8 septembre 1994 |
DISCOURS DE LA RENTR�E 1994-1995
PRONONC� DEVANT LES MEMBRES
DU CONSEIL UNIVERSITAIRE DE L'UNIVERSIT� LAVAL
LE MARDI 6 SEPTEMBRE 1994
Michel Gervais
Recteur
.
Au moment d'amorcer une nouvelle ann�e universitaire, il est bon de jeter un coup d'oeil sur l'ann�e �coul�e, ne serait-ce que pour trouver dans le progr�s accompli une source d'encouragement dans la poursuite de nos efforts.
Faits saillants de l'ann�e 1993-1994
Population �tudiante
Avant de parler des progr�s, je dois toutefois mentionner qu'� l'automne 1993, l'Universit� a connu une baisse de 2% de sa client�le �tudiante par rapport � l'automne 1992. Cette baisse moyenne se compose d'une diminution de 2,15% au premier cycle, d'une augmentation de 2,36% au deuxi�me cycle et d'une hausse de 3,19% au troisi�me cycle. Dans cet ensemble, la population des �tudiants �trangers a connu une croissance significative de 6,3%, leur nombre passant de 1628 � 1731. Les deux tiers de cette croissance sont attribuables � l'augmentation du nombre d'�tudiants en provenance de l'Europe.
Recrutement du corps professoral
Le Plan directeur 1992-1997 pr�sentait le corps professoral et les programmes de formation comme les deux �l�ments centraux des strat�gies retenues par l'Universit�. �Ce sont les priorit�s parmi les priorit�s�, y lisait-on.
En particulier, on le sait, le recrutement du corps professoral est le plus important d�fi que l'Universit� doit relever ces ann�es-ci. Nous devons donc nous r�jouir de ce que l'Universit� ait pu engager, au cours de l'ann�e �coul�e, 62 nouveaux professeurs aux qualifications tr�s �lev�es. Ils repr�sentent le sang neuf dont l'Universit� a besoin pour conserver son dynamisme et sa vigueur.
Programmes de formation
Pour ce qui est des programmes de formation, on en a poursuivi l'�valuation p�riodique. Douze dossiers d'�valuation ont �t� approuv�s par le Conseil universitaire. Mais il faut souligner surtout deux faits qui vont certainement influencer fortement l'avenir de cette op�ration. D'une part, nous avons re�u le rapport du comit� de sages cr�� par la CREPUQ pour examiner les politiques et les pratiques d'�valuation des programmes dans les universit�s qu�b�coises (Commission de v�rification de l'�valuation des programmes). Ce rapport contient des recommandations fort pertinentes auxquelles le Conseil universitaire sera invit� � donner suite aujourd'hui m�me. D'autre part, la Direction g�n�rale des programmes de premier cycle a d�velopp� des outils lui permettant de fournir aux comit�s d'�valuation, comme d'ailleurs aux comit�s de programme, une information tr�s pr�cieuse sur la provenance des �tudiants et sur leur cheminement dans les programmes. Ces �l�ments d'information ne pourront manquer d'am�liorer l'�valuation des programmes et permettront d'exercer une vigilance constante sur leur qualit� et leur pertinence.
L'�valuation des activit�s d'enseignement faisait aussi partie des recommandations du �volet institutionnel� du Plan directeur. On verra par le rapport que la Vice-rectrice aux �tudes soumet au Conseil universitaire aujourd'hui que ce dossier a progress� consid�rablement au cours de l'ann�e �coul�e.
Une des recommandations du Plan directeur �tait � l'effet :
� Que tous les moyens n�cessaires soient d�ploy�s pour appuyer la mise en oeuvre du nouveau programme de baccalaur�at en enseignement secondaire et pour faire de l'Universit� Laval le centre par excellence de la formation et du perfectionnement des enseignants et des enseignantes au Qu�bec. �
L'ann�e 1993-1994 a certainement constitu� une �tape importante vers l'atteinte de cet objectif. Notre programme a, en effet, �t� pleinement agr�� par le Ministre de l'Education. Il accueille ses premiers �tudiants au pr�sent trimestre.
Trois autres nouveaux programmes ont �t� approuv�s par le Minist�re aux fins du financement : le baccalaur�at en g�nie alimentaire, le doctorat en am�nagement du territoire et d�veloppement r�gional et le programme conjoint de ma�trise en g�nie a�rospatial.
