27 octobre 1994 |
CEFAN: RAPPORT ANNUEL 1993-1994
La Chaire pour le d�veloppement de la recherche sur la culture d'expression fran�aise en Am�rique du Nord (CEFAN) annonce la publication de son rapport pour l'ann�e 1993-1994. On y fait �tat des activit�s d�taill�es de la Chaire pr�vues � la programmation de cette p�riode, dont un s�minaire interdisciplinaire, un atelier, une conf�rence publique, un Carrefour conjoint avec la Chaire d'�tudes acadiennes et une journ�e d'�tudes avec le Conseil de la Vie fran�aise en Am�rique. La Chaire a �galement publi� deux livres et pr�par� quatre ouvrages qui para�tront au cours de la prochaine ann�e. Le rapport est divis� en cinq parties et pr�sente, entre autres, dans la cinqui�me, diverses formes de participation de l'Universit� Laval, de la Facult� des lettres et de la CEFAN au d�veloppement de la francophonie nord-am�ricaine et internationale. Enfin, le Titulaire de la Chaire, Joseph Melan�on, dans la lettre qu'il adressait au pr�sident du Comit� directeur de la Chaire � l'occasion de la publication du rapport, a tenu � souligner la collaboration exceptionnelle du Comit� scientifique et des responsables des divers projets dans la r�alisation des activit�s de la Chaire. Les personnes int�ress�es � se procurer le rapport peuvent en faire la demande en communiquant avec la CEFAN, Facult� des lettres, au num�ro 656 -5170.
Jean Bilodeau
BIBLIOGRAPHIE DE GEORGES MOUNIN
Linguiste de r�putation internationale, Georges Mounin se voit accorder tous les �gards dans cette bibliographie publi�e par Conrad Bureau, professeur au D�partement de langues et linguistique de l'Universit� Laval. Bureau figure parmi les nombreux �tudiants qu�b�cois, canadiens et �trangers qui, de 1966 � 1976 surtout, attir�s par l'enseignement et les �crits du ma�tre, ont obtenu leur doctorat sous la direction de Georges Mounin � l'Universit� de Provence, � Aix.
� la fois linguiste et s�miologue, traducteur et th�oricien de la traduction, philologue, historien et philosophe, Mounin �tait �galement passionn� de po�sie; scientifique v�ritable et auteur de nombreux ouvrages, il fut professeur invit� � l'Universit� Laval � l'automne 1974. Au Qu�bec et au Canada, les publications de Mounin sont fr�quemment utilis�es comme ouvrages de base dans les universit�s. Dans cette bibliographie, on retrouve les domaines de pr�dilection de Mounin: la linguistique, la s�miologie, la traduction et la po�sie. Ainsi, c'est pr�s de 1 000 entr�es bibliographiques qui figurent dans l'ouvrage qui s'adresse aux enseignants, �tudiants et chercheurs dans l'un ou l'autre de ces domaines. Par ailleurs, le style de Georges Mounin �tant d'une pr�cision et d'une limpidit� remarquables, la grande majorit� de ses ouvrages et de ses articles est accessible au grand public. Plus pr�cis�ment, la bibliographie rend compte des publications de Georges Mounin de 1935 � 1994. Plus de 600 titres originaux sont r�pertori�s:
ouvrages, articles, traductions, pr�faces ou postfaces, comptes rendus et notes de lecture. L'ouvrage signale �galement les r�impressions, les r��ditions et les traductions dans d'autres langues.
En faisant ce travail d'envergure, Conrad Bureau t�moigne de sa grande admiration pour le linguiste Mounin. Sa d�termination � produire cet ouvrage d'un grand int�r�t pour la communaut� scientifique avait comme seul objectif de faire d�couvrir aux chercheurs ce grand intellectuel et humaniste que fut Georges Mounin.
Bibliographie de Georges Mounin. Conrad Bureau, �ditions Bref, Neuville, P. Q., 1994, 150 p.
Jean Bilodeau
COMMUNICATION
La revue Communication publi�e par le D�partement d'information et de communication de l'Universit� Laval pr�sente dans son premier num�ro de 1994 quatre articles. Gilles Gauthier, de l'Universit� Laval, signe le premier article qui a pour objectif de caract�riser et de cat�goriser les diverses mani�res de poser l'immoralit� de la publicit� dans une perspective analytique. L'auteur cherche � d�terminer les causes ou les raisons en vertu desquelles la publicit� serait ou pourrait �tre de nature immorale. L'auteur du deuxi�me article, Marc-Fran�ois Bernier, journaliste, d�finit la notion de source anonyme dans les comptes rendus journalistiques, puis rapporte quelques fonctions qui sont li�es � leur utilisation. Il aborde la question d'imputabilit� soulev�e par la pratique journalistique qui consiste � accorder l'anonymat � des sources d'information du milieu politique. Les th�ses de l'int�r�t public et de la manipulation de l'opinion publique sont �voqu�es, tout comme les arguments qui les sous-tendent.
