8 septembre 1994 |
Le casque en t�te
Les m�decins ont un r�le � jouer dans la promotion du casque de v�lo, estiment des m�decins-chercheurs.
Les m�decins peuvent efficacement promouvoir l'achat et l'utilisation de casques de v�lo, r�v�le une �tude men�e par une �quipe de la Facult� de m�decine. Des cyclistes � qui des m�decins ont bri�vement pr�sent� les m�rites du casque tout en leur remettant un d�pliant explicatif portant sur le sujet sont quatre fois plus enclins � acheter un casque dans les semaines qui suivent que les autres cyclistes. �Ces r�sultats montrent que les m�decins peuvent et doivent jouer un r�le important dans la pr�vention des traumatismes chez les cyclistes en les encourageant � acheter et � porter un casque de v�lo, estiment les auteurs de l'�tude. La promotion de cet accessoire protecteur aupr�s de nos patients cyclistes devrait faire partie, au m�me titre que le port de la ceinture de s�curit�, des points � l'ordre du jour lors d'un examen m�dical p�riodique.�
L'�dition de juin de la revue Le m�decin de famille canadien rapporte les r�sultats de cette �tude men�e par Michel Labrecque, Louis-Pierre Dostaler, Alain Houde, Jos�e Boissonneault, Marl�ne Grimard et Andr� Paradis du D�partement de m�decine familiale. Pour r�aliser leur �tude visant � d�terminer l'efficacit� des m�decins comme promoteurs du casque de v�lo, les chercheurs sont all�s rencontrer, en juillet 1992, des cyclistes dans leur habitat naturel, une piste cyclable, plus pr�cis�ment celle reliant le Domaine Maizerets de Qu�bec aux chutes Montmorency de Beauport. Au cours d'une journ�e, ils ont intercept� pr�s de 500 cyclistes sans casque � qui ils ont demand� de remplir un bref formulaire de renseignements personnels. Les m�decins ont ensuite remis � environ la moiti� de ces cyclistes un d�pliant sur le casque de v�lo pr�par� par l'Association des m�decins du Canada et ils ont pass� en revue avec eux le contenu du d�pliant tout en insistant sur l'importance de ne pas remettre � plus tard l'achat d'un casque. L'ensemble de l'intervention demandait moins de cinq minutes. L'autre groupe de cyclistes, le groupe t�moin, ne faisait que compl�ter la fiche de renseignements personnels.
Deux � trois semaines plus tard, les chercheurs ont rappel� les participants des deux groupes � leur domicile pour savoir s'ils s'�taient procur� un casque. Parmi ceux qui ont pu �tre rejoints, pr�s de 14 % des 174 cyclistes du groupe sensibilis� par les m�decins ont achet� un casque contre seulement 3 % des 166 cyclistes du groupe t�moin. Rappelons que lors d'accidents impliquant des cyclistes, la grande majorit� des d�c�s et des blessures graves sont attribuables � des traumatismes � la t�te.
JEAN HAMANN
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