8 juin 1995 |
Sommet sur la for�t priv�e
UN PARTENARIAT INCONTOURNABLE
La mise en valeur de la for�t priv�e a maintenant des assises solides et coh�rentes � travers tout le Qu�bec.
�Sommet sur la for�t priv�e�. Au cours des derniers mois, ces mots s'annon�aient comme la r�ponse � tous les maux dans le monde forestier qu�b�cois. Lorsque le Sommet s'est ouvert, le 26 mai, les 400 repr�sentants de toutes les parties int�ress�es nourrissaient des attentes �normes � l'endroit de ce rendez-vous historique. Lorsqu'ils se sont quitt�s, deux jours plus tard, personne n'�tait rest� sur sa faim.
�Le Sommet a livr� la marchandise parce que toutes les questions de fond ont �t� vid�es et il se d�gage une v�ritable volont� de partenariat pour la mise en valeur de la for�t priv�e, estime Claude Godbout, doyen de la Facult� de foresterie et de g�omatique et pr�sident du Comit� directeur de cet �v�nement. Tout le monde s'entend maintenant sur les grands principes et il ne reste que les modalit�s � n�gocier. Gr�ce au Sommet et � la dynamique qu'il a cr��e, il s'est fait plus de choses pour la for�t priv�e au cours des derniers mois que pendant des ann�es.�
Pour Claude Godbout, le Sommet �tait l'aboutissement de six mois de travail � la t�te du Comit� directeur � qui le ministre des Ressources naturelles, Fran�ois Gendron, avait confi� le mandat de tenir des consultations r�gionales et de pr�parer les documents de travail pour le Sommet. Organis�es en un temps record, les 33 rencontres r�gionales ont attir� environ 2 000 participants, essentiellement des propri�taires de lots bois�s, des industriels et des repr�sentants du monde syndical et des municipalit�s.
Une rencontre historique
On se souviendra que le Sommet sur la for�t priv�e a �t� organis� � la demande des propri�taires de lots bois�s inquiets du d�sengagement f�d�ral du financement des travaux de sylviculture. Le retrait du f�d�ral, effectif � compter du 1er avril 1996, laissera un trou de 19 millions de dollars � combler au Qu�bec. Par ailleurs, le Sommet devait �galement trouver une solution aux probl�mes caus�s par le transfert de la production du bois � p�te vers le bois de sciage. Cette m�tamorphose du march� a provoqu� des remous au sein des syndicats forestiers et les prix �lev�s vers�s pour le bois de sciage auraient incit� des propri�taires � surexploiter leurs lots. Une situation qui en a amen� plusieurs � r�clamer des mesures de protection de la ressource car, aussi priv�s soient-ils, les lots forestiers sont essentiels � la richesse collective et au d�veloppement durable des r�gions. � l'inverse, certains s'inqui�tent du fait que seulement 40 000 des 120 000 propri�taires de lots bois�s exploitent intensivement leur for�t. Il y a l� une richesse latente qui pourrait �tre exploit�e au b�n�fice des r�gions.
�Si on parvenait � contrer le sous-am�nagement de la for�t priv�e et � r�aliser son plein potentiel multiressource, on pourrait augmenter grandement la productivit� des for�ts et favoriser le d�veloppement �conomique des r�gions�, dit Claude Godbout. Malgr� tout, toutes les mesures adopt�es lors du Sommet, sauf celles touchant la protection du milieu forestier, sont de nature incitative. �On veut mieux cibler les propri�taires int�ress�s � valoriser leur lot et les aider financi�rement � r�aliser des travaux. Le financement viendra maintenant non seulement du gouvernement qu�b�cois et des producteurs mais aussi de l'industrie foresti�re qui s'est clairement engag�e l�-dessus lors du Sommet.�
Selon Claude Godbout, le Sommet marquera un tournant dans l'histoire de la for�t priv�e au Qu�bec. �La mise en valeur de la for�t priv�e a maintenant des assises solides et coh�rentes � travers tout le Qu�bec. De plus, il s'est d�velopp� un esprit de partenariat entre les propri�taires, l'industrie, le monde municipal et le gouvernement qu�b�cois. Tout le monde a compris l'int�r�t de collaborer au d�veloppement de cette for�t.� JEAN HAMANN
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