Le troisi�me texte est une �tude de la communication institutionnelle du Mouvement Desjardins. Les auteurs, Anne Rh�aume et Michel Beauchamp, appr�cient la coh�rence dont t�moignent, entre 1970 et 1992, les deux principales activit�s de communication du Mouvement Desjardins, � savoir la Semaine Desjardins et la campagne de publicit� institutionnelle. Ils montrent que la coh�rence des dites activit�s ne se manifeste qu'� partir de 1983, ann�e au cours de laquelle l'organisation coop�rative qu�b�coise a connu d'importants changements structurels et conjoncturels. Enfin, dans �Les patterns conventionnels du Temps d'une paix �, Paul Warren, professeur de cin�ma au D�partement des litt�ratures, propose une analyse de ce t�l�roman qu�b�cois. Son objectif est de montrer qu'� travers la simplicit� de son articulation interne et la logique de son d�roulement lin�aire, Le temps d'une paix r�v�le, de fa�on exemplaire, les traits les plus typiques du genre t�l�romanesque qu�b�cois: la conventionalit� des patterns de narrativit� cin�matographique, le jeu mim�tique des com�diens et la priorit� de la �parlure�.
Par ailleurs, les chroniques �Recherche� et �Document� de la revue pr�sentent d'autres articles qui soumettent � l'attention du lecteur de l'information sur l'�tat des recherches dans le domaine de la communication et de l'information, au Qu�bec surtout, ou qui traitent de probl�mes actuels. Quant � la Section �Lecture�, la revue y consigne les notes de lecture de collaborateurs pour des ouvrages r�cemment parus du domaine de l'information et de la communication.
Communication, volume 15, num�ro 1, 1994, U. L., 217 p.
Jean Bilodeau
CULTURE ORGANISATIONNELLE: BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE ET TH�MATIQUE 1980- 1992
La multiplication des ouvrages et des articles sur la culture organisationnelle au cours des dix derni�res ann�es r�v�le l'importance qu'a prise la dimension �culture� dans le domaine des relations industrielles. Le pr�sent ouvrage publi� dans la collection �Instruments de travail� du D�partement des relations industrielles de l'Universit� Laval est le fruit du travail de Laurent B�langer, professeur � ce d�partement, et pr�sente une bibliographie de plus de 300 entr�es regroup�es sous sept th�mes diff�rents. Il s'agit d'un r�pertoire annot� et repr�sentatif du courant de pens�e en analyse des organisations pour la p�riode 1980-1992.
Le livre comprend deux parties. On trouve, dans la premi�re, un texte d'encadrement touchant les diverses publications r�pertori�es, tandis que la deuxi�me partie est une pr�sentation annot�e des travaux selon l'ordre alphab�tique des auteurs, ainsi qu'une pr�sentation des travaux regroup�s sous des th�mes pertinents.
Source de renseignements inestimables, cette bibliographie est un ouvrage de r�f�rence de premier choix pour les �tudiants, chercheurs et praticiens du domaine des relations industrielles.
Culture organisationnelle: Bibliographie analytique et th�matique 1980- 1992. Laurent B�langer. Collection Instruments de travail, num�ro 22, 1994, D�partement des relations industrielles, U. L., 164 p.
Jean Bilodeau
FEMMES ET �DUCATION: POLITIQUES NATIONALES ET VARIATIONS INTERNATIONALES
Publi� dans la s�rie ��tudes et recherche� des Cahiers du LABRAPS (Laboratoire de recherche en administration et politique scolaires), cet ouvrage collectif pr�sente le r�sultat des recherches de chercheuses de divers pays sur les politiques r�gissant l'�ducation des femmes. Un peu partout dans le monde, l'in�galit� de traitement en mati�re d'�ducation et de formation entre gar�ons et filles ou entre hommes et femmes est abondamment reconnue. Depuis les trois derni�res d�cennies, plusieurs pays ont tent� de rem�dier � cette situation , mais la reconnaissance officielle de ce probl�me varie consid�rablement selon les pays et les moyens utilis�s pour combattre cette discrimination restent tr�s diversifi�s.
Les �tudes du pr�sent ouvrage font �tat de la situation pr�valant dans le pays de leurs auteures au cours des derni�res d�cennies. Chaque auteure examine parall�lement les politiques, les lois, les r�glements, ainsi que les changements intervenus dans le domaine de l'�ducation, dans la formation professionnelle et dans le march� du travail. Ainsi, en premi�re partie, l'ouvrage analyse les politiques r�gissant l'�ducation des femmes aux �tats-Unis, au Burkina Faso, au Canada, en France, en Hongrie, en Italie, au Japon, au Sri Lanka, en Espagne, en Uruguay, au Zimbabwe et au Royaume-Uni. Il offre donc un panorama vari� qui aborde tant la situation des pays d�velopp�s que celle des pays en d�veloppement, refl�tant les diff�rentes approches l�gislatives aussi bien que les conditions sociales vari�s qui sous-tendent les d�cisions politiques. Dans la deuxi�me partie, les comparaisons que l'on fait entre la situation des divers pays servent � d�partager les pays qui ont des politiquies clairement d�finies � l'�gard des femmes d'autres pays qui n'ont pas ces pratiques. On �tablit en outre des relations entre ces politiques et les diff�rents contextes �conomiques de ces pays.
Enfin, l'ouvrage examine la pertinence de ces diverses politiques, tente de rep�rer les strat�gies les plus ou les moins efficaces, et �met des propositions destin�es � servir de guides lors d'�ventuelles prises de d�cision. Margaret B Sutherland, de l'Universit� de Leeds au Royaume-Uni, et Claudine Baudoux, de la Facult� des sciences de l'�ducation de l'Universit� Laval, ont assur� la direction de la publication.
Femmes et �ducation: politiques nationales et variations internationales. Collectif. Les Cahiers du LABRAPS, s�rie �tudes et recherche, volume 13, 1994, U. L., 471 p.
