9 novembre 1995 |
VOIR PETIT POUR VOIR VENIR
Un �tudiant au doctorat en sciences de l'�ducation crie l'urgence de cr�er, sur le campus m�me, de nouveaux mod�les d'aide aux futurs jeunes travailleurs autonomes.
Trouver des solutions aux probl�mes que rencontrent les finissants et les finissantes de l'Universit� Laval � la recherche d'un emploi: voil� la t�che � laquelle s'est attel�, depuis quelques mois, Claude-O. Gosselin, �tudiant de doctorat en technologie de l'enseignement � la Facult� des sciences de l'�ducation.
Mettant l'�paule � la roue, celui-ci s'affaire actuellement � la mise sur pied d'un groupe de travail sur le campus qui se chargera, dans un premier temps, selon ses propres termes, de �r�pertorier des solutions �ventuelles au probl�me de l'emploi et utiles � la cr�ation d'un mod�le � plusieurs facettes (� d�finir) capable de soutenir une structure permanente d'aide aux futurs travailleurs autonomes que semblent �tre destin�s � devenir la grande majorit� des finissants d'aujourd'hui�. De t�moigner Claude-O. Gosselin: �Apr�s deux ans d'�tudes sur le campus, j'en suis venu � la conclusion que l'Universit� pouvait contribuer � ce projet qui, �ventuellement, aboutira � des mod�les applicables plus tard � l'ensemble de la soci�t�.� Dans les petits pots...
Son projet, il le baptise �Projet de petite soci�t�, qu'il appuie, pour ainsi dire, sur le principe du Small is beautiful, et en particulier, sur l'exemple de l'efficacit� l�gendaire du syst�me seigneurial de nos anc�tres. C'est un mod�le qu'il propose, comme celui de la cellule de travail: �Tout est � d�finir. Il ne m'appartient pas de faire de d�crets�, d�clare-t- il.
On pourrait penser, confie-t-il, � un groupe de jeunes ou de moins jeunes travailleurs autonomes, voire ind�pendants, int�gr�s dans un ensemble plus grand dont les animateurs seraient des b�n�voles, travailleurs d'exp�rience et pr�retrait�s, de pr�f�rence de profession ou de m�tiers diff�rents, par exemple. Une sorte de groupe de parrains et de marraines �prenant � coeur le succ�s de ses membres�, qui vaqueraient � certaines t�ches de conseil, d'entraide, de soutien, �comme les parents ou les plus grands d'une famille�. L'union fait la force
Dans un contexte o� �les sous-contrats sont les seuls espoirs des jeunes�, il ne faut plus attendre les solutions venant d'en haut, affirme Claude-O. Gosselin. Ce qu'il propose, notamment, c'est d'investiguer plut�t du c�t� des solutions modestes comme celles que l'on pr�conise dans les pays en voie de d�veloppement, o� r�gne la cellule de travail. �On compte d�j� un certain nombre d'exp�riences de regroupements de toutes sortes capables de nous fournir en exemples des modes de fonctionnement: autogestion, cogestion, coop�ratisme, etc. Tout se g�re aujourd'hui: des occupations d'espace, des heures d'utilisation, des �changes de services, un partage de locaux et d'�quipement. Qu'est-ce qu'on attend?�, lance l'�tudiant au doctorat. Comme pour animer un d�bat que vous pourrez poursuivre sur Internet, au sein d'un groupe de discussion ayant pignon et opinion sur autoroute � l'adresse:
ulaval.soutien.travailleurs.autonomes.
�Un mouvement s'impose vers quelque chose de concret, une direction, � tout le moins quelque chose d'exploratoire�: c'est tout un programme auquel Claude-O. Gosselin convie les membres de l'Universit� qui voudront participer �� l'�mergence de nouvelles comp�tences�. On peut rejoindre l'instigateur du �Projet de petite soci�t� par courrier �lectronique:
cgosseli@fse.ulaval.ca
GABRIEL C�T