27 octobre 1994 |
Hydro-Laval: 50 ans de partenariat
La �fili�re de l'excellence� c�l�bre son demi-si�cle. Pr�sentement, 572 dipl�m�s de Laval travaillent � Hydro-Qu�bec. Depuis 7 ans, la soci�t� d'�tat a investi 6,7 millions de dollars dans 155 projets de recherche sur le campus. .
Que serait le Qu�bec d'aujourd'hui sans Hydro-Qu�bec et sans l'Universit� Laval, deux fleurons de la soci�t� qu�b�coise qui ont contribu� grandement � son �volution au cours des 50 derni�res ann�es? Voil� la question qu'a lanc�e le recteur Michel Gervais � la centaine de participants au colloque du 50e anniversaire d'Hydro-Qu�bec pr�sent�, le 21 octobre, dans le but de souligner la longue collaboration unissant les deux institutions et �galement afin de t�ter le pouls de l'avenir.
Au cours du dernier demi-si�cle, l'histoire d'Hydro-Qu�bec et celle de l'Universit� Laval, principalement par le biais du D�partement de g�nie �lectrique, ont �t� tricot�es serr�. Le climat social qui pr�valait dans les ann�es 1940, au moment de la cr�ation du D�partement et de la soci�t� d'�tat, a li� leur destin�e d�s le berceau. Fond�e en 1942 par Adrien Pouliot et Ren� Dupuis, l'�cole de g�nie �lectrique voulait, � une �poque o� �lectricit� et pouvoir ne faisaient qu'un, surtout en anglais, former des scientifiques francophones capables de �jouer avec aise dans l'industrie hydro-�lectrique le r�le que nos ressources hydrauliques nous appellent � jouer.� Deux ans plus tard, en 1944, le gouvernement du Qu�bec cr�ait Hydro-Qu�bec afin de se doter d'un levier essentiel � son essor �conomique.
Gilles Perron, premier dipl�m� de g�nie �lectrique embauch� par Hydro- Qu�bec en 1946 se souvient bien du contexte de l'�poque. �C'�tait l'�ge d'or de l'emploi o� avant m�me qu'il termine, chaque �tudiant recevait dix offres d'emploi. Mais c'�tait �galement l'�poque o� il y avait � peine une douzaine d'ing�nieurs �lectriques francophones form�s au Qu�bec, o� peu de francophones acc�daient aux strates sup�rieures des compagnies �lectriques, et o�, m�me chez Hydro-Qu�bec, une grande partie du travail se d�roulait en anglais. Le d�veloppement �conomique d'Hydro- Qu�bec et l'�panouissement du fran�ais ont �volu� de pair. Je suis fier de la formation que j'ai re�ue � l'Universit� Laval et fier des ann�es que j'ai pass�es � Hydro-Qu�bec.�
Bon nombre de finissants de l'Universit�, surtout de la Facult� des sciences et de g�nie au d�part mais en provenance de diverses facult�s par la suite, ont suivi le chemin trac� par Gilles Perron. Qu'on en juge. Il y a pr�sentement 572 dipl�m�s de Laval � l'emploi d'Hydro-Qu�bec, pr�s de la moiti� des vice-pr�sidents de la soci�t� d'�tat sont dipl�m�s du D�partement de g�nie �lectrique et les deux t�tes dirigeantes de cet empire, Richard Drouin (Droit, 1956) et Armand Couture (Sciences et g�nie 1953), de m�me que celui qui les a pr�c�d�s dans cette fonction, Guy Coulombe (Sciences sociales, 1961), ont l'Universit� Laval comme alma mater.
�La plus importante contribution de l'Universit� Laval � Hydro-Qu�bec et au reste de la soci�t� est de loin l'ensemble des hommes et des femmes qu'elle a form�s�, a soulign� Th�odore Wildi, professeur �m�rite de la Facult� des sciences et de g�nie qui s'y conna�t en la mati�re puisque depuis 1948, il a form� 35 g�n�rations d'ing�nieurs �lectriques ( voir article en page 6 ). �Hydro-Qu�bec nous a fait confiance en les engageant tout comme elle nous fait confiance en accordant des subventions � nos chercheurs.� Depuis 1987, la soci�t� d'�tat a investi 6,7 millions de dollars dans 155 projets de recherche en g�nie, en �tudes nordiques, en �lectrotechnologies des serres et en �conomique � l'Universit�, en plus de verser des dons totalisant pr�s de 1,5 million lors des campagnes de souscription. �Les collaborations entre l'Universit� Laval et Hydro- Qu�bec ont donn� des r�sultats int�ressants dans le pass� mais je crois qu'elles pourraient �tre encore plus profitables dans l'avenir, a d�clar� Louis Masson, vice-pr�sident Technologie et IREQ. Il ne faut pas compter uniquement sur des rencontres fortuites de chercheurs lors de congr�s scientifiques pour discuter de projets conjoints. Il y aurait lieu de syst�matiser nos �changes de fa�on � ce qu'on n'ait pas � attendre au 100e anniversaire d'Hydro-Qu�bec pour discuter comme on le fait aujourd'hui.�
JEAN HAMANN
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