Jean Bilodeau
GUERRE ET POUVOIR AU SALVADOR
Le Salvador, ce petit pays d'Am�rique centrale, a bien fait parler de lui au cours des derni�res ann�es, mais les ouvrages s�rieux sur l'�volution sociopolitique du pays se font rares. En publiant cet essai, le seul en fran�ais sur le Salvador, Yvon Grenier enrichit la courte liste des �tudes sur ce pays et en facilite l'acc�s � la communaut� francophone internationale.
Paru aux Presses de l'Universit� Laval dans la collection �Soci�t�s et mutations�, Guerre et pouvoir au Salvador propose une analyse de l'�volution de la gouverne politique au Salvador en se concentrant sur la p�riode 1977-1982. Cette p�riode marque une transition politique fondamentale: l'ann�e 1977 est celle de l'arriv�e au pouvoir du dernier dictateur militaire, le g�n�ral Carlos Humberto Romero, alors que 1982 est celle o� la population salvadorienne fut invit�e � �lire les membres d'une Assembl�e constituante, laquelle nomma par la suite un pr�sident civil, le premier au Salvador depuis 1931. Cependant, malgr� ce regard intensif sur cette p�riode, l'ouvrage fait �galement r�f�rence aux d�veloppements ult�rieurs survenus dans le pays. De fait, l'ouvrage a comme objectif de pr�senter une analyse d'ensemble de la nature et de la signification de l'�volution politique r�cente au Salvador.
Plus pr�cis�ment, l'ouvrage examine les changements politiques des deux derni�res d�cennies en s'attardant tout sp�cialement sur les acteurs, leurs id�ologies et leurs moyens d'action. Ainsi, la gu�rilla salvadorienne fait l'objet d'un examen critique et minutieux, � l'instar d'autres acteurs politiques trop souvent oubli�s ou n�glig�s, tels les partis politiques et les universit�s. On pose �galement un regard original sur le r�le politique de l'�glise, ainsi que sur les dispositions et m�faits de l'arm�e et des forces dites de �s�curit�. Dans ce pays o� la gu�rilla fut la plus forte num�riquement et la plus radicale de toute l'Am�rique centrale, o� l'extr�me droite est aussi la plus �nergique de l'isthme, apr�s douze ans de fanatisme et plus de 70 000 morts, la classe politique salvadorienne est confront�e � de tr�s grands d�fis. L'auteur en trace un portrait nuanc� et, en filigrane, expose les dilemmes de la d�mocratisation en Am�rique latine.
Yvon Grenier est professeur au D�partement de science politique de la St. Francis Xavier University � Antigonish, Nouvelle-�cosse. Ce d�partement, de m�me que le D�partement de science politique de l'Universit� Laval, ont contribu� au financement de ses s�jours sur le terrain au cours des travaux de recherche qu'il a men�s en vue de la publication de cet ouvrage.
Guerre et pouvoir au Salvador. Yvon Grenier. PUL, 1994, 350 p.
Jean Bilodeau
LA LECTURE ET SES TRADITIONS
Le titulaire de la Chaire pour le d�veloppement de la recherche sur la culture d'expression fran�aise en Am�rique du Nord (CEFAN), Joseph Melan�on, de m�me que Nicole Fortin et Georges Desmeules ont assum� la direction de cet ouvrage publi� dans �Les Cahiers du CRELIQ�. Sur le th�me de la lecture, 14 textes y sont pr�sent�s.
Dans la pr�sentation de l'ouvrage, Joseph Melan�on expose la probl�matique de la lecture et de ses traditions. Il pose notamment les questions suivantes: Qui dira jamais ce que c'est que de lire? Qui r�v�lera jamais ce que rec�le cet acte impuni, accompli dans la solitude, qui a toutes les apparences d'un complot? Qu'est-ce qui le motive? Qu'est -ce qui inqui�te si souvent les autorit�s? En somme, qu'est-ce qui se passe quand nous lisons? Le premier probl�me, �crit Melan�on, est sans doute celui de mettre l'acte de lecture � distance, de lui trouver une ext�riorit�. La probl�matique de la lecture et de ses traditions doit bien commencer par cette distanciation. C'est pourquoi La lecture et ses traditions se permet de remonter jusqu'� l'acte de lecture pour tenter de le d�crire, avec ses traces et ses traditions.
Parmi les contributions � cet ouvrage collectif, il y a celle de Lucie Robert de l'UQAM dans laquelle elle expose ses r�flexions sur la lisibilit� du texte litt�raire. L'enseignement de la litt�rature qu�b�coise � l'universit� a parmis � l'auteure de faire un certain nombre d'observations. Une en particulier a servi de point de d�part � sa r�flexion, celle qui concerne la grande diffficult� que les �tudiants �prouvent � lire les textes litt�raires �crits en ce qu'il est convenu d'appeler �joual�. Le texte de Jean-Louis Major, de l'Universit� d'Ottawa, porte sur l'�dition critique comme parcours de lecture alors que l'action �ditoriale et l'invention d'une tradition de lecture constituent le propos de Jacques Michon de l'Universit� de Sherbrooke. L'�quipe du CRELIQ de l'Universit� Laval, form�e entre autres de Denis Saint-Jacques, apporte dans son texte intitul� �Lire Juliette Pomerleau� un �clairage utile sur la fa�on de lire de personnes qui ne sont ni des critiques autoris�s ni des professeurs, et d�sign�es comme le grand public. Enfin, le collectif aborde de nombreux autres sujets sur le th�me de la lecture; il est question, notamment, de la valorisation cognitive des objets litt�raires, de la lecture des surr�alistes � travers la vulgate des manuels, de la production et r�ception de l'histoire litt�raire, de la lecture et ses contextes.
