24 novembre 1994 |
CAHIERS DE G�OGRAPHIE DU QU�BEC
Outre une �tude bibliographique et les comptes rendus bibliographiques, c'est quatre articles que pr�sente ce num�ro des Cahiers de g�ographie du Qu�bec. Dans �Contribution au vocabulaire�, Louis-Edmond Hamelin, professeur �m�rite de g�ographie � l'Universit� Laval, pr�sente une �tude d'entit�s qui utilise � la fois les sciences g�ographiques et les sciences du langage. La premi�re partie de l'�tude aborde des th�mes g�n�raux: l'�tude notionnelle, le travail du n�ologue, le destin des entit�s nouvelles et les �tapes de la lexicalisation. La seconde pr�sente bri�vement une trentaine de cr�ations r�centes qui ont atteint un certain niveau d'utilisation et de reconnaissance. Daniel W. Gade, de son c�t�, discute de la culture et de la diffusion de la gourgane au Qu�bec. Cette plante cultiv�e depuis la Haute Antiquit� en Europe fit partie de l'inventaire agricole transport� en Am�rique du Nord au XVIIe si�cle. Le l�gume, faute de climat convenable et d'un int�r�t suffisant, n'a pas g�n�ralement r�ussi � s'implanter; cependant, � titre d'exception, la gourgane s'est int�gr�e dans la tradition potag�re et le r�gime alimentaire de la frange p�riph�rique au Qu�bec, en particulier celle de la r�gion du Saguenay--Lac-Saint-Jean.
Dans le troisi�me texte, Dario Lopreno et Yvan Pasteur de l'Universit� de Gen�ve, Suisse, examinent la pens�e ratz�lienne et la question coloniale. Pour les auteurs, la g�ographie de Friedrich Ratzel appara�t comme une tentative d'explication de la diversit� humaine � la surface de la Terre, bas�e sur une th�orie de l'organisation aux sens propre et figur�. Il s'agit d'une vision du monde organiciste fond�e sur une histoire du devenir de l'�tat. Ils veulent, dans leur �tude, d�montrer que l'�difice ratz�lien se construit par emprunt � la philosophie h�g�lienne de l'�tat et aux th�ses du darwinisme social. Enfin, le dernier article, d'Andr�- Louis Sanguin de l'Universit� d'Angers, France, examine les solutions territoriales � la question chypriote; l'auteur s'interroge si une r�unification � l'allemande est possible pour cette �le otage. L'invasion de l'�le par la Turquie en 1974 eut pour effet d'engendrer un exode massif des populations sur une base ethnique et l'existence de deux zones monoethniques de part et d'autre de la ligne de cessez-le-feu.
Cahiers de g�ographie du Qu�bec, volume 38, num�ro 104, septembre 1994, Universit� Laval.
Jean Bilodeau
CULTURE ORGANISATIONNELLE: BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE ET TH�MATIQUE 1980- 1992
La multiplication des ouvrages et des articles sur la culture organisationnelle au cours des dix derni�res ann�es r�v�le l'importance qu'a prise la dimension �culture� dans le domaine des relations industrielles. Le pr�sent ouvrage publi� dans la collection �Instruments de travail� du D�partement des relations industrielles de l'Universit� Laval est le fruit du travail de Laurent B�langer, professeur � ce d�partement, et pr�sente une bibliographie de plus de 300 entr�es regroup�es sous sept th�mes diff�rents. Il s'agit d'un r�pertoire annot� et repr�sentatif du courant de pens�e en analyse des organisations pour la p�riode 1980-1992.
Le livre comprend deux parties. On trouve, dans la premi�re, un texte d'encadrement touchant les diverses publications r�pertori�es, tandis que la deuxi�me partie est une pr�sentation annot�e des travaux selon l'ordre alphab�tique des auteurs, ainsi qu'une pr�sentation des travaux regroup�s sous des th�mes pertinents.
Source de renseignements inestimables, cette bibliographie est un ouvrage de r�f�rence de premier choix pour les �tudiants, chercheurs et praticiens du domaine des relations industrielles.