Connaissance du fran�ais
Sous le titre et l'objectif �promouvoir une formation de qualit�, le Plan directeur rappelait encore l'importance � accorder � la connaissance du fran�ais, v�hicule du savoir et de la culture. Prenant conscience de certaines lacunes de la politique adopt�e par l'Universit� en cette mati�re il y a quelques ann�es, le Conseil universitaire a voulu passer de la sanction � l'encadrement et substituer au test � r�p�tition d'authentiques occasions d'apprentissage offertes aux �tudiants. Il a de plus adopt� des mesures de transition � l'intention des quelque 3500 �tudiants n'ayant pas r�ussi le test de fran�ais et qui se dirigeaient vers un cul-de-sac. Madame la Vice-rectrice aux �tudes vous fera rapport dans quelques minutes sur le r�sultat de l'application de ces diverses mesures, mais je puis d�j� vous annoncer qu'elles ont �t� couronn�es de succ�s.
J'ai aussi le tr�s grand plaisir de vous informer que l'objectif ultime de notre politique sur la connaissance du fran�ais, qui �tait d'entra�ner un changement dans les ordres ant�rieurs du syst�me d'�ducation, para�t en voie d'�tre atteint. En effet, le taux de succ�s des coll�giens au test de fran�ais a fait un bond spectaculaire de 8%, passant de 56,4% en 1993 � 64,3% en 1994. Et pour les coll�giens ayant fait une demande d'admission � Laval, ce taux est de 70%. On verra l'an prochain s'il s'agit d'un changement durable, mais on peut certainement se r�jouir de l'am�lioration tr�s nette de la situation cette ann�e.
Formation continue
D�s le d�but de l'an pass�, il est apparu clairement � la direction de l'Universit� qu'en mati�re de formation continue, les �nonc�s et recommandations du Plan directeur �taient bien trop timides et qu'il y avait lieu pour notre �tablissement de s'engager beaucoup plus r�solument dans ce champ d'action qui est une priorit� sociale en m�me temps qu'une voie d'avenir pour l'Universit�. Aussi a-t-elle recommand� au Conseil d'administration de cr�er, � titre exp�rimental, le poste de directeur g�n�ral de la formation continue, dans le double but de favoriser une action imm�diate et d'exp�rimenter diverses formes d'organisation pouvant servir � la description d'une �ventuelle structure permanente, ce qui vous est d'ailleurs propos� ce matin.
Etudes sup�rieures
Pour mieux illustrer la priorit� donn�e par l'Universit� aux �tudes de deuxi�me et de troisi�me cycle et pour rehausser � cette fin le prestige et l'autorit� de l'organisme charg� d'en assurer la promotion et la coordination, les instances d�cisionnelles ont accept� de modifier les statuts et de transformer l'Ecole des gradu�s en une Facult� des �tudes sup�rieures. Surtout symbolique, ce changement n'en aura pas moins, du moins faut-il le souhaiter, un impact r�el sur la vitalit� et la visibilit� des �tudes sup�rieures � Laval.
Recherche
Au chapitre de la recherche, le Plan directeur proposait comme objectif prioritaire de �renforcer la position des chercheurs de l'Universit� et comme strat�gie de �favoriser les nouveaux lieux et modes d'ex�cution de la recherche�. Il est int�ressant de noter � cet �gard que, comme l'an dernier, les nouveaux centres reconnus officiellement par le Conseil universitaire cette ann�e sont des centres interuniversitaires : il s'agit du Centre interuniversitaire de l'Observatoire du Mont-M�gantic et du Centre interuniversitaire d'�tudes qu�b�coises. Il convient aussi de signaler la cr�ation, apr�s plusieurs ann�es de r�flexion et de pr�paration, d'un organisme de recherche essentiellement interdisciplinaire et interfacultaire : l'Institut qu�b�cois des hautes �tudes internationales.
Pour la premi�re fois depuis fort longtemps sans doute, le montant provenant de sources externes pour la recherche a diminu� cette ann�e. Les chiffres tout � fait pr�cis qui appara�tront au rapport annuel ne sont pas encore disponibles, mais on peut parler d'une baisse de pr�s de 10 millions de dollars, le montant global passant de 125,6 � 116 millions de dollars. Cette baisse s'explique enti�rement par la fin du programme fiscal qu�b�cois d'appels publics � l'�pargne pour la R-D. Si l'on fait abstraction des sommes obtenues � ce titre, c'est plut�t une modeste hausse de 3,2% du budget de recherche de sources externes qui a �t� enregistr�e, le montant total passant de 103,3 � 106,6 millions de dollars.
Mentionnons quelques succ�s obtenus dans le cours de l'ann�e :
- l'obtention par l'Universit� Laval de deux des quatre subventions octroy�es dans tout le Canada dans le cadre du programme �Eco- recherche� du �Plan vert� du gouvernement f�d�ral;
- le renouvellement des subventions de la plupart des r�seaux de centres d'excellence dont Laval faisait partie;
- le succ�s de Laval au programme �Synergie� du gouvernement qu�b�cois puisque nous participons � 10 des 22 �quipes retenues pour financement;
- le premier rang obtenu par notre universit� dans le programme de subventions strat�giques du Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH);
- l'obtention d'une subvention majeure d'appareillage du Conseil de recherche en sciences naturelles et en g�nie (CRSNG) pour le pavillon Charles-Eug�ne-Marchand;
- l'obtention de deux autres subventions majeures d'appareillage du m�me organisme : l'une pour le �laboratoire humide� du m�me pavillon et l'autre pour la recherche sur la production fromag�re.
Etant donn� l'importance de la recherche effectu�e par nos professeurs dans nos centres hospitaliers affili�s, il y a lieu �galement de se r�jouir du d�but des travaux majeurs d'agrandissement du Centre de recherche du CHUL et du Centre de recherche de l'H�tel-Dieu-de-Qu�bec.
Services
En ce qui a trait aux services de l'Universit�, je m'en tiendrai � un tr�s petit nombre de faits saillants :
- l'augmentation substantielle du budget d'acquisition de volumes et de p�riodiques � la Biblioth�que qui est pass�, si on inclut la contribution de la Fondation, de 4,5 � 5,2 millions de dollars;
- l'abolition de la Direction g�n�rale de vie �tudiante suite � son �valuation;
- l'�valuation du Centre de traitement de l'information qui sera d�sormais connu sour le nom de �Service de l'informatique et des t�l�communications�;
- la modernisation des r�sidences d'�tudiants avec l'installation d'un syst�me de transmission de donn�es-voix-images;
- la division des Presses de l'Universit� Laval en une maison d'�dition et un service de librairie;
- l'�norme succ�s remport� par le Service de placement.
Gestion des ressources humaines
En mati�re de gestion des ressources humaines, beaucoup a �t� accompli dans le cours de l'ann�e. Je mentionnerai simplement l'�laboration de nouveaux crit�res g�n�raux de promotion pour les professeurs, dossier qui vous est lui aussi soumis ce matin, la poursuite et l'�largissement du programme de formation des directeurs de d�partement, l'extension aux professionnels de la politique d'�valuation des cadres sup�rieurs et interm�diaires, la r�alisation des �conomies pr�vues au plan de restructuration budg�taire et administrative, le d�veloppement au vice- rectorat aux ressources humaines d'une attitude de service et d'une �approche-client�. Un dossier qui n'a pas du tout progress� au rythme souhait� est celui de l'implantation de l'�quit� salariale chez les employ�s de soutien. Nous avons tous accept� de bonne foi, employeurs et syndicats, et � la demande de ceux-ci, de d�battre cette question � une table sectorielle o�, malheureusement, la n�gociation progresse tr�s lentement. Je le regrette profond�ment. Mais l'engagement de 1989 sera tenu et lorsqu'enfin, nous aurons r�gl� cette question, la r�troactivit� due aux employ�s leur sera vers�e.
Gestion budg�taire et administrative
Sur le plan budg�taire et administratif, on se rappellera que les coupures majeures impos�es par le Gouvernement lors du budget 1993-1994 avaient contraint l'Universit� � adopter un important plan de restructuration. Ce plan visait certes � conserver l'�quilibre budg�taire, mais il visait surtout � faire en sorte que, malgr� les restrictions, l'Universit� puisse continuer de r�aliser son plan directeur et de se d�velopper en fonction des priorit�s collectivement choisies.