La lecture et ses traditions. Les Cahiers du CRELIQ. Collectif. Nuit blanche �diteur, 1994, 246 p.
Jean Bilodeau
LE CLIMAT
Dans le premier num�ro de l'ann�e, la revue Le Climat propose � ses lecteurs trois articles scientifiques. Michel Bouchard et Jean-Pierre Blanchet signent le premier texte portant sur les nuages stratosph�riques polaires (NSP) et l'augmentation du CO2. La formation du �trou d'ozone� dans les r�gions polaires est intimement reli�e � la pr�sence de NSP se d�veloppant durant l'hiver et au d�but du printemps. Les auteurs font d'abord une revue de la probl�matique et s'attardent davantage au bilan de la vapeur d'eau dans la basse stratosph�re. Dans un sc�nario du doublement du CO2, la modification de la temp�rature et de l'humidit� dans cette r�gion pourrait affecter consid�rablement la formation de NSP et la chimie de l'ozone. Les simulations num�riques permettent d'�valuer l'importance de ces changements � l'�chelle mondiale.
Le texte qui suit est d'Alain Robichaud et fait �tat des liens statistiques entre les facteurs m�t�orologiques et les niveaux d'ozone troposph�rique au site forestier de Duchesnay. Dans le cadre d'un projet de recherche foresti�re visant � �tudier l'impact des stress environnementaux sur les �cosyst�mes forestiers, quatre contaminants atmosph�riques gazeux ont �t� �chantillonn�s en continu � la station foresti�re de Duchesnay au cours de la p�riode 1988 � 1991. Les r�sultats d�montrent que l'ozone est le contaminant exhibant les plus fortes concentrations atteignant des niveaux susceptibles d'endommager la v�g�tation. Pour ce polluant, les analyses effectu�es montrent qu'il existe un lien �troit entre les moyennes estivales, la fr�quence de d�passements de la norme horaire provinciale et le type de situation m�t�orologique � l'�chelle synoptique.
Quant au troisi�me texte, les auteurs, Alain Viau du D�partement des sciences g�od�siques et t�l�d�tection de l'Universit� Laval et Bhawan Singh du D�partement de g�ographie de l'Universit� de Montr�al, comparent les approches les plus commun�ment employ�es pour l'estimation de l'�vapotranspiration au-dessus des couverts forestiers � l'approche Bowen ratio/bilan d'�nergie. Enfin, la revue pr�sente �galement ses chroniques habituelles dont celles portant notamment sur les conf�rences � venir et les publications r�centes.
Le Climat, volume 12, num�ro 1, mai 1994, U. L., 126 p.
Jean Bilodeau
LES ENTREPRISES INFORMELLES DANS LE MONDE
Publi� aux Presses de l'Universit� Laval sous la direction de Rolando Arellano, Yvon Gasse et G�rard Verna, ce collectif est compos� des textes de base pr�sent�s au colloque international �Le monde de l'entreprise informelle� tenu � l'Universit� Laval en mars 1991. Une trentaine de sp�cialistes d'Am�rique, d'Afrique, d'Asie et d'Europe avaient �t� invit�s � participer � ce colloque pour d�battre de la question sur les plans id�ologique et politique. La rencontre avait comme objectif de mieux appr�cier la situation de l'�conomie informelle et en particulier l'entreprise informelle dans diff�rentes parties du monde, de comparer les dynamiques et d'�valuer les diff�rentes m�thodologies utilis�es pour appr�hender le ph�nom�ne.
L'�conomie informelle suscite l'int�r�t de nombreux chercheurs depuis pr�s de vingt ans maintenant. Qu'on les dise souterraines, cach�es, parall�les, occultes, immerg�es, de bazar ou de subsistance, les activit�s informelles ont comme d�nominateur commun le fait d'�chapper au contr�le de l'�tat du fait de leur dissimulation volontaire ou de leur caract�re autonome. Ce type d'�conomie existe partout: dans les pays du Tiers-Monde, comme moyen de survie d'une part important de la population, et � l'Ouest, en r�action � des charges fiscales et sociales et des r�glementations de plus en plus lourdes. Les raisons de son existence sont diverses et il n'est pas facile d'�valuer l'ensemble du ph�nom�ne principalement en raison de son caract�re clandestin.
Le pr�sent ouvrage regroupe sous quatre grands th�mes les sujets abord�s � l'occasion du colloque organis� par trois instances de l'Universit� Laval, le Groupe de recherche en gestion internationale des entreprises, le Centre Sahel et l'Institut de recherches politiques. Le premier th�me aborde les raisons de l'apparition d'un secteur informel, alors que la partie suivante pr�sente une vue d'ensemble de l'�tat de la situation dans le monde. Dans cette derni�re partie, Yvon Gasse, du D�partement de management de l'Universit� Laval, y pr�sente la situation qui pr�vaut en Am�rique du Nord, en particulier au Canada, et au Qu�bec pour ce qui est du cas du secteur de la construction. Dans la troisi�me partie, on analyse les entreprises informelles, leur nature, leurs propri�taires et leurs travailleurs, leurs moyens de financement, leur technologie et leurs m�thodes de commercialisation. Quant � la derni�re partie du livre, elle �tudie les liens que les entreprises informelles entretiennent avec leur environnement formel ou informel.
