2 f�vrier 1995 |
We love Qu�bec
Malgr� des parcours diff�rents, les boursiers et boursi�res Richard J. Schmeelk suivent la m�me route: celle de l'excellence.
Sur la photo, ils sourient, de ce sourire �panoui des gens � qui tout semble r�ussir. Outre cette tranquille assurance, Gordon Brown, Catherine Irvine, Marjan Radjavi et Rita Waller partagent l'honneur d'avoir m�rit� la Bourse Richard J. Schmeelk (Canada), du nom d'un homme d'affaires am�ricain �ami du Canada� qui souhaitait notamment, en instaurant cette bourse, am�liorer la communication entre les Canadiens d'expression anglaise et ceux d'expression fran�aise. D'un montant de 15 000$ par ann�e, cette bourse est accord�e � des candidats poursuivant des �tudes de 2e cycle en administration, en sciences sociales ou en sciences appliqu�es. Les boursiers anglophones �tudient � l'Universit� Laval, tandis que les boursiers francophones �voluent � l'Universit� Western Ontario.
Ces jeunes Canadiens brillants et �minemment sympathiques d�tiennent une exp�rience de travail pour le moins int�ressante. En effet, n'est pas boursier ou boursi�re Schmeelk qui veut, la pr�f�rence �tant accord�e aux personnes poss�dant au moins trois ann�es d'exp�rience � temps plein dans le monde des affaires ou dans la fonction publique. Ainsi, Catherine Irvine a oeuvr� � la Bourse de Toronto pendant cinq ans avant de travailler dans une compagnie p�troli�re, tandis que Rita Waller a �t� professeure d'anglais langue seconde, traductrice m�dicale et analyste des politiques au minist�re de l'�ducation de l'Ontario. Marjan Radjavi a �galement enseign� l'anglais langue seconde, en plus d'avoir r�alis� des vid�os p�dagogiques pour le Conseil des ministres de l'�ducation-Canada.
I love Quebec
En remportant la bourse Richard J. Schmeelk, certains d'entre eux ont quitt� un emploi r�mun�r�, ou du moins, un avenir plus assur� que celui d'�tudiant. C'est le cas de Gordon Brown qui a quitt� son poste de superviseur au Bureau du v�rificateur g�n�ral du gouvernement du Nouveau-Brunswick pour revenir s'asseoir sur les bancs de l'universit�. Quand on lui demande de donner la raison ayant motiv� cette d�cision surprenante en p�riode de r�cession �conomique, l'ex-fonctionnaire r�pond -dans un excellent fran�ais- avoir agi un peu par �go�t de l'aventure�: �Je voulais �largir mes horizons et vivre une exp�rience de vie. En fait, j'ai toujours �t� attir� par la culture francophone.�
Int�r�t partag� par ses trois compatriotes qui ont voulu se frotter aux moeurs et aux coutumes de �la soci�t� distincte�. Marjan Radjavi affirme ainsi avoir toujours �t� attir�e par la ville de Qu�bec. M�me chose pour Rita Waller, qui a �prouv� un v�ritable coup de foudre pour Qu�bec apr�s avoir particip� � un programme d'�changes, il y a quelques ann�es. S'ils n'h�sitent pas � vanter de long en large les attraits touristiques de la Vieille capitale, les boursi�res et le boursier se montrent en revanche beaucoup moins volubiles lorsque se pointe le spectre de la question politique et dans le contexte actuel, r�f�rendaire.
�Un pays, c'est d 'abord une id�e�, avance prudemment Rita Waller, pendant que Catherine Irvine affirme mieux comprendre les revendications des Qu�b�cois depuis son arriv�e, ce qui, on en conviendra, se situe tout � fait dans l'esprit de la bourse Schmeelk. Gordon Brown, lui, affiche un net parti-pris... pour le respect et la tol�rance entre les peuples: �Nous venons au Qu�bec pour apprendre�. Ayant toujours �t� attir�e par les minorit�s, Marjan Radjavi dit seulement �tre fascin�e par la �reconnaissance� du Qu�bec � l'�tranger, notamment par les Fran�ais: �Moi, si je dis que je viens de la Nouvelle-�cosse, cela ne veut rien dire pour eux..�
Finalement, ces jeunes adultes qui ont pr�f�r� la voie de l'excellence au chemin facile de la conformit� n'ont que des bons mots envers leur universit� d'accueil: professeurs disponibles, milieu dynamique, environnement stimulant, etc... Et bien qu'ils consacrent la majorit� de leur temps � leurs �tudes, ils trouvent tout de m�me le temps de regarder la t�l�vision et d'aller au cin�ma...en fran�ais, s'il-vous-pla�t. REN�E LAROCHELLE
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