Ce plan pr�voyait, entre autres, le regroupement de certaines unit�s. Le Conseil d'administration a accept� les recommandations que lui a faites � ce propos le Conseil universitaire et il a proc�d� � deux fusions :
celle du D�partement d'�conomique et du D�partement d'�conomie appliqu�e � la gestion et celle du D�partement des sciences du bois et du D�partement des sciences foresti�res.
Mais il est apparu n�cessaire d'aller plus loin et c'est suite � des voeux �mis au Conseil universitaire et ailleurs que j'ai recommand� la mise sur pied d'un comit� de r�vision de la structure facultaire. Ce comit� est � l'oeuvre; il proc�de � des consultations �tendues et il devrait nous remettre son rapport dans le cours de l'automne.
Par ailleurs, dans la foul�e du rapport �Franchir le seuil�, les efforts pour mettre sur pied le projet AMI (Am�nagement des moyens informatiques) ont mis en lumi�re des lacunes importantes de notre universit� sur le plan de l'administration et de la gestion. Entre autres, ils ont fait ressortir avec beaucoup d'acu�t� la justesse du constat formul� dans le Plan directeur sur la lenteur de r�action et d'adaptation de notre organisation et sur l'esprit de r�glementation qui y pr�vaut ainsi que la pertinence de la strat�gie visant � simplifier et � adapter plus rapidement notre gestion. J'y reviendrai en abordant les priorit�s de l'an prochain.
Le Vice-recteur ex�cutif m'a r�cemment inform� qu'en 1993-1994, les objectifs budg�taires de l'Universit� avaient �t� atteints et m�me d�pass�s comme en feront foi les �tats financiers bient�t soumis au Conseil d'administration. J'insiste pour dire que c'est gr�ce aux efforts de tous et de toutes que l'�quilibre budg�taire a pu �tre ainsi conserv� malgr� les importantes contraintes et restrictions qui nous ont �t� impos�es � la derni�re minute et sans aucune planification. Si j'en juge par le caract�re g�n�ralis� de la bonne gestion et des comportements �conomes, j'ai le sentiment que la communaut� universitaire a vraiment � coeur la sant� financi�re de notre universit�. Elle en tire une l�gitime fiert� dans un contexte o� nos concitoyens r�prouvent de plus en plus les d�ficits et leurs cons�quences sur notre bien-�tre individuel et collectif.
D�veloppement du parc immobilier
Je ne saurais conclure ce bilan sans faire �tat du d�veloppement acc�l�r� de notre campus et de son parc immobilier. L'ann�e �coul�e aura vu, en effet, l'inauguration de l'Envirotron et du pavillon Charles-Eug�ne- Marchand, le d�but des travaux de construction du pavillon Alphonse- Desjardins, l'essentiel des travaux de r�novation de l'�difice �La Fabrique� au centre-ville de Qu�bec pour y loger l'Ecole des arts visuels de la Facult� des arts et le d�but de l'�laboration des plans et devis pour l'agrandissement et la r�novation des pavillons Adrien-Pouliot et Palasis-Prince.
Perspectives pour l'ann�e 1994-1995
L'ann�e 1994-1995 ne sera pas moins fertile en d�veloppements.
Le Projet AMI et l'examen critique du fonctionnement de notre organisation
Avec l'adoption du rapport �Franchir le seuil� et la mise sur pied du projet AMI, l'Universit� veut moderniser son fonctionnement, aussi bien pour l'enseignement et la recherche que pour les fonctions administratives. Ce projet est enclench� et l'on en verra les premi�res manifestations suivantes : programme d'applications p�dagogiques des technologies de l'information, g�n�ralisation du courrier �lectronique, mise en place du syst�me d'information-campus, utilisation accrue du r�seau Internet. Nous devons entrer sans retard dans l'�re de l'autoroute �lectronique comme tous les autres �tablissements d'enseignement sup�rieur et de recherche en Am�rique du Nord, en accordant un soin particulier � la formation des usagers : �tudiants, professeurs et employ�s.
Nous avons aussi mis en route une op�ration d'examen critique et de r�forme de notre administration. L'�tape diagnostique de cette op�ration indique que l'Universit� est per�ue par ses membres comme une organisation bureaucratique traditionnelle, rigide et surr�glement�e. Ce n'est pas une surprise, mais la s�v�rit� du diagnostic et le scepticisme g�n�ralis� quant � notre capacit� d'adaptation au changement, voire m�me quant � notre d�sir de changement, plaident pour l'urgence d'agir. Plus de 500 personnes ont d�j� eu l'occasion d'exprimer leurs besoins et leurs attentes � ce sujet. Environ 80 membres du personnel jouent un r�le actif dans cette op�ration. Il importe de ne pas les d�cevoir.
