23 juin 1994 |
Nouveau mode de gestion pour les stations agronomiques
L'�t�, inutile de chercher les professeurs du D�partement de phytologie au fond de leur bureau. Pendant quelques mois, ils profitent du temps cl�ment pour mener � bien leurs exp�riences dans des laboratoires � ciel ouvert, c'est � dire dans les champs. Les quatre centres de recherches agronomiques que poss�de l'Universit� Laval � l'ext�rieur du campus en plus des parcelles exp�rimentales situ�es � l'ouest de l'autoroute du Vallon, jouent donc un r�le essentiel pour l'avancement de la recherche en sciences de l'agriculture. Rien d'�tonnant dans ces conditions que le D�partement de phytologie de la Facult� des sciences de l'agriculture et de l'alimentation ait propos� un nouveau mode de gestion de ces fermes dans le cadre du plan de restructuration budg�taire et administrative de l'Universit� Laval. � titre d'exemple, l'Universit� d�boursait la coquette somme de 175 000 dollars chaque ann�e, uniquement pour payer l'entretien de la Station agronomique de Saint-Augustin, assur� par le Service des terrains et b�timents.
Depuis avril dernier, la responsabilit� des stations agronomiques incombe donc au Comit� de gestion du D�partement de phytologie, pr�sid� par son directeur Andr� Gosselin. Et d�sormais, l'entretien des foss�s, des cl�tures, des chemins et des terres agricoles ne rel�ve plus des employ�s de l'Universit�, mais d'une entreprise priv�e. Cette m�me entreprise pratique �galement la culture commerciale sur les terres de la ferme Joseph-Rh�aume et de la Station agronomique de Saint-Augustin qui ne sont pas consacr�es � la recherche.
"Jusqu'� pr�sent il arrivait souvent que le personnel de l'Universit� travaille sur les fermes � des t�ches qui n'avaient rien � voir avec les travaux de recherche comme la tonte de la pelouse, remarque Serge Yelle, professeur au D�partement de phytologie et coordonateur de la ferme Joseph-Rh�aume. La restructuration va nous permettre de nous concentrer sur les parcelles exp�rimentales et de mieux administrer le budget de chaque ferme." D�s cette ann�e, en effet, le montant allou� � chaque station d�pend de la quantit� de recherche et de la culture effectu�e selon les normes en vigueur au Conseil de la production v�g�tale du Qu�bec, ce qui devrait contribuer � rapprocher les chercheurs des �quipements. Ces nouvelles mesures ont d�j� eu un effet incitatif sur les professeurs des D�partements des sols et de g�nie rural puisque beaucoup choisissent cet �t� de r�aliser leurs exp�riences non plus chez des producteurs priv�s mais sur des fermes de l'Universit�.
Chaque ferme poss�de ses propres caract�ristiques afin de satisfaire les recherches men�es dans plusieurs d�partements. La ferme Joseph- Rh�aume, situ�e � Sainte-Croix-de-Lotbini�re accueille essentiellement des chercheurs en horticulture, tandis que Saint-Louis-de-Pintendre regroupe les projets sur les c�r�ales et que Saint-Augustin, la plus grande des quatre exploitations, qui souffrait d'un manque d'utilisation depuis quelques ann�es, se concentre sur les grandes cultures. Le Centre agronomique de Sainte-Croix occupe quant � lui une place � part, car son mode de fonctionnement exp�rimental suppose la participation de personnes ext�rieures � l'Universit� pour sa gestion.
Les �conomies procur�es par le nouveau mode d'entretien des fermes vont certainement aider l'Universit� � mieux planifier le d�veloppement des diff�rentes fermes. Plusieurs projets de construction de b�timents pour entreposer du mat�riel ou mieux r�pondre aux besoins des chercheurs, ainsi que l'achat de machinerie agricole vont certainement �tre soumis prochainement au Vice-rectorat aux services.
Pascale Gu�ricolas