23 juin 1994 |
UN MOMENT DE GRANDEUR
Chaleur humaine et chaleur atmosph�rique �taient au rendez-vous de la collation des grades des 2e et 3e cycles qui avait pris place, cette ann�e encore, dans la salle Louis-Fr�chette du Grand Th��tre de Qu�bec.
La c�r�monie traditionnelle, qui couronne la fin des cycles sup�rieurs dans le sobre mais grand d�ploiement de la remise des dipl�mes, allait rev�tir, ce jeudi 16 juin, son air des occasions m�morables, des grandes heures.
L'Universit� Laval allait en effet d�cerner, en plus de ses quelques centaines de ma�trises, doctorats et dipl�mes de 2e cycle, un doctorat honoris causa au plus jeune r�cipiendaire de son histoire, l'acteur et dramaturge Robert Lepage, �g� de 36 ans.
L'entr�e du d�fil� universitaire, moment toujours empreint d'une solennit� qui fait se retourner les t�tes, s'est d�roul�e, pour la premi�re fois depuis belle lurette, au son d'une musique interpr�t�e sur place, cette fois par le Quintette de cuivres de l'Universit�, sous la direction du professeur Abe Kniaz, de l'�cole de musique.
Apr�s le moment d'int�riorit� de circonstance, fort belle pri�re compos�e et lue par Guy St-Michel, animateur du Service de pastorale, il revenait au recteur Michel Gervais de lancer, voire de placer, la c�l�bration sous les auspices d'une r�flexion profonde sur notre soci�t� actuelle.
Ambition et grandeur
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Dans ce contexte, une c�r�monie comme celle de la collation des grades
est tonifiante et salutaire, selon Michel Gervais, parce qu'elle permet
d'admirer la grandeur, de voir de grands r�ves r�alis�s et de grandes
ambitions satisfaites. Une grandeur que le recteur a incit� l'assistance
� admirer chez ceux � qui l'Universit� Laval a d�cid� d'accorder le grade
de docteur honoris causa, puis chez ceux � qui l'�tablissement a d�cern�
le titre de professeur �m�rite.
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Une page d'histoire
La raison premi�re du rituel de la <
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L'Union des gradu�s inscrits � Laval (UGIL) participait elle aussi � la
f�te de la pers�v�rance r�compens�e. L'Union a en effet tenu sa Remise de
prix d'excellence, la premi�re de son histoire, quelques instants avant
l'habituelle remise des m�dailles d'or du Gouverneur g�n�ral.
� l'honneur
La partie <
C'est � Pierre-Paul Leblanc, directeur de l'�cole de pharmacie, qu'est
revenu l'honneur de pr�senter au public Jean Coutu, pharmacien et homme
d'affaires bien connu, qui s'est distingu� non seulement par le succ�s
remarquable de son entreprise, mais aussi par l'engagement social et
philanthropique dont il a fait preuve.
Victorin Lavoie, professeur �m�rite et ex-doyen de la Facult� des
sciences de l'agriculture et de l'alimentation, s'est montr� on ne peut
plus heureux, pour sa part, de r�v�ler le grand scientifique et le grand
humaniste qu'est Pierre Dansereau, son <
� Pierre Potvin, ex-doyen de la Facult� de m�decine, incombait ensuite la
t�che d'esquisser les traits marquants du professeur Andr� Gouaz�,
m�decin, doyen de la Facult� de m�decine de Tours (France) et pr�sident
de la Conf�rence internationale des doyens des Facult�s de m�decine
d'expression fran�aise. <
Pour Andr� Daviault, doyen de la Facult� des lettres, recevoir un
doctorat d'honneur dans la trentaine ne signifie pas le couronnement
d'une carri�re, surtout s'il s'agit d'un r�cipiendaire qui a pour nom
Robert Lepage, dont le rythme de cr�ations amorc� au d�but des ann�es 80
semble ne jamais vouloir s'arr�ter. <
Jean-Louis Tremblay, vice-doyen aux �tudes de la Facult� des lettres, a
d�voil� en dernier lieu quelques aspects m�connus du personnage Luc
Plamondon, en qui il voit <
Comme le veut la tradition, il appartenait par la suite � l'un des
r�cipiendaires de prendre la parole au nom de ses confr�res. C'est sur le
ton de la confidence que Robert Lepage a livr� � la salle le fond de sa
pens�e sur l'�poque que nous vivons - via quelques lignes �crites par
Jean Cocteau - et sur la lumi�re qui poindra un jour si nous d�cidons
d'�carter nous-m�mes les t�n�bres qui obscurcissent notre horizon.
Apr�s les applaudissements nourris - on pourrait parler d'<
Gabriel C�t