20 octobre 1994 |
Autoroute �lectronique
Laval prend le RISQ � haute vitesse
Des chercheurs du D�partement de g�nie �lectrique ont profit� de la journ�e �portes ouvertes� du Centre de recherche en informatique de Montr�al (CRIM), pr�sent�e le 13 octobre, pour d�montrer quelques-unes des applications �tonnantes que nous r�servent les liens � haute vitesse dans le prochain droit de l'autoroute �lectronique. Les visiteurs qui se rendaient au CRIM, au centre-ville de Montr�al, pouvaient commander � distance un robot du Laboratoire de vision et syst�mes num�riques install� au pavillon Adrien-Pouliot de l'Universit� Laval, et observer en direct, gr�ce � une cam�ra vid�o, les mouvements de ce robot. Ils pouvaient �galement visionner un cours de didactique et un reportage sur le Laboratoire de vision et syst�mes num�riques diffus�s � partir de l'Universit� Laval.
��a nous laisse d�j� entrevoir l'�mergence du laboratoire virtuel bas� sur l'int�gration serr�e d'appareils de recherche sp�cialis�s bien que ceux-ci soient g�ographiquement localis�s dans plusieurs centres de recherche, dit Denis Poussart, professeur au D�partement de g�nie �lectrique. �a nous montre �galement tout le potentiel pour l'enseignement � distance, un domaine qui conna�tra des bouleversements gr�ce aux technologies permettant le transfert interactif d'images et de voix. Ce mode de communication offre l'immense avantage d'�tre directement int�gr� � l'environnement de travail informatique de l'usager. � la mani�re du courrier �lectronique, il est disponible, au moment voulu, sans qu'il ne soit n�cessaire de recourir � des infrastructures co�teuses. Il peut �galement co-fonctionner avec la panoplie des autres outils informatiques. Ces premi�res applications d'�changes audio-vid�o sur Internet ont �t� d�velopp�es sur des postes de travail avanc�s, comme ceux de SUN par exemple, mais bient�t, tout le mat�riel requis pour proc�der en temps r�el � des �changes d'information sous forme texte, audio et vid�o sera disponible dans les micro- ordinateurs commerciaux. La qualit� de l'image et du son transmis est encore modeste mais ces probl�mes seront �ventuellement corrig�s.�
Jusqu'� maintenant, la capacit� limit�e de transmission du r�seau RISQ (le R�seau interordinateurs scientifiques qu�b�cois dont l'Universit� Laval fait partie et qui constitue la branche qu�b�coise du r�seau Internet), limitait le transfert de fichiers audio-vid�o en temps r�el. Depuis le mois d'ao�t cependant, gr�ce � un projet exp�rimental men� avec Bell Canada au Qu�bec, l'ensemble des universit�s qu�b�coises, dont l'Universit� Laval, et le CRIM sont reli�s par un r�seau � haute vitesse (10 m�gabits par seconde) ce qui signifie pour l'Universit� Laval une capacit� de transfert d'information 100 fois plus grande que l'ancien r�seau. �La possibilit� d'utiliser un poste de travail informatique pour la transmission et la r�ception interactives de donn�es vid�o-audio ouvre des perspectives emballantes, dit Denis Poussart, et dans l'avenir, on peut entrevoir qu'une partie importante de la formation pourra �tre dispens�e � distance. Ces outils seront �galement tr�s utiles aux personnes collaborant � un projet complexe n�cessitant des �changes de fichiers visuels ou sonores ou des discussions entre collaborateurs �loign�s. Sans oublier la possibilit� d'assister en direct, sans avoir � se d�placer, � des conf�rences pr�sent�es un peu partout � travers le monde et m�me de pouvoir poser des questions aux conf�renciers�.
Les premiers essais men�s par le D�partement de g�nie �lectrique pour explorer le potentiel de ce lien � haute vitesse donnent des r�sultats tr�s encourageants, selon Denis Poussart. Ces tests l'ont convaincu de l'importance d'un lien permanent � haute vitesse reliant l'Universit� Laval au reste du r�seau Internet. �Le lien � haute vitesse est particuli�rement critique pour l'Universit� Laval en raison de sa marginalit� g�ographique. Il faut qu'on ait ce lien s'y on veut �tre en mesure de faire face � la comp�tition internationale qui s'annonce dans le domaine de la formation � distance et de la recherche. Ce lien � haute vitesse s'int�gre directement dans la volont� exprim�e dans le rapport Franchir le seuil , dont les recommandations ont donn� naissance au projet AMI, en ce qui concerne le support aux chercheurs et l'�volution des moyens de dispenser l'enseignement.�
Le projet men� en collaboration avec Bell Canada s'ach�vera bient�t et selon Denis Poussart, il faut absolument assurer une suite � ce projet. Le RISQ a d'ailleurs adress� une demande de fonds en ce sens au gouvernement du Qu�bec.
Jean Hamann
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