V�ritable document de r�f�rence et instrument de r�flexion, ce collectif propose un tour d'horizon international des diff�rents aspects de la probl�matique du secteur des entreprises informelles. Il s'adresse tant aux �tudiants, enseignants et chercheurs qu'aux sp�cialistes en d�veloppement international.
Les entreprises informelles dans le monde. Collectif. PUL, 1994, 484 p.
Jean Bilodeau
LES MOTS QUI ONT FAIT LES RELATIONS INDUSTRIELLES
Professeur au D�partement des relations industrielles de l'Universit� Laval, Ren� Boulard est co-auteur de cette monographie, conjointement avec deux coll�gues respectivement de l'Universit� Catholique de Louvain en Belgique et de l'Universit� Monash en Australie. Ces trois auteurs de pays diff�rents ont recr�� dans l'ouvrage l'histoire des relations industrielles � partir d'une histoire des textes. Cette histoire vise � reconstruire une trajectoire, celle des relations industrielles.
L'histoire que propose les auteurs n'est pas une chronologie, mais ils utilisent cependant des �l�ments de la chronologie de la l�gislation canadienne du travail, tout comme ils utilisent des �l�ments de la chronologie des �venements importants dans les relations industrielles. Les donn�es textuelles retenues pour l'�tude sont les titres de tous les articles parus dans la revue Relations industrielles/Industrial Relations depuis sa cr�ation en 1945 jusqu'au num�ro 4 de 1993. Ainsi, les donn�es sont compos�es de 1 294 titres; sont exclues, cependant, les rubriques de l�gislation sociale et quelques autres compos�es de textes qui ne varient pas d'une parution � l'autre. Ce mat�riel textuel couvre les 48 ann�es d'existence de la revue et a �t� trait� selon les techniques d'analyse assist�e par ordinateur.
L'initiative de cette �tude d�coule, entre autres, de l'accord-cadre �tabli entre l'Universit� Laval et l'Universit� Catholique de Louvain. Les r�sultats en sont publi�s dans la collection �Instruments de travail� du D�partement des relations industrielles de l'Universit� Laval.
Les mots qui ont fait les relations industrielles. Robert Hogenraad, Ren� Boulard, Dean McKenzie. Collection Instruments de travail, num�ro 23, 1994, D�partement des relations industrielles, U. L., 62 p.
Jean Bilodeau
LES R�FUGI�S ET LE DROIT INTERNATIONAL
C'est un outil de premier ordre qui est d�sormais � la disposition des divers intervenants dans le domaine du droit des r�fugi�s. Titulaire d'une ma�trise en droit de l'Universit� Laval et �tudiant au doctorat, Benjamin Mulamba Mbuyi est l'auteur de cet ouvrage pr�fac� par Alain Prujiner, professeur � la Facult� de droit.
Le droit des r�fugi�s est un droit r�cent et d'origine essentiellement internationale. Or, la documentation sp�cifique � ce droit provient de sources diverses qui ne sont pas r�pertori�es dans les recueils juridiques nationaux habituels. Il devient n�cessaire, dans ces conditions, de disposer de nouveaux instruments de travail qui rassemblent l'essentiel des textes pertinents, autrement diss�min�s dans des volumes divers et d'acc�s difficile, peut-on lire dans la pr�face. L'objectif du pr�sent ouvrage est de r�pondre � ce besoin et de fournir aux personnes qui ont � utiliser ces documents, avocat, �tudiant ou autres intervenants, un outil de travail pratique et efficace. Ainsi, il r�unit tous les textes internationaux en vigueur ou non et pr�sente, au d�but de chaque convention ou trait�, un commentaire et une bibliographie s�lective.
Il faut souligner, par ailleurs, la pr�sentation des textes complets, dans leur versions fran�aise et anglaise. Comportant trois sections -- R�fugi�s et apatrides, Droits de l'homme, Trait�s divers, -- l'ouvrage s'accompagne d'une g�n�reuse bibliographie pour chacune des sections, d'index et d'un lexique �labor� � l'aide du Thesaurus international de la terminologie relative aux r�fugi�s. Pr�par� avec grand soin, ce livre devrait r�pondre aux attentes des divers intervenants du domaine du droit international relatif aux r�fugi�s.
Les r�fugi�s et le droit international. Benjamin Mulamba Mbuyi. Carswell, Scarborough, Ontario, 1993, 677 p.
Jean Bilodeau
PSYCHOLOGIE G�RONTOLOGIQUE
Deux professeurs de l'�cole de psychologie de l'Universit� Laval, Philippe Landreville et Jean V�zina, conjointement avec leur coll�gue Philippe Cappeliez de l'Universit� d'Ottawa, sont les auteurs de cet ouvrage de psychologie g�rontologique qui fait le point sur les grandes questions qui animent la discipline. Les nombreuses ann�es d'exp�rience de l'enseignement de la psychologie du vieillissement dans les �tablissements respectifs de ces professeurs leur ont permis d'identifier le besoin chez les �tudiants de disposer d'un livre de r�f�rence en fran�ais, bien structur� et largement document�, et qui puisse les aider dans leur cheminement intellectuel. Cet ouvrage vient combler ce besoin et traite de l'ensemble des sujets habituellement �tudi�s dans un cours de premier cycle en psychologie.
