23 f�vrier 1995 |
La Commission des jeunes sur l'avenir du Qu�bec � l'Universit�
UNE QUESTION R�F�RENDAIRE � DEUX VOLETS ?
L'Organisation universitaire ind�pendantiste de l'Univesit� Laval, commun�ment appel�e �Le OUI de Laval�, fait partie des 12 organismes et individus qui ont d�pos� un m�moire et des 6 qui l'ont pr�sent� publiquement � la Commission des jeunes sur l'avenir du Qu�bec, le jeudi 16 f�vrier, au pavillon La Laurentienne.
Dans son m�moire, le OUI de Laval propose, dans un premier temps, une d�claration de souverainet� (ou pr�ambule) refl�tant mieux ses convictions vis-�-vis d'un Qu�bec souverain. Il sugg�re par la suite, �dans un d�sir d'assainir les pratiques actuelles�, un amendement � l'avant-projet de loi sur la souverainet� pour que soient introduits dans la nouvelle constitution deux principes devant r�gir l'organisation du travail au sein de la fonction publique: mise en place d'un syst�me au m�rite; nomination, par une commission parlementaire, des dirigeants des soci�t�s d'�tat.
Le OUI de Laval se dit par ailleurs favorable � une �d�centralisation constitutionnalis�e� des structures d�cisionnelles et des pouvoirs vers des instances locales et r�gionales , comme le pr�voit l'avant-projet de loi, mais � la condition qu'elle ne recr�e pas de d�doublement. L'organisation s'interroge tout de m�me au passage sur la composition de ces instances r�gionales (form�es d'�lus?), leur pr�s�ance par rapport aux gouvernements municipaux, leur mandat et leur structure (communaut�s urbaines? MRC?).
Le jeune regroupement de souverainistes de l'Universit� propose finalement une nouvelle question r�f�rendaire comportant deux volets et ainsi libell�e: �tes-vous en faveur: de la loi adopt�e par l'Assembl�e nationale d�clarant la souverainet� du Qu�bec ou de la poursuite du statu quo f�d�ral canadien?
Le terme �statu quo� a une connotation quelque peu p�jorative au Qu�bec, admettent les auteurs du m�moire. Par contre, il en va autrement dans le dictionnaire, o� on le d�finit comme �l'�tat actuel des choses�, a rappel� Bruno Alain, pr�sident du OUI de Laval, lors de la pr�sentation publique du m�moire. Ce type de questionnement offre � la population, selon lui, une alternative et ne l'oblige donc pas � voter pour ou contre un projet, mais bien en faveur de l'une ou l'autre des deux options d�finies. �Cette question am�ne �galement les opposants du projet de soci�t�, c'est-�-dire les f�d�ralistes, � prendre part � la d�marche r�f�rendaire. Ils devront maintenant d�fendre leur option au lieu de simplement s'acharner sur le projet avanc� par le gouvernement du Qu�bec�, croit le pr�sident du OUI de Laval. GABRIEL COT