2 f�vrier 1995 |
Th��tre
Les enfants du silence
Les 10, 11 et 12 f�vrier, � 19h et � 21h, au local 1270 du pavillon Charles-De Koninck, le programme d'�tude th��trale pr�sente Dialogue de sourdes, de Yves Navarre. De prime abord, l'histoire peut sembler banale. Un beau matin, comme tous les matins d'ailleurs, une professeure entre dans sa classe et demande machinalement � ses �l�ves de se lever. Mais voil� que les �l�ves refusent d'ob�ir et restent obstin�ment riv�s � leurs chaises. Pire: non satisfaites de d�sob�ir aux ordres, elles se mettent � lancer des boulettes de papier en direction de cette professeure dont elles ont probablement marre, nul ne le sait.
Car tout au long de cette pi�ce en un acte, la seule � s'exprimer avec des mots est la professeure; la classe, elle, ne parle pas, mais communique avec les gestes qui traduisent le mieux son d�sir de s'affranchir de l'autorit� supr�me, incarn�e par cette femme presque hyst�rique qui se heurte au mur de celles qui ne veulent plus rien entendre.
�C'est une pi�ce sur le pouvoir face � la libert�, sur les mots par rapport au corps�, souligne Jean-Fran�ois Lessard, metteur en sc�ne et �tudiant en th��tre. Invitant le public � �lire entre les lignes�, il ajoute que le non-dit et les silences constituent des aspects tr�s importants de cette pi�ce �crite au d�but des ann�es 1980 par Yves Navarre, �un auteur dont la principale pr�occupation a toujours �t� d'essayer d'entrer en communication avec l'autre et qui a fini par se suicider�. �L'absence de v�ritable dialogue peut amener toutes sortes de cons�quences, dont le chaos et l'�clatement. La pi�ce refl�te une ambiance de fin de si�cle, o� tout est permis, sans qu'on sente une direction commune.�
Un vent de libert�
� cet �gard, Jean-Fran�ois Lessard affirme avoir pris beaucoup de libert� par rapport au texte, n'h�sitant pas � gommet certains passages et � rajouter des silences. Sans vouloir r�v�ler tout de la mise en sc�ne, il souligne que le public ne pourra que se sentir partie prenante de ce �dialogue de sourdes�. Car bien qu'il pr�tende ne pas vouloir r�volutionner le th��tre, Jean-Fran�ois Lessard est de ceux pour qui l'art v�ritable r�side dans l'audace et la libert�. Avec les cinq com�diennes qui jouent dans la pi�ce, il a d'ailleurs fond� une troupe dont le titre un peu anarchique t�moigne bien de ses intentions: le Th��tre permissif.
Dans cette optique, cette troupe compte re-cr�er Dialogue de sourdes prochainement, en se servant des commentaires et des r�actions du public, un peu � la mani�re d'un peintre qui cr�erait une nouveau tableau � partir d'un d�tail. �Nous ne pr�tendons pas r�volutionner le th��tre en agissant ainsi mais cette approche en deux �tapes fait partie des pouvoirs que nous nous donnons�, note Jean-Fran�ois Lessard. Car pour ces jeunes cr�ateurs, tout est possible. M�me l'impossible. ��tre libre, c'est aimer ce que l'on aime�, lance la professeure, au plus fort du chahut.
Les billets sont en vente aupr�s des com�diennes et � la Librairie de l'Universit� Laval au co'ut de 4$.