Outre de faire la synth�se des connaissances actuelles en psychologie du vieillissement, l'ouvrage se distingue des autres par son choix de traiter d'une s�rie de sujets directement pertinents � la phase la plus avanc�e de la vie adulte. Ainsi, les auteurs ont choisi douze th�mes parmi les plus fondamentaux et les plus repr�sentatifs du savoir actuel en psychologie g�rontologique. Le premier chapitre situe l'�tude des processus psychologiques du vieillissement dans le contexte global de la perc�e d�mographique actuelle et future des couches les plus �g�es de notre soci�t�. Le chapitre dresse un tableau des facteurs reli�s au vieillissement de la population; on y aborde �galement la question des attitudes entretenues envers les personnes �g�es. Le deuxi�me chapitre traite des influences du vieillissement sur les processus sensoriels, en particulier la vision et l'audition. Enfin, les chapitres suivants abordent les autres th�mes, tels que la sexualit�, l'intelligence, la m�moire, la personnalit�, le bien-�tre, les transitions v�cues par une personne �g�e -- mort du conjoint, maladie, etc., -- la solitude, la d�pression, le suicide et les d�sordres c�r�braux organiques. Sur ce dernier point, l'ouvrage pr�cise que les pathologies organiques sont des probl�mes qui touchent le fonctionnement du cerveau et qui se traduisent par une d�t�rioration du fonctionnement intellectuel. On estime de 5% � 8% la proportion de personnes �g�es de 65 ans et plus qui souffrent d'une pathologie organique chronique de degr� mod�r� � s�v�re.
Outre les index des auteurs et des sujets, une pr�sentation claire comportant de nombreux tableaux et graphiques, l'ouvrage adopte une structure uniforme pour chacun de ses chapitres: une br�ve introduction situant le sujet dans un contexte plus large, un r�sum� des points les plus importants et une g�n�reuse bibliographie en vue de guider le lecteur d�sireux d'approfondir ses connaissances sur l'une ou l'autre des questions trait�es. Excellente introduction � la psychologie de la personne �g�e, ce livre saura r�pondre aux attentes des �tudiants, chercheurs et autres intervenants du domaine.
Psychologie g�rontologique. Philippe Cappeliez, Philippe Landreville, Jean V�zina. Ga�tan Morin �diteur, 1994, 443 p.
Jean Bilodeau
QU�BEC FRAN�AIS
La revue Qu�bec fran�ais vient de publier son num�ro de l'automne et saura par ses nombreux articles int�resser les divers intervenants du monde de l'�ducation. Bien connue dans le milieu de l'�ducation, la revue Qu�bec fran�ais sert de lieu de transfert des connaissances entre le monde de l'universit� et celui, plus pragmatique, de l'�cole primaire, secondaire et du coll�gial. Produite � Qu�bec, la revue compte plusieurs professeurs de l'Universit� Laval au sein de son comit� de r�daction ou comme collaborateurs. Roger Chamberland, professeur au D�partement des litt�ratures, en est son directeur.
Outre les articles de fond en p�dagogie et en litt�rature, la revue offre � ses lecteurs plusieurs chroniques. Dans le pr�sent num�ro, Roger Chamberland signe les textes des chroniques �Chanson� et �Festival�, cette derni�re portant sur le Festival d'�t� international de Qu�bec et sa programmation de 1994. L'auteur y fait notamment remarquer que la marque de commerce de ce festival demeure toujours la chanson francophone, peu importe la forme musicale qu'elle emprunte: rock, folklorique, country, chansonni�re ou autre. Dans la chronique �Nouvelles technologies et enseignement�, c'est Jocelyne Bisaillon, professeure au D�partement de langues et linguistique, qui fait part de ses r�flexions issues d'exp�riences personnelles et de lectures en rapport avec une utilisation informatique fascinante en apprentissage des langues, le vid�odisque interactif. Quant � �Fiche de lecture�, Aur�lien Boivin, du D�partement des litt�ratures, entra�ne le lecteur au pays de G�rard Bessette dans son �tude sur Le libraire, deuxi�me roman de l'auteur publi� conjointement chez Julliard � Paris et au Cercle du livre de France, � Montr�al, en 1960. Ce roman de Bessette, �crit Boivin, est l'une des oeuvres qui �voque le mieux l'�poque de �la grande noirceur� (le r�gime Duplessis) et qui traduit avec le plus de r�alisme et de pr�cision l'accession du Qu�bec � la modernit�.
Enfin, le dossier p�dagogique de ce num�ro est consacr� au programme du fran�ais au primaire; plusieurs sp�cialistes du domaine y apportent leur contribution. On trouvera, par ailleurs, � la section �Cahiers pratiques�, un projet th�matique � caract�re interdisciplinaire sur les oiseaux migrateurs, de m�me qu'une d�marche d'enseignement pour faciliter la lecture d'un texte d'histoire.
Qu�bec fran�ais, automne 1994, num�ro 95, Qu�bec, 116 p.
Jean Bilodeau
RAPPORT SUR LA R�VISION DE LA POLITIQUE DE D�FENSE DU CANADA
Publi� par le Centre qu�b�cois de relations internationales (CQRI) de l'Universit� Laval, ce rapport a �t� adopt� � l'unanimit� par les membres du Comit� des 13 et soumis aux ministres de la D�fense nationale et des Affaires �trang�res et Commerce international Canada. Le document s'adresse �galement � tous les citoyens et divers milieux que les questions de d�fense nationale peuvent int�resser.