Culture organisationnelle: Bibliographie analytique et th�matique 1980- 1992. Laurent B�langer. Collection Instruments de travail, num�ro 22, 1994, D�partement des relations industrielles, U. L., 164 p.
Jean Bilodeau
D'UN PAYS � L'AUTRE
Pour qui aime l'histoire, cette publication de Guy Gigu�re ne laissera pas indiff�rent. Mais �l'histoire� qu'il pr�sente ici se veut d'une autre facture, une histoire qui fascinera tout autant que celle d�volue aux dates importantes, aux h�ros nationaux et aux grands courants id�ologiques. Avec une collection de textes historiques qu'il a rassembl�s, Gigu�re nous fait d�couvrir une multitude de petits �v�nements quotidiens que nos anc�tres �taient appel�s � vivre. Pour ce dipl�m� de l'Universit� Laval en ethnologie, cet aspect du pass� a particuli�rement retenu son attention. De quoi pouvait bien se composer la vie quotidienne de la Qu�b�coise et du Qu�b�cois selon les �poques?
Aimaient-ils l'hiver? Comment se distrayait-on? Dans quelles conditions s'effectuaient les voyages en mer?
Les r�ponses � ces questions sont consign�es dans les textes anciens des explorateurs, des voyageurs et de tous ceux qui, occupant des fonctions officielles, ont inscrit dans leur journal, leurs m�moires, leur correspondance, des faits qui racontent la vie quotidienne en Nouvelle- France. C'est donc � l'histoire de la fondation du Canada et de son �volution au cours des si�cles � laquelle s'int�resse Gigu�re, mais il nous la livre � travers les r�cits anecdotiques et subjectifs de ceux et celles qui ont fait cette petite histoire. Ainsi, les textes choisis de l'ouvrage, comme le laisse deviner son sous-titre De 1600 � 1900, mille et un faits divers au Qu�bec, d�crivent les conditions difficiles de voyage en mer, le portrait physique et moral de la population, les moyens de transport, la vie familiale, les classes sociales, les divertissements, l'�mergence de la rivalit� Montr�al-Qu�bec, etc. Outre de pr�senter un aper�u de faits divers de la vie courante, l'auteur avait �galement comme objectif de faire d�couvrir au public un patrimoine litt�raire m�connu et difficile d'acc�s. Tous les textes choisis sont tir�s d'ouvrages cit�s dans la bibliographie qui appara�t en fin de volume. Enfin, comme une v�ritable mosa�que, D'un pays � l'autre accompagne ses quatorze chapitres d'oeuvres picturales de peintres renomm�s: les Suzor-C�t�, Krieghoff, Massicotte, Bourassa, Hamel et autres nous font vivre � leur fa�on ces sc�nes de la vie quotidienne qui t�moignent d'un riche pass� empreint de traditions.
D'un pays � l'autre. Guy Gigu�re. �ditions Anne Sigier, 1994, 215 p.
Jean Bilodeau
D�VELOPPEMENT ET RAYONNEMENT DE LA LITT�RATURE QU�B�COISE: UN D�FI POUR L'AN 2000
Dans le cadre du 60e congr�s de l'Association canadienne-fran�aise pour l'avancement des sciences (ACFAS), l'Union des �crivaines et �crivains qu�b�cois (UNEQ) en collaboration avec plusieurs associations professionnelles et le Centre de recherche en litt�rature qu�b�coise (CRELIQ) de l'Universit� Laval organisait en mai 1992 un gigantesque colloque sur l'�tat pr�sent et l'avenir de la litt�rature qu�b�coise. Pour la premi�re fois au Qu�bec, �crivains, �diteurs, libraires, distributeurs, imprimeurs, biblioth�caires, professeurs, enseignants, journalistes, critiques, traducteurs, �tudiants et lecteurs se rassemblaient pour faire le point sur le d�veloppement et le rayonnement de la litt�rature qu�b�coise � l'aube de l'an 2000.
