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8 juin 1995  |
Le Laboratoire d'endocrinologie f�te ses 25 ans
Pr�s de 200 personnes y travaillent. On y a mis au point le traitement le plus efficace contre le cancer de la prostate. Son directeur, Fernand Labrie, veut ouvrir de nouveaux chantiers dans la lutte aux cancers reli�s aux hormones.
On n'a pas tous les jours 25 ans et le Laboratoire d'endocrinologie mol�culaire du CHUL a tenu � c�l�brer dignement son premier quart de si�cle en r�unissant, le 26 mai, au Ch�teau Frontenac, les artisans qui ont b�ti sa renomm�e et l'�quipe de recherche qui porte maintenant le flambeau. Sous les lustres de la salle de bal du Ch�teau, pr�s de 300 personnes se sont rem�mor� les grands moments du Laboratoire et ont r�fl�chi ensemble sur ce qui les attend au cours des cinq prochains lustres.
Le bilan des premiers 25 ans du Laboratoire d'endocrinologie mol�culaire est �loquent: plus de 100 �tudiants y ont obtenu une ma�trise ou un doctorat, les chercheurs ont publi� 1 500 articles scientifiques et pr�sent� au del� de 2 500 communications.
Parmi les 100 publications les plus cit�es produites par des chercheurs de l'Universit� Laval, 66 sont l'oeuvre du Laboratoire. Et, faut-il le rappeler, le chercheur canadien le plus cit� dans la litt�rature scientifique est le directeur du Laboratoire, Fernand Labrie. De plus, le Laboratoire constitue un moteur �conomique important dans le d�veloppement technologique de la r�gion de Qu�bec. Pr�s de 200 personnes y travaillent et ses activit�s permettent l'injection de plus de 10 millions de dollars dans l'�conomie r�gionale chaque ann�e.
Plus de raison d'en mourir
Mais, sans contredit, la pi�ce ma�tresse de ces 25 ann�es de recherche est la mise au point du traitement combin� contre le cancer de la prostate, traitement que des organismes ind�pendants ont reconnu comme �tant le plus efficace existant pr�sentement pour traiter ce type de cancer. Aujourd'hui, avec les techniques de d�pistage pr�coce et le traitement combin� mis au point au Laboratoire, il n'y a presque plus de raisons de mourir du cancer de la prostate, a d�clar�, en substance, Fernand Labrie.
Le programme des 25 prochaines ann�es s'annonce charg�, selon la boule de cristal de Fernand Labrie. Il faut s'attendre � des perc�es majeures en th�rapie g�nique de m�me que du c�t� de la pr�diction des caract�res d'un adulte � partir du bagage g�n�tique d'un embryon. C�t� cancer, les ann�es qui viennent vont �tre plac�es sous le signe de la pr�vention. �L'�limination de la cigarette permettrait de r�duire de 40 % la pr�valence de l'ensemble des cancers, ce qui d�passe les plus grands succ�s obtenu en recherche m�dicale�, a-t-il rappel�. Les m�thodes de d�pistage pr�coce vont �galement se raffiner au point o� les cancers pourront techniquement �tre d�pist�s d�s qu'un petit nombre de cellules canc�reuses auront fait leur apparition. L'ost�oporose, le cancer du sein et les autres cancers reli�s aux hormones apparaissent �galement � l'agenda de Fernand Labrie.
La premi�re page du second chapitre de l'histoire du Laboratoire d'endocrinologie mol�culaire pourrait commencer par un changement de nom du labo. �On songe � changer le nom parce que la science a �volu� et que l'endocrinologie mol�culaire n'a plus le m�me charme ni le m�me attrait qu'il y a 25 ans�, explique tout simplement le directeur du Labo. Bien que rien ne soit confirm�, le nouveau nom que la rumeur colporte dans les couloirs du CHUL est �Laboratoire hormones et cancer�. JEAN HAMANN
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