Regroupant plusieurs personnalit�s, le Comit� des 13 �tait compos� de trois hommes d'affaires, de trois journalistes, de trois militaires, de trois universitaires et d'un ancien ministre de la D�fense. Albert Legault, professeur au D�partement de science politique de l'Universit� Laval et directeur g�n�ral du CQRI, �tait membre de ce Comit� � titre de repr�sentant universitaire. Avec comme objectif d'apporter une contribution qui se veut sage et raisonnable au grand d�bat national sur la r�vision de la politique de d�fense du Canada, le Comit� s'�tait fix� �galement comme pr�occupation fondamentale de marier l'ancien et le nouveau. Ce faisant, il a tent� de ne pas �vacuer l'histoire et les grandes traditions diplomatiques de ce pays, de partir des acquis et des institutions d�j� construites au prix de remarquables efforts, et de lever un coin du voile sur l'organisation future et les objectifs que le Canada devrait rechercher � travers ses Forces arm�es.
L'ouvrage, publi� dans les deux langues officielles, pr�sente en sept points les 29 recommandations du Comit� des 13. Les principales recommandations du Comit� peuvent �tre regroup�es sous trois rubriques:
1) Le maintien d'une politique �trang�re flexible; 2) Am�liorer les capacit�s de l'ONU et l'efficacit� de la participation du Canada � des op�rations de missions de paix; 3) La recherche de nouveaux accords multilat�raux. Sur ce dernier point, afin de r�pondre � la diversit� croissante du type de menaces en provenance du Sud, et � la menace accrue que constituera dans l'avenir celle du missile de croisi�re, le Comit� propose d'�tendre � d'autres pays leur participation � NORAD en mati�re de d�tection de missiles de croisi�re. De plus, dans le cadre d'une meilleure int�gration r�gionale latino et nord-am�ricaine, on devrait apporter une attention particuli�re aux types de menaces nouvelles que sont l'environnement et le trafic de drogue.
Enfin, la conviction des membres du Comit� des 13 est double: les Forces arm�es constituent un instrument privil�gi� de la politique �trang�re du Canada, d'une part, et ce pays ne saurait laisser ses femmes et ses hommes participer � des missions de paix sans leur assurer un maximum de protection, d'autre part.
Comit� des 13. Rapport sur la r�vision de la politique de d�fense du Canada. CQRI, U. L., 1994, 101 p.
Jean Bilodeau
RELATIONS INDUSTRIELLES
Sept articles forment le contenu de ce num�ro de l'�t� 1994 de la revue Relations industrielles qui sont pr�c�d�s d'un hommage que signe Jean Sexton � l'endroit de Jack Barbash, un pionnier des relations industrielles en Am�rique du Nord d�c�d� en mai dernier. Barbash, professeur � l'Universit� du Wisconsin-Madison, a �t� au cours de sa carri�re un fervent supporteur, un collaborateur efficace et ami fid�le de la revue Relations industrielles. Les auteurs du premier article font porter leur propos sur la d�centralisation des relations professionnelles et gestion de l'emploi en France. Dans le deuxi�me article, les auteurs tentent une v�rification de la th�orie int�grative de Wheeler lors de six �lections syndicales. Cette th�orie propose trois voies alternatives en vue d'expliquer la tendance pour des employ�s de recourir � l'action agressive afin d'atteindre leurs buts au travail. Le troisi�me texte rend compte d'une �tude dont le but est d'�valuer dans quelle mesure la d�centralisation d'un service de ressources humaines a un impact sur la satisfaction de ses clients. � partir d'un �chantillon de 496 r�pondants, l'analyse statistique r�v�le que la satisfaction des clients envers leur service de ressources humaines est influenc�e positivement par la d�centralisation, mais que cette relation est mod�r�e par l'endroit de travail des clients.
Dans l'article intitul� �Demande exc�dentaire et ch�mage au Canada et aux �tats-Unis�, les auteurs tentent de comprendre et d'expliquer la signification des changements qui se sont produits dans la relation ch�mage-vacances d'emploi entre les ann�es 60 et le milieu des ann�es 80 tant au Canada qu'aux �tats-Unis. On essaie de voir �galement si ces changements peuvent contribuer � expliquer l'�cart dans le taux de ch�mage entre les deux pays depuis les ann�es 80. Dans l'�tude suivante, on cherche � identifier les d�terminants de la r�mun�ration des employ�s manuels dans le secteur municipal qu�b�cois. L'examen de 60 municipalit�s r�parties selon une stratification bas�e sur la population r�v�le que la r�mun�ration est plus fortement reli�e � la taille qu'� la capacit� de payer.
Enfin, d'autres questions sont �galement trait�es dans ce num�ro, notamment la v�rification d'un mod�le de la propension des syndiqu�s � participer aux activit�s syndicales, d'une part, et les n�gociations salariales et repr�sentation syndicale selon la loi n�o-z�landaise sur les contrats de travail, d'autre part. Par ailleurs, on trouvera les chroniques habituelles sur les publications r�centes dans le domaine des relations industrielles.
Relations industrielles, volume 49, num�ro 3, 1994, U. L.