Le pr�sent ouvrage collectif regroupe les textes de pr�s de 60 personnes qui font la litt�rature qu�b�coise actuelle et constitue les actes de ce colloque. � cette occasion, les divers intervenants du milieu du livre qu�b�cois ont r�fl�chi sur tous les aspects de son industrie: cr�ation, production, distribution, diffusion, m�diatisation, etc. Les textes ont �t� regroup�s autour des cinq grands th�mes suivants: sp�cificit� de la litt�rature qu�b�coise; m�diatisation et circulation de la litt�rature qu�b�coise; mutation de l'�crivain; avenir de la lecture; industrie et �conomie du livre. Le tout premier texte de l'ouvrage pose la question de l'autonomie de la litt�rature qu�b�coise; son auteure, Marie-Andr�e Beaudet du D�partement des litt�ratures de l'Universit� Laval, y fait valoir qu'une litt�rature est autonome dans la mesure o� elle r�ussit � se d�gager de l'emprise d'instances ext�rieures: instances politiques, religieuses ou �conomiques. On dira, � titre d'emexple, que la litt�rature qu�b�coise s'est, pour une large part, autonomis�e en se lib�rant du pouvoir cl�rical qui pendant plus d'un si�cle avait pr�sid� � ses destin�es. Pour l'�crivain Stanley P�an, �crire, c'est dire non � la mort, mais c'est surtout �Nourrir les fant�mes affam�s�, ces lecteurs sans visage et sans nom qu'on ne conna�tra sans doute jamais, qui ne na�tront peut-�tre que bien des si�cles apr�s notre mort.
La journaliste Nathalie Petrowski dans son commentaire sur les journalistes face aux �crivains et aux livres est cat�gorique: le seul crit�re qui compte est la qualit�. Que nos auteurs �crivent les meilleurs romans, livres, essais, recueils, et c'est alors qu'ils seront reconnus et auront droit � tout l'espace m�diatique voulu. Quant au th�me de �l'avenir de la lecture�, les questions qui y sont abord�es portent notamment sur la litt�rature qu�b�coise et son public, l'enseignement de la litt�rature et le futur public lecteur, la culture savante et la culture populaire. Sur ce dernier point, les auteurs des textes se sont interrog�s en vue de d�terminer si culture savante et culture populaire �taient antagonistes. Au nombre des points de vue exprim�s, par ailleurs, sur l'ensemble de la notion de culture savante/culture populaire, il est dit que la cr�ation litt�raire et la science n'ont pas d'existence � revendiquer, mais qu'elles n'ont qu'� grandir et montrer ce qu'elles sont. Enfin, au chapitre de l'�conomie du livre, il est clairement exprim� que le march� du livre qu�b�cois, dans toutes ses composantes, reste quelque chose d'assez fragile.
Ce collectif, tant par le nombre d'aspects qu''il aborde sur la question de la litt�rature qu�b�coise que par la qualit� des auteurs qui y ont contribu�, constitue un document unique. Il brosse un tableau d'ensemble de l'�tat de la litt�rature qu�b�coise et discute de son avenir.
D�veloppement et rayonnement de la litt�rature qu�b�coise: Un d�fi pour l'an 2000. Collectif. Nuit blanche �diteur, 1994, 443 p.
Jean Bilodeau
GUERRE ET POUVOIR AU SALVADOR
Le Salvador, ce petit pays d'Am�rique centrale, a bien fait parler de lui au cours des derni�res ann�es, mais les ouvrages s�rieux sur l'�volution sociopolitique du pays se font rares. En publiant cet essai, le seul en fran�ais sur le Salvador, Yvon Grenier enrichit la courte liste des �tudes sur ce pays et en facilite l'acc�s � la communaut� francophone internationale.