C'est un projet qui s'�tendra sur plusieurs ann�es, mais je veux insister sur l'importance qu'il prend pour l'avenir de l'Universit�. En effet, tous les efforts investis dans ce projet visent � am�liorer la qualit� des services rendus � nos usagers, au premier chef � nos �tudiants et � nos �tudiantes. La gestion des �tudes et du dossier �tudiant sera donc examin�e en priorit� ainsi que deux autres grands processus administratifs o�, par analogie, les membres de la communaut� universitaire peuvent �tre consid�r�s comme les clients de nos grands syst�mes : la gestion financi�re de la recherche suite aux critiques des chercheurs eux-m�mes et la gestion des ressources humaines o� une attitude de service et une �approche-client� doivent �tre �largies � toutes les cat�gories d'employ�s.
Nous devons nous attendre � �tre d�rang�s dans nos habitudes de travail et � devoir nous adapter aux changements qui nous seront propos�s. Comme pour toutes les op�rations de ce genre, ce projet sera particuli�rement d�rangeant pour les gestionnaires, c'est-�-dire les cadres sup�rieurs et interm�diaires, les professeurs administrateurs et la direction. Il ne faut pas minimiser la difficult� de l'op�ration. Mais les enjeux sont trop importants pour qu'on h�site � s'y engager : l'�volution des client�les �tudiantes et leurs exigences accrues, la concurrence de plus en plus vive que se livrent les universit�s, la libert� et le rayon d'action qu'offrent les nouvelles technologies � nos client�les, la s�lection croissante en recherche imposent cette r�vision de notre organisation. Je l'appuierai donc � fond.
Soyons tr�s clairs : le projet AMI et l'op�ration de r�ing�nierie qu'il requiert ne visent pas � abolir des emplois. Une gestion simplifi�e et mieux outill�e, d�centralis�e et responsable, permettra de d�gager des �nergies qui seront r�investies dans l'enseignement et la recherche et dans des services de meilleure qualit� offerts � nos �tudiants et � la soci�t�. C'est m�me l� une condition essentielle pour que l'Universit� Laval maintienne sa place parmi les grandes universit�s.
Les �tudes
Le projet AMI fournira un cadre et l'avantage d'un rassemblement des grands responsables des �tudes autour d'objectifs accept�s en commun. Il permettra d'assurer dans une coh�rence nouvelle le progr�s des nombreux dossiers d�j� ouverts sur le plan des �tudes. Enum�rons-en quelques-uns :
- la modification des proc�dures en vigueur dans notre �tablissement en mati�re d'�valuation p�riodique;
- la syst�matisation de l'�valuation des cours du premier cycle qui devrait �tre chose faite � l'automne 1996;
- l'instauration d'une direction de la formation continue pour accro�tre l'impact de l'Universit� aupr�s de client�les sp�cifiques et pour faciliter la cr�ation de programmes associ�s � la formation continue;
- le suivi de l'application de la politique du fran�ais;
- la mise en oeuvre de plusieurs volets de la version modifi�e du R�glement du premier cycle : cours de culture, r�duction de la banque de cours et action des comit�s de programme;
- la consultation sur l'internationalisation de nos programmes;
- les suites � donner aux rapports des comit�s sur le syst�me de notation, sur l'admission, sur la simplification de la gestion des �tudes et sur le recrutement.
L'amalgame, dans le creuset de la partie ��tudes� du projet AMI, des id�es, suggestions et projets qui circulaient autour de ces divers dossiers permettra de donner une impulsion visible au rehaussement de la qualit� de toute la s�quence suivie par l'�tudiant � l'Universit�, depuis l'information dans les coll�ges jusqu'au placement en passant par l'admission, l'inscription, l'encadrement et la diplomation.
Cet effort sera appuy� par une connaissance de plus en plus syst�matique de nos �tudiants, de leur origine, de leur cheminement et de leur insertion dans le march� de l'emploi.
