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22 septembre 1994 ![]() |
Nouvelles r�alit�s du march� du travail
Les universit�s devront s'adapter... et vite
Les universit�s ne pourront se permettre de laisser en veilleuse certaines interrogations importantes qui surgissent dans le contexte actuel du march� du travail, si elles veulent demeurer comp�titives et jouer pleinement leur r�le en tant que force du d�veloppement local, r�gional et national, pense Michel Gervais, recteur de l'Universit� Laval.
Le recteur Gervais, qui pronon�ait la conf�rence d'ouverture du congr�s annuel d'ACCIS, le lundi 13 juin en d�but de matin�e, � l'h�tel Hilton de Qu�bec, annon�ait ainsi le d�fi qui attend les �tablissements universitaires dans une soci�t� qui vit �� l'�re du travail pr�caire�.
Selon Michel Gervais, si les universit�s veulent r�pondre aux nouvelles attentes du march� du travail et pr�parer les dipl�m�s et les dipl�m�es que les entreprises recherchent, elles ne peuvent se d�filer devant ce questionnement aux multiples volets: quels types de partenariats doivent- elles �tablir avec les entreprises, avec les associations �tudiantes et avec les divers partenaires sociaux? Quelle contribution peuvent-elles escompter obtenir de ces m�mes partenaires � la formation pratique et � l'int�gration des dipl�m�s au march� du travail? Quel r�le les entreprises doivent-elles jouer dans la formation de leurs futures ressources humaines?
Les choix de l'action
Abordant le cas de l'universit� qu'il dirige, le recteur Gervais a montr� � l'auditoire comment l'Universit� Laval s'�tait attaqu�e � ces questions au cours des derni�res ann�es et comment elle avait fait des pas de g�ant sur le plan des liens qui l'unissent � la collectivit�, notamment par l'attention accord�e � la question du placement des �tudiants et au renforcement de la formation pratique.
Certaines r�alisations ont servi � illustrer son propos: entre autres, la cr�ation de conseils consultatifs en sciences et g�nie, foresterie et g�omatique et sciences de l'administration, par exemple, au sein desquels si�gent des repr�sentants du milieu du travail, de l'industrie, des gouvernements; l'�tablissement de partenariats solides entre de nombreuses facult�s et les entreprises sur le plan de la recherche et du d�veloppement; la prise en charge, apr�s le retrait du gouvernement f�d�ral, du Service de placement de l'Universit� Laval; la mise en place de programmes d'emploi d'�t� avec la Facult� des sciences de l'administration et la Facult� des sciences et de g�nie; la cr�ation d'Entrepreneuriat Laval et la participation au Centre r�gional de d�veloppement d'entreprises de Qu�bec (CREDEQ).
C'est ce type d'actions que les universit�s doivent mener aujourd'hui pour s'adapter � la nouvelle r�alit�, affirme Michel Gervais. �Sous peine de perdre leur pertinence et leur force d'attraction aupr�s des jeunes, les universit�s doivent, � mon sens, accorder une plus grande priorit� au placement de leurs dipl�m�s. Elles doivent le faire dans la conception m�me et dans l'�valuation de leur programme de formation et dans le choix des m�thodes d'apprentissage. Elles doivent le faire, en second lieu, en favorisant, en appuyant et en encourageant toutes les initiatives susceptibles de faciliter l'insertion professionnelle des jeunes pendant et apr�s leurs �tudes. Elles doivent le faire en inculquant aux �tudiants et aux �tudiantes le go�t et les aptitudes pour sortir des sentiers battus et pour entreprendre de nouvelles choses. Elles doivent le faire enfin en s'engageant directement et en affectant des ressources dans le placement des �tudiants�, a-t-il poursuivi.
Sur la sc�ne du monde
Finalement, dans un march� du travail subissant de profondes mutations, o� �la seule r�alit� permanente est celle du changement�, il appara�t au recteur Michel Gervais que les programmes universitaires de premier cycle ne donnent pas suffisamment aux �tudiants la pr�paration ad�quate pour travailler dans un contexte multiculturel.
Selon lui, la dimension internationale des programmes est insuffisamment accentu�e. �Des am�liorations s'imposent en ce qui a trait � l'internationalisation de la formation et � l'acquisition de comp�tences requises pour pouvoir travailler efficacement dans un monde sans fronti�res�, a-t-il soulign�.
Le congr�s d'ACCIS, qui portait sur la nouvelle r�alit� du march� du travail, se tenait � Qu�bec du 12 au 14 juin. ACCIS est une association nationale sans but lucratif qui fournit de l'information, des conseils et des services dans les domaines du d�veloppement de carri�re et du recrutement d'�tudiants de niveau postsecondaire.
GABRIEL COT