Ren�e Larochelle
-30-
Le Fil sugg�re
Op�ra
Les 7, 8, 9 f�vrier, � 20h, au Grand Th��tre de Qu�bec, l'Op�ra de Qu�bec pr�sente La Belle H�l�ne de Jacques Offenbach. Pr�sent� � Paris en 1864, cet op�ra bouffe en trois actes a r�colt� un succ�s imm�diat aupr�s du public qui y a reconnu une caricature de l'�lite politique du temps � travers les personnages de P�ris, d'Agamemnon, d'Achille, etc. Plusieurs dipl�m�s de l'�cole de musique font partie de la distribution de cette oeuvre c�l�bre, dont Luce Vachon dans le r�le titre, Ren�e Lapointe (Orestre), Hugues Saint-Gelais (P�ris), David Rompr� (Ajax2). La Belle H�l�ne est la deuxi�me oeuvre pr�sent�e par le nouveau direteur artistique de l'Op�ra de Qu�bec, Bernard Labadie, lui-m�me dipl�m� de l'�cole de musique. Billets en vente sur le r�seau Billetech. �tudiants: 12$. Exposition
Les Archives nationales du Qu�bec pr�sentent une exposition intitul�e �La Deuxi�me Conf�rence de Qu�bec, 1944�. Cette exposition marque le 50e anniversaire de la conf�rence au cours de laquelle Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill ont planifi� les op�rations ayant mis un terme � la Deuxi�me Guerre mondiale. Les documents photographiques et visuels r�unis aux Archives (pavillon Louis-Jacques-Casault) rappellent � la fois l'intensit� des travaux des participants � la conf�rence et la vie quotidienne dans la Vieille Capitale � cette �poque. Ouvert du lundi au mercredi, de 8h30 � 22h et du jeudi au samedi inclusivement, de 8h30 � 16h30. Pr�sent�e jusqu'� la fin du mois de f�vrier.
Spectacle
Le 4 f�vrier, � 20h, � la salle de l'�difice CSN (155 boul. Charest Est), aura lieu un spectacle culturel tib�tain organis� par l'Association H�misph�re, une association �tudiante de l'Universit� Laval. Au programme de la soir�e: musique, danses et chants tib�tains. Co�t de la soir�e: 10$ pour les adultes, 8$ pour les �tudiants. Les fonds amass�s serviront � financer un projet dans le domaine de l'�ducation avec des r�fugi�s tib�tains, en Inde, l'�t� prochain. Pour information: Manon Bernier, 683-9546.
Concert
� l'heure o� l'�poque m�di�vale n'a jamais �t� aussi populaire, l'Ensemble Sequentia de Cologne vous transportera � travers les vestiges des chansons et po�sies amoureuses du Xe au XVe si�cle, lors d'un concert offert � la Salle de l'Institut (42, rue Saint -Stanislas), le 10 f�vrier, � 20h. Au programme: chansons et pi�ces instrumentales provenant du manuscrit des Carmina Burana, des chansonniers de Jena et de Cambridge, d'extraits des Nibelungenlied ainsi que des oeuvres de Oswald von Wolksenstein. Pour information: 691-7411.
Cin�ma
Dans la lign�e de Le b�b� de Rosemary et de R�pulsion, le dernier film de Roman Polanski,La jeune fille et la mort, plaira s�rement aux amateurs de personnages f�minins �int�rioris�s� dans lequel le cin�aste polonais excelle. Une femme, Paulina, incarn�e par Sigourney Weaver, voit sa vie basculer dans l'horreur et la vengeance apr�s avoir �t� viol�e. Film sur la guerre des sexes, cette oeuvre est aussi un film sur le mensonge. Toute v�rit� est-elle bonne � dire? Au Cin�plex Charest (version fran�aise) et au cin�ma Sainte-Foy (version anglaise).
R.L.
-30-
Excellent, ce Colombien!
Un spectacle qui sort des sentiers battus: voil� ce que propose Mauricio Campos, le 10 f�vrier, � 20 h, au Grand Th��tre de Qu�bec.