Etudes sup�rieures et recherche
Aux �tudes sup�rieures, un progr�s spectacultaire a �t� r�alis� cette ann�e dans la rapidit� de r�ponse aux demandes d'admission. Mais il faudra faire davantage et, conform�ment aux �nonc�s du Plan directeur, nous devrons intensifier nos efforts pour faire conna�tre et faire valoir nos programmes de ma�trise et de doctorat aupr�s des candidates et des candidats potentiels � la grandeur du Qu�bec et m�me � l'ext�rieur. Dans de nombreux cr�neaux, les �tudes sup�rieures � Laval constituent une option de premi�re valeur au niveau canadien et m�me international. Il nous appartient � tous et � toutes, professeurs, �tudiants, administrateurs de le faire savoir. Car notre deuxi�me et notre troisi�me cycles peuvent et doivent gagner en importance relative.
En recherche et, notamment, en recherche subventionn�e, il ne sera sans doute pas facile de maintenir le rythme de croissance remarquable de la derni�re d�cennie. Le ralentissement de l'an dernier constitue peut-�tre une premi�re manifestation de cette difficult�. Pourtant, notre responsabilit� sociale nous engage � garder le cap et � conserver le rythme. De notre progr�s en recherche d�pendent, en effet, la qualit� de l'encadrement des �tudiants aux cycles sup�rieures, la richesse et le caract�re stimulant de notre enseignement au premier cycle et notre capacit� de contribuer au progr�s socio-�conomique de notre r�gion et de notre pays par l'innovation, le d�veloppement de nouvelles connaissances et de nouvelles technologies.
Ce progr�s en recherche exigera :
- une analyse fine de nos performances;
- un suivi attentif de l'�volution des initiatives, des politiques et des programmes des agences subventionnaires et des autres organismes pourvoyeurs de fonds pour la recherche;
- la poursuite de la structuration de la recherche;
- un effort continu d'information et d'animation efficaces aupr�s des chercheurs.
Parmi les nombreux dossiers actifs au cours de l'ann�e qui vient, j'attire l'attention sur les trois suivants :
- l'adoption d'une politique en mati�re de collaboration universit� -entreprise en recherche (un projet est pr�sentement soumis � la consultation);
- l'adoption d'une politique et de proc�dures en mati�re d'int�grit� scientifique : outre qu'il est tout � fait normal que l'Universit� Laval se dote de r�gles claires en cette mati�re, les organismes subventionnaires en feront de plus en plus une condition �sine qua non� de leur partenariat avec nous;
- l'�laboration et la mise en oeuvre d'un projet scientifique pour le pavillon Charles-Eug�ne-Marchand. L'ann�e qui vient sera d�cisive � cet �gard. Non seulement ce nouveau pavillon contribuera-t-il � r�soudre un probl�me aigu de manque d'espace pour la recherche, mais il permettra de concr�tiser le r�ve d'un grand projet de recherche interdisciplinaire et interfacultaire dans le domaine des sciences de la vie. Tel semble �tre le voeu des chercheurs et nous allons tout faire pour qu'il se r�alise.
Les �tudiants et les �tudiantes
En mati�re de services aux �tudiants, une priorit� sera donn�e � l'encadrement en d�but d'�tudes et au placement.
Il appert, en effet, que la p�riode la plus critique en regard de la poursuite des �tudes est celle du premier trimestre pass� � l'universit�. Dans l'ensemble des universit�s qui se sont pench�es sur cette question, on note que c'est � ce moment que le taux d'abandon est le plus �lev�. Il y a donc lieu de consacrer des efforts sp�ciaux pour bien accueillir et bien encadrer les �tudiants et les �tudiantes au cours de cette p�riode critique.
Par ailleurs, nous devons nous int�resser au sort des milliers de dipl�m�s que nous formons chaque ann�e et nous pr�occuper de leur insertion dans le march� de l'emploi. Aussi bien avons-nous l'intention d'appuyer fortement le Service de placement dans ses diverses initiatives de m�me que le projet �Entrepreneuriat-Laval� qui donne d�j� des r�sultats tr�s encourageants.
Dans les relations avec les associations �tudiantes, priorit� sera donn�e aux questions reli�es � la qualit� de la formation et on cherchera � �tablir avec elles des collaborations f�condes sur ce plan.
Gestion des ressources humaines
Le projet AMI et tout l'effort de reconception de nos processus administratifs qu'il appelle influenceront de fa�on d�terminante la gestion des ressources humaines. Information, formation et transformation, tels sont les trois chefs sous lesquels on peut regrouper l'ensemble des actions envisag�es par le vice-rectorat responsable, tout ceci �tant inspir� par une volont� claire et ferme d'assurer un service de qualit� aux divers clients et usagers dans une perspective de d�centralisation et de responsabilisation.
Gestion administrative et budg�taire
Il est trop t�t pour pr�voir le type de changements qui ne manqueront pas de nous �tre propos�s par le comit� charg� de l'examen critique de la structure facultaire. Nous devrons �tre attentifs aux propositions qu'il nous fera et ne manquer aucune occasion d'all�ger notre structure et nos processus administratifs pour consacrer le maximum de nos ressources � l'essentiel de notre mission : l'enseignement et la recherche. Comme je l'ai d�j� mentionn�, c'est dans ce m�me esprit que nous voulons mettre en oeuvre le projet AMI.
Malgr� la bonne sant� financi�re actuelle de l'Universit�, il ne faut pas se cacher la difficult� que nous aurons � la maintenir. De nouvelles restrictions importantes ont �t� pr�vues dans les subventions gouvernementales pour 1994-1995. De plus, l'effet de la baisse de client�le de l'ann�e 1993 par rapport � l'automne 1992 se fait sentir partiellement dans la subvention de cette ann�e par une perte r�currente de 700�000 dollars alors que les autres universit�s qu�b�coises voient toutes augmenter de fa�on significative leur subvention de base au titre des client�les �tudiantes (Universit� du Qu�bec : 6,8 millions; McGill : 3,8 millions; Universit� de Montr�al : 2,5 millions; Universit� de Sherbrooke : 1,4 million). La plus grande attention devra �tre accord�e aux r�sultats de l'admission et de l'inscription au pr�sent trimestre.
Le campus
Notre campus s'est beaucoup d�velopp� au cours des derni�res ann�es. Conform�ment au plan �Campus 2000� approuv� par le Conseil d'administration et soumis au minist�re de l'Education, ce d�veloppement se poursuivra avec la construction du pavillon Alphonse-Desjardins et l'�laboration des plans et devis en vue de l'agrandissement du pavillon Adrien-Pouliot (dont le financement de 32 millions est d�j� assur�) et du pavillon Palasis-Prince. La suite sera la construction d'un pavillon d�di� � la formation des ma�tres.
Dans le cours de l'ann�e, on donnera suite � plusieurs recommandations du rapport du comit� sur l'environnement que le Conseil d'administration a re�u et approuv� l'an dernier.
Enfin, on reprendra le programme de plantation d'arbres amorc� il y a quelques ann�es.
La campagne �D�fi�
Plac�e sous le signe de la responsabilit� sociale et du d�sir de l'Universit� Laval d'aider la soci�t� � relever le triple d�fi de l'emploi, du progr�s scientifique et technique et de l'internationalisation des �changes, la campagne �D�fi� sera entreprise d�s cette ann�e aupr�s des membres de la �famille universitaire� et aupr�s de donateurs particuli�rement importants. La pr�paration de cette campagne a �t� faite avec le plus grand soin. La structure de l'organisation b�n�vole se met en place et la r�ponse des personnes sollicit�es � ce titre a �t� jusqu'ici empress�e, voire m�me enthousiaste. On peut donc esp�rer qu'� l'instar de la pr�c�dente campagne �Partenaires pour le progr�s�, la campagne �D�fi� sera r�ussie et qu'elle constituera une occasion privil�gi�e de faire conna�tre et de promouvoir l'Universit� Laval et d'obtenir pour elle un appui sans �quivoque de la soci�t�.
Conclusion
Comme vous le voyez, nous avons du pain sur la planche. Je n'ai pourtant fait qu'�voquer quelques-uns des dossiers qui retiendront l'attention au cours de l'ann�e 1994-1995. A travers cet ensemble d'orientations, de projets et d'actions, nous devrons collectivement contribuer � illustrer et � faire valoir aupr�s de nos concitoyens et de nos concitoyennes le sens de l'universit� dans la soci�t� et l'importance vitale de son r�le. Nous le ferons d'autant mieux et d'autant plus efficacement que nous ferons collectivement preuve d'un sens aigu et constant de notre responsabilit� sociale. C'est sous ce th�me que je nous invite � entreprendre cette nouvelle ann�e en souhaitant qu'elle soit couronn�e de succ�s.