13 octobre 1994 |
les universit�s r�agissent � la r�forme axworthy
�Dans le cadre du d�bat qui s'amorce sur la r�forme des programmes sociaux au Canada, les universit�s qu�b�coises tiennent, d'entr�e de jeu, � assurer le Gouvernement du Qu�bec de leur enti�re solidarit� dans l'affirmation du caract�re exclusif de la comp�tence du Qu�bec en mati�re d'�ducation�, a d�clar� la semaine derni�re le pr�sident de la CREPUQ (Conf�rence des recteurs et des principaux des universit�s du Qu�bec), Claude Hamel, apr�s avoir pris connaissance des grandes lignes de la r�forme propos�e.
En ce qui concerne le Financement des programmes �tablis (FPE) - qui comprend un volet sant� et un volet enseignement postsecondaire - les universit�s d�noncent l'ampleur de la compression de plus de 2 milliards faite � ce programme et, singuli�rement, le fait que pour l'essentiel, cette compression est imput�e au volet enseignement postsecondaire.
Le FPE, qui est n�goci� de gouvernement � gouvernement, donne lieu � des transferts aux provinces qui, outre l'imposition de normes nationales dans le secteur de la sant�, sont inconditionnels. Dans le pass�, le Gouvernement du Qu�bec n'a jamais �tabli de lien direct entre ces transferts et les sommes qu'il a consacr�es � la sant� et � l'enseignement postsecondaire. Cependant, il est certain qu'une pareille compression dans ce programme aura de s�rieuses r�percussions sur les finances publiques du Qu�bec et, partant sur la capacit� de l'�tat qu�b�cois d'assumer les responsabilit�s qui sont siennes en vertu de la Constitution canadienne.
�Pour ce qui est de la proposition de mettre en place un syst�me de �bons d'�tudes� - assorti d'un programme de pr�ts remboursables en fonction du revenu - dont un des effets pourrait �tre d'entra�ner une hausse majeure des droits de scolarit�, les universit�s sont d'avis qu'elle est irr�aliste et dangereuse, et qu'elle aurait de graves cons�quences tant pour les �tudiants que pour les �tablissements�, de d�clarer Claude Hamel, qui est aussi pr�sident de l'Universit� du Qu�bec. Il importe d'ailleurs de rappeler que le Qu�bec n'adh�re pas au syst�me canadien d'aide financi�re aux �tudiants et qu'il s'est donn� son propre r�gime.
Au moment o� il importe plus que jamais de poursuivre les objectifs de rattrapage en mati�re d'accessibilit� si l'on veut que le Qu�bec puisse faire face aux exigences de la concurrence, et alors que les universit�s continuent de conna�tre une situation financi�re difficile, il est imp�ratif que dans le respect de leurs comp�tences respectives, les gouvernements trouvent les moyens de sauvegarder l'�conomie d'un syst�me qui a fait ses preuves, qui fonctionne bien, et qui est essentiel au d�veloppement de la soci�t� qu�b�coise.
(Source: CREPUQ)