Jean Bilodeau
REVUE DES SCIENCES DE L'�DUCATION
C'est sur le th�me du constructivisme en �ducation que para�t le pr�sent num�ro de la Revue des sciences de l'�ducation et neuf articles y sont pr�sent�s. Le premier texte expose le th�me du num�ro et fait le point sur la th�orie constructiviste. Pour les auteures, Marie Larochelle du D�partement de psychop�dagogie de l'Universit� Laval et Nadine Bednarz de l'UQAM, la th�se constructiviste constitue, de mani�re m�taphorique, une invitation � examiner les fondements et les effets de nos th�ories et pratiques �ducatives de fa�on � accro�tre notre contr�le r�flexif sur celles-ci et � rendre traitables les questions et les probl�mes �ventuellement soulev�s, et ce, sans en appeler � une instance occulte. Professeur � l'Universit� du Massachusetts, Ernst von Glasersfeld fait valoir que le terme �constructivisme� est devenu � la mode ces derni�res ann�es, mais que plusieurs de ceux et celles qui l'utilisent ne semblent pas savoir qu'il a �t� lanc� par Piaget il y a plus de cinquante ans pour caract�riser sa th�orie r�volutionnaire de la connaissance. Son texte trace les grands traits par lesquels l'orientation constructiviste s'est d�marqu�e de l'�pist�mologie conventionnelle. L'auteur se concentre sur la dynamique de la communication et sugg�re que la compr�hension du monde conceptuel de l'�l�ve est un pr�alable � la �r�ussite� de l'enseignement.
Dans l'article qui suit, Albert Morf traite des relations difficiles entre l'�pist�mologie constructiviste et la p�dagogie. Son essai comporte deux tentatives: la premi�re consiste � sugg�rer une des explications possibles pour les difficult�s que rencontre la transposition du constructivisme � la pratique p�dagogique; la seconde revient � quelques sp�culations sur ce qui pourrait constituer une �pist�mologie, plut�t artisanale mais plus pertinente, pour la r�flexion didactique. Quant � l'�tude d'une �quipe de chercheurs des Vanderbilt University et Purdue University, il y est question de l'approche traditionnelle en enseignement des math�matiques et de l'approche �investigative� mise en oeuvre dans des classes dont le fonctionnement est compatible avec la perspective constructiviste. De son c�t�, Yvon P�pin, de l'Universit� Laval, entend montrer dans son article comment le point de vue constructiviste permet de d�velopper une vision globale et transversale, viable et m�me fertile, de l'ensemble des ph�nom�nes �ducatifs, c'est-�- dire des aspects psychologiques, d�veloppementaux, socioaffectifs et psychop�dagogiques autant que des aspects cognitifs et didactiques.
Enfin, ce num�ro aborde d'autres questions et propose � ses lecteurs d'autres �tudes dont celle notamment pr�sent�e par Jacques D�sautels, du D�partement de didactique de l'Universit� Laval, portant sur une exp�rimentation qu'il a con�ue et r�alis�e � l'intention d'�tudiants du coll�gial pour les amener � s'interroger sur le processus de production d'un savoir dit scientifique et, plus particuli�rement, sur le caract�re construit et n�goci� de ce savoir.
Revue des sciences de l'�ducation, volume XX, num�ro 1, 1994, 200 p.
Jean Bilodeau
SERVICE SOCIAL
Dans ce num�ro de la revue Service social intitul� Perspectives th�oriques, le lecteur trouvera quatre articles portant sur ce th�me. Ernst Jouthe, dans le premier article, nous incite � r�fl�chir sur une question fondamentale dans l'�laboration de toute th�orie concernant le travail social: la question �thique. Cette r�flexion se fait en relation avec les enjeux et d�fis que pose la diversit� de plus en plus marqu�e de la soci�t� qu�b�coise. L'auteur propose un cadre de r�f�rence pour n�gocier de fa�on coop�rative les diff�rences incontournables entre les individus, les groupes et les communaut�s. L'auteur du deuxi�me article, Jean-Louis Gendron, professeur � l'�cole de service social de l'Universit� Laval, aborde la question des liens th�oriques qu'entretiennent le service social et l'analyse politique, tant sous l'angle de la discipline que sous l'angle de l'intervention professionnelle. Partant de quelques conceptions diff�rentes du politique, Gendron montre d'abord comment le service social emprunte � l'une et � l'autre, pour ensuite d�boucher sur la question, plus globale, des politiques sociales.
Consid�rant la division entre la r�alit� de l'action professionnelle en �th�orie� et �pratique�, Ricardo ZXXiga, dans l'article suivant, propose pour sa part une perspective constructiviste en service social pour combler les insuffisances des trois discours dominants dans le champ du travail social. Les perspectives constructivistes offrent des strat�gies de d�codification qui illuminent ce rapport ali�n� d'une profession avec la recherche de sa propre rationalit�. Enfin, dans le dernier texte, une �quipe de chercheurs form�e notamment de Jocelyn Lindsay de l'Universit� Laval d�finit la pr�vention des probl�mes sociaux et circonscrit les principales dimensions de la planification des actions pr�ventives: les cibles et contextes de l'action; les moments de r�alisation; les strat�gies. Par ailleurs, on trouvera �galement dans ce num�ro, � la rubrique �Contributions internationales�, deux articles dont l'un traite des r�cents d�veloppements et orientations actuelles de la th�orie du service social en Italie. L'auteure, Elisabetta Neve de l'Universit� de Venise, propose une synth�se de quelques acquis th�oriques r�cents du service social italien en lien avec le contexte de pratique et l'�volution globale des politiques sociales des derni�res ann�es.
En outre, dans ce num�ro, � la rubrique �Recensions�, le lecteur est invit� � poursuivre sa r�flexion en prenant connaissance du contenu d'ouvrages r�cemment parus dans le domaine du service social.
Service social: Perspectives th�oriques, volume 42, num�ro 3, 1993, U. L., 166 p.
Jean Bilodeau