Paru aux Presses de l'Universit� Laval dans la collection �Soci�t�s et mutations�, Guerre et pouvoir au Salvador propose une analyse de l'�volution de la gouverne politique au Salvador en se concentrant sur la p�riode 1977-1982. Cette p�riode marque une transition politique fondamentale: l'ann�e 1977 est celle de l'arriv�e au pouvoir du dernier dictateur militaire, le g�n�ral Carlos Humberto Romero, alors que 1982 est celle o� la population salvadorienne fut invit�e � �lire les membres d'une Assembl�e constituante, laquelle nomma par la suite un pr�sident civil, le premier au Salvador depuis 1931. Cependant, malgr� ce regard intensif sur cette p�riode, l'ouvrage fait �galement r�f�rence aux d�veloppements ult�rieurs survenus dans le pays. De fait, l'ouvrage a comme objectif de pr�senter une analyse d'ensemble de la nature et de la signification de l'�volution politique r�cente au Salvador.
Plus pr�cis�ment, l'ouvrage examine les changements politiques des deux derni�res d�cennies en s'attardant tout sp�cialement sur les acteurs, leurs id�ologies et leurs moyens d'action. Ainsi, la gu�rilla salvadorienne fait l'objet d'un examen critique et minutieux, � l'instar d'autres acteurs politiques trop souvent oubli�s ou n�glig�s, tels les partis politiques et les universit�s. On pose �galement un regard original sur le r�le politique de l'�glise, ainsi que sur les dispositions et m�faits de l'arm�e et des forces dites de �s�curit�. Dans ce pays o� la gu�rilla fut la plus forte num�riquement et la plus radicale de toute l'Am�rique centrale, o� l'extr�me droite est aussi la plus �nergique de l'isthme, apr�s douze ans de fanatisme et plus de 70 000 morts, la classe politique salvadorienne est confront�e � de tr�s grands d�fis. L'auteur en trace un portrait nuanc� et, en filigrane, expose les dilemmes de la d�mocratisation en Am�rique latine.
Yvon Grenier est professeur au D�partement de science politique de la St. Francis Xavier University � Antigonish, Nouvelle-�cosse. Ce d�partement, de m�me que le D�partement de science politique de l'Universit� Laval, ont contribu� au financement de ses s�jours sur le terrain au cours des travaux de recherche qu'il a men�s en vue de la publication de cet ouvrage.
Guerre et pouvoir au Salvador. Yvon Grenier. PUL, 1994, 350 p.
Jean Bilodeau
INTRODUCTION � LA TH�ORIE DES NOMBRES
Professeur au D�partement de math�matiques et de statistique de l'Universit� Laval, Jean-Marie De Koninck est co-auteur de cet ouvrage de math�matiques avec Armel Mercier, professeur � l'Universit� du Qu�bec � Chicoutimi. La th�orie des nombres est une branche des math�matiques dont l'�tude fait beaucoup appel � l'intuition et � l'imagination. Plus pr�cis�ment, la th�orie des nombres s'int�resse aux propri�t�s des nombres naturels 1, 2, 3,... . Il s'agit de l'un des domaines les plus anciens des math�matiques; son histoire est d'ailleurs truff�e de conjectures, dont plusieurs ont r�sist� au cours des si�cles � l'acharnement des math�maticiens.
L'ouvrage expose les �l�ments de base de la th�orie des nombres et constitue aussi un excellent tremplin pour une �tude approfondie des grands probl�mes classiques de la th�orie des nombres. Ainsi, les auteurs abordent les th�mes suivants: la divisibilit�, les nombres premiers et leur distribution, les congruences et la r�ciprocit� quadratique, les fonctions arithm�tiques et leurs fonctions g�n�ratrices, les �quations diophantiennes, etc. Ils d�veloppent �galement certains th�mes un peu plus sp�cialis�s dont le probl�me du codage des messages secrets, un sujet tr�s en vogue surtout depuis le virage informatique des ann�es 1970.
Clair, concis et enrichi d'encadr�s biographiques, Introduction � la th�orie des nombres s'adresse aux �tudiants en math�matiques du premier cycle universitaire ainsi qu'� ceux qui se destinent � l'enseignement des math�matiques. Pour se familiariser avec les notions expos�es, le lecteur appr�ciera les exemples qui suivent les d�finitions et les th�or�mes. Par ailleