2 f�vrier 1995 |
Le programme d'emplois d'�t� cr�dit�s
Confiance, leadership, autonomie
�Tout le monde a � y gagner�, lance Pierre-Michel Arsenault, quand on lui demande de porter un jugement sur le programme d'emplois d'�t� cr�dit�s ax�s sur la carri�re qui a vu le jour � l'Universit� Laval en 1994, dans les facult�s des Sciences de l'administration et des Sciences et de g�nie. Ce professeur du D�partement de g�nie m�canique � la Facult� des sciences et de g�nie est bien plac� pour voir aller les choses:
il a �t� le pionnier qui a d�blay� le terrain des stages dans sa facult� en 1991. Pour lui, ce genre de programme rev�t une importance capitale, puisqu'il donne ou inocule un plus grand sens de l'autonomie aux �tudiants, qui �reviennent avec des �l�ments qu'il leur manquait�.
Le t�moignage de Nathalie Coulombe, �tudiante de 4e ann�e en g�nie m�canique, ressemble � d'autres que nous avons pu entendre et dans lesquels sont souvent revenus les mots �confiance�, �leadership�, �autonomie�, �d�brouillardise�, lorsqu'il �tait question des acquis. Nathalie a occup� pendant l'�t� le poste de superviseure de production chez Hostess Frito-Lay, � L�vis. Elle a tellement bien fait l'affaire, qu'on l'a r�engag�e � temps partiel.
Bagage et int�r�t
Daniel Rheault, g�rant des services techniques chez Hostess Frito-Lay, pense d'ailleurs que des �tudiants et des �tudiantes comme Nathalie, qui poss�dent un excellent bagage th�orique, vivent un tr�s bon apprentissage en milieu de travail. L'exp�rience semble � ce point concluante que l'entreprise engage des �tudiants de l'Universit� depuis six ans, en p�riode estivale, provenant, au cours des trois derniers �t�s, de g�nie m�canique.
Nicole Bilodeau, directrice des ressources humaines chez Rexfor, a pour sa part beaucoup aim� ce qu'elle a vu: elle a vraiment eu l'impression d'avoir une ressource de plus dans son personnel. Jacinthe Rodrigue, �tudiante de management � la Facult� des sciences de l'administration, �tait, selon elle, une candidate tr�s int�ress�e et, qui plus est, fort bien encadr�e.
La cl�: l'encadrement
C'est justement l'encadrement qui constitue, en quelque sorte, la cl� de vo�te du programme d'emplois d'�t� cr�dit�s ax�s sur la carri�re. Le r�le qu'a � y jouer le professeur, qui agit comme tuteur, est primordial. Marcel Bernard, professeur invit� au D�partement de management de la Facult� des sciences de l'administration, est un de ceux qui ont assum� cette t�che avec coeur et rigueur. Apr�s avoir pris connaissance du projet de Jacinthe Rodrigue, une �tudiante de son d�partement, apr�s avoir �tabli avec elle les objectifs � atteindre et fix� un calendrier de rendez-vous aux deux semaines (pour le suivi), il avait tenu absolument � rencontrer la superviseure de l'entreprise d'accueil: il est difficile, selon lui, de faire un bon encadrement si on ne conna�t pas le genre de travail que va effectuer l'�tudiant ou l'�tudiante.
Si Marcel Bernard dresse un bilan positif de l'exp�rience qu'il a v�cue, il insiste n�anmoins pour rappeler le principe qui l'a guid�: s'assurer que l'�tudiant va aller chercher des connaissances qu'il sera ensuite capable de mettre en relation avec la mati�re de ses cours, pour finalement les ma�triser. Les quelque 120 �tudiants et �tudiantes des Sciences de l'administration et des Sciences et de g�nie, les encadreurs et les employeurs qui ont particip� au projet pilote de l'�t� 1994 auraient sans doute pu rajouter ici d'autres commentaires fort r�v�lateurs. Mais rien ne vaut parfois le bouche-�-oreille, qui se charge de mousser � lui seul une initiative. � preuve: le programme de l'�t� 1995 a �t� lanc� hier, avec, cette fois, un objectif de 250 emplois d'�t�.
GABRIEL COT