� au d�veloppement m�me de l'Universit�. Comme le fait remarquer Marielle Guay-Migneault, les professeurs ont besoin de personnel pour les seconder dans leur recherche et si les collections de la Biblioth�que s'enrichissent gr�ce aux souscriptions recueillies, il faudra y affecter des professionnels pour les g�rer. �Je pense qu'en p�riode de r�cession, il est normal qu'on demande une contribution aux employ�s, remarque Marie-Claude Gagnon, b�n�vole et conseill�re en emploi au Service de placement. Avant de solliciter les entreprises � l'ext�rieur du campus, il faut montrer qu'on croit � l'Universit�.�
Chaque b�n�vole contacte personnellement trois, quatre ou cinq personnes sur une liste que les leaders lui soumettent, et non plus par t�l�phone ou courrier comme cela se produisait pour les campagnes annuelles. Les organisateurs de La Campagne D�fi- Communaut� universitaire n'ont pas voulu cr�er une concurrence ou une course � l'exploit parmi les solliciteurs, et ils les encouragent plut�t � susciter le sentiment d'appartenance de leurs pairs. En fait, les b�n�voles doivent avant tout �couter leur coll�gue de travail et comprendre quelles priorit�s de la Campagne, construction de pavillons, bourses d'excellence, cr�ation de chaires d'enseignement, d�veloppement de la Biblioth�que, �quipement de recherche, correspondent le mieux � leur propre vision d'une universit� en expansion.
Les dons s'effectuent en toute confidentialit� puisque les solliciteurs remettent une enveloppe qui leur est rendue cachet�e. Ils ne sauront jamais si la personne a contribu� ou non, ni pour quel montant. �Je crois que le contact personnel prime, explique Marcel Plouffe, b�n�vole et conseiller p�dagogique au Service des ressources p�dagogiques. Selon moi, il est plus facile d'approcher des gens avec lesquels on travaille quotidiennement que de solliciter des inconnus, car cela se passe sans agressivit�.�
PASCALE GU�RICOLAS