16 mars 1995 |
Pr�ts et bourses aux �tudiants
LE R�GIME DE L'INeFFICACIT�?
L'unanimit� semble se faire, depuis quelques jours, sur le r�gime d'aide financi�re dont �b�n�ficient� pr�sentement les �tudiants et les �tudiantes du Qu�bec. Et le diagnostic que l'on porte de part et d'autre pourrait se r�sumer en un mot: inefficacit�. Tour � tour, au cours d'audiences publiques qui se sont termin�es le 15 mars, plusieurs organismes et intervenants du milieu de l'�ducation sont venus pr�senter un m�moire au groupe de travail d�sign� par le ministre de l'�ducation pour �tudier toute la question et proposer des modifications. Parmi ceux-ci, la voix du protecteur du citoyen s'est fait entendre claire et forte: le r�gime d'aide financi�re aux �tudiants est d�suet, rigide, lent, inefficace, trop centralis� et insuffisamment transparent. Daniel Jacoby sonne m�me l'urgence de revoir certaines conceptions sociales d�pass�es par rapport � la r�alit� v�cue par les �tudiants et les �tudiantes. Un m�me �cho retentit du c�t� de la F�d�ration des c�geps du Qu�bec. La F�d�ration juge en effet que le r�gime actuel de pr�ts et bourses souffre d'un niveau de centralisation excessif, qui doit �tre corrig� pour offrir �une r�ponse plus efficace et mieux adapt�e� aux besoins de la population �tudiante. La F�d�ration �tudiante universitaire du Qu�bec (FEUQ) a elle aussi �tal� une longue liste de dol�ances � l'�gard d'un r�gime �mal adapt� aux ann�es 90�. Son pr�sident, Fran�ois Rebello, a notamment demand� l'instauration d'un r�gime de remboursement en fonction du revenu. Il a de plus r�clam� l'adoption par l'Assembl�e nationale d'une loi cadre sur l'aide financi�re, fixant le niveau des frais de scolarit� et emp�chant toute r�forme au r�gime sans la tenue pr�alable de discussions et d'audiences publiques.
Plus d'une trentaine de m�moires ont ainsi �t� d�pos�s entre les mains des membres du groupe de travail mis sur pied par le ministre Jean Garon. Les recommandations que le groupe aura � r�diger � la suite des audiences publiques referont surface par la suite (et pour la suite) aux �tats g�n�raux sur l'�ducation pr�vus en 1995.
GABRIEL C�T