�Les gens s'imaginent parfois que la musique latino-am�ricaine se r�sume � la musique des Andes ou encore, au folklore mexicain jou� par des chanteurs coiff�s de sombreros typiques. Ce que je veux leur montrer, c'est qu'il existe autre chose que El condor pasa ou La Bamba, c'est-�-dire une autre musique latino- am�ricaine, bien plus riche et plus vaste.�
Le ton est donn�: avec Mauricio Campos, oubliez tout ce que vous savez sur la musique latino-am�ricaine et d�couvrez une oeuvre musicale empreinte de po�sie et d'authenticit�, exempte de clich�s. Sous le th�me �Musique sans fronti�res�, ce bachelier en composition de l'�cole de musique de l'Universit� Laval et boursier du Conseil des arts du Canada donnera un spectacle haut en couleurs, le vendredi 10 f�vrier, � 20h, au Grand Th��tre de Qu�bec. Entour� de 17 musiciens, dont plusieurs anciens �tudiants de l'�cole de musique, cet auteur-compositeur- interpr�te colombien d'origine sera de plus accompagn� d'un quatuor vocal compos� d'�tudiants � la ma�trise en chant. Au menu de ce concert qui devrait r�chauffer les corps et les coeurs en ces temps de froidure: une quinzaine de compositions originales, dont quelques-unes sont instrumentales. Nourri de plusieurs sources comme le rock, le classique, le jazz, le folklore sud-am�ricain et la nouvelle chanson latino-am�ricaine, Mauricio Campos �prouve un grand plaisir � m�langer non seulement les genres mais aussi les sonorit�s et les instruments dans ses pi�ces. C'est ainsi que voisinent all�grement violoncelle et fl�te de pan, tambour indien et synth�tiseur ou contrebasse et charango -un instrument � corde ressemblant � la mandoline-. �J'aime que la musique brise les traditions et provoque l'�change.�
Citoyen du monde
Dans ses chansons, l'artiste traite de th�mes reli�s � l'amour, � la mort, aux enfants et � la guerre. N'h�sitant pas � s'inspirer de l'actualit�, il d�nonce des situations qui le touchent comme les conflits raciaux ou religieux ayant d�cim� des populations. Intitul�e No mataras (Tu ne tueras point ), l'une de ses compositions porte par exemple sur la guerre au Rwanda, tandis qu'une autre aborde la question du g�nocide des indig�nes qui a suivi la d�couverte de l'Am�rique par Christophe Colomb, il y a de cela quelque 500 ans.
�Je pourrais difficilement raconter des histoires banales, lance Mauricio Campos qui se dit citoyen du monde avant tout. Arriv� au Qu�bec en 1987 pour y effectuer des �tudes universitaires en musique, il n'en est plus jamais reparti, bien qu'il �prouve une grande nostalgie pour sa Colombie natale. Affirmant avoir ressenti une certaine impression d'isolement parce qu'il ne parlait que l'anglais et l'espagnol � son arriv�e, cet homme venu du Sud souligne que l'adaptation � l'hiver qu�b�cois s'est aussi av�r� un moment difficile.
Qu'� cela ne tienne: apr�s avoir donn� une cinquantaine de concerts � travers le Qu�bec au cours des cinq ou six derni�res ann�es, Mauricio Campos n'a plus qu'une id�e en t�te: celle de faire partager ses �motions, ses craintes et ses espoirs, le tout envelopp� de la plus belle des musiques: celle du coeur. Les billets sont en vente sur le r�seau Billetech au co�t de 12$ et 15$. Ren�e Larochelle
-30-
RAPPEL
9e Concours interuniversitaire de photographie 1994-1995 date limite de participation: 24 f�vrier � 12 h
Le Concours interuniversitaire de photographie 1994-1995 est ouvert � tous les �tudiants et �tudiantes des universit�s qu�b�coises et des universit�s francophones hors-Qu�bec participantes, qu'ils soient inscrits au 1er, 2e ou 3e cycle, � temps complet ou � temps partiel, comme �tudiants libres ou � l'�ducation permanente. Son objectif premier est de promouvoir la pratique de la photographie, � r�compenser les photographes amateurs et � faire conna�tre leurs travaux dans le milieu universitaire et aupr�s du grand public.
Le chiffre �trois� est le th�me qui a �t� retenu pour le concours de cette ann�e. Trois lignes... trois cygnes... trois signes... trois formes... trois ormes... trois hommes... trois couleurs... trois fleurs... trois heures... Les possibilit�s sont sans limite! Laissez libre cours � votre imagination, mais n'oubliez pas... les photographies que vous soumettrez doivent s'inspirer du chiffre �trois�.
Procurez-vous le d�pliant d'information et la fiche d'inscription au Service des activit�s socioculturelles de l'Universit� Laval (bureau 1358 du pavillon Maurice-Pollack) ou � la Salle d'exposition de la Biblioth�que (pavillon Jean- Charles-Bonenfant). Les photographies seront re�ues � la salle 0314 du pavillon Maurice-Pollack seulement aux jours et heures suivants : le mercredi 22 f�vrier de 18 h � 21 h, le jeudi 23 f�vrier de 12 h � 15 h et le vendredi 24 f�vrier de 9 h � 12 h. Le Concours interuniversitaire de photographie 1994-1995 du RESUACC (Regroupement des services universitaires d'animation culturelle et communautaire) est coordonn� par le Service des activit�s culturelles de l'Universit� de Montr�al. Information : Louise Sanfa�on, 656-2131, poste 4131
EXPOSITION
8E CONCOURS INTERUNIVERSITAIRE DE PHOTOGRAPHIE
Du 1er au 12 f�vrier 1995, le Service des activit�s socioculturelles de l'Universit� Laval (SASC) pr�sente une s�lection des Xuvres du 8e Concours interuniversitaire de photographie � la Salle d'exposition de la Biblioth�que du pavillon Jean-Charles-Bonenfant.
Le Service des activit�s culturelles de l'Universit� de Montr�al organisait, pour une huiti�me ann�e cons�cutive en 1993-1994, le Concours interuniversitaire de photographie. Ce concours annuel a pour but de promouvoir et de diffuser la cr�ation dans le domaine de la photographie sur les diff�rents campus des universit�s francophones du Canada. L'Universit� Laval, l'Universit� du Qu�bec � Chicoutimi, l'Universit� de Sherbroooke, Polytechnique, l'Universit� d'Ottawa et l'Universit� de Montr�al ont particip� � cette huiti�me �dition. Les gagnants 1993-1994 sont :
Cat�gorie Nature: Louis Joncas, Universit� d'Ottawa Cat�gorie R�ve: Nathalie Lortie, Universit� de Montr�al Cat�gorie Ville: Jean-Marc Kuyper, Universit� de Montr�al Cat�gorie Humain: Alyosha Derry, Universit� d'Ottawa Cat�gorie Libre: Mona Gravel, Universitaire de Montr�al Toutes cat�gories: Mona Gravel, Universit� de Montr�al Outre les Xuvres gagnantes, l'exposition pr�sente une s�lection de quelques-unes des photographies soumises au concours. Information : Louise Sanfa�on, SASC, 656-2131, poste 4131
Starmania au TCU le 4 f�vrier
AU RYTHME DE MONOPOLIS
�tudiante en musique � l'Universit� Laval, Sonia Maheux r�vait depuis longtemps de monter un spectacle haut en couleurs et c'est ce qu'elle r�alise en nous pr�sentant, avec la participation de plusieurs musiciens de l'�cole de musique, l'op�ra rock Starmania de Luc Plamondon et Michel Berger. C'est le 4 f�vrier prochain, � 20 h, au Th��tre de la Cit� universitaire du pavillon Palasis-Prince que reprendront vie les c�l�bres personnages tels que la serveuse automate, Stella Spotlight, Ziggy, Z�ro Janvier, et bien d'autres.
Bande dessin�e musicale
Starmania, c'est aussi une s�rie d'�v�nements tant de la vie quotidienne que de l'actualit�, qui d�filent au rythme acc�l�r� de la ville de Monopolis, o� la violence est g�n�ralis�e. De la serveuse automate qui n'a pas un grand pass� ni d'avenir, � Z�ro Janvier l'homme d'affaires le plus riche du monde qui gagne les �lections du PPPP (Parti Pris Pour le Progr�s), en passant par Ziggy, un disquaire mythomane qui r�ve d'�tre chanteur de rock, les personnages sont ce qu'il y a de plus vrai, de par leur humanit�, leur proximit� et surtout par leurs sentimens qui sont universels.
Un classique
Cr�� pour la premi�re fois � Paris en 1979, Starmania fut jou� au Qu�bec en septembre 1980. Depuis ce temps, l'op�ra rock n'a cess� d'�tre une merveilleuse rampe de lancement pour les jeunes inconnus. Pensons seulement � Martine St-Clair, Johanne Blouin, Maurane, etc. En assistant � la repr�sentation pr�sent�e sur le campus, peut-�tre aurez-vous la chance d'assister � la naissance d'une �toile...
Les billets sont en pr�vente � 8 $ � l'Association g�n�rale des �tudiants en musique de l'Universit� Laval au local 1158 du pavillon Louis-Jacques-Casault et au SASC (Service des activit�s socioculturelles), bureau 1358, pavillon Maurice-Pollack. Information :Sophie-Fr�d�ricke Ly-Hai, 651-6471, Lucie Charland, Attach�e � l'information, 656-2131 poste 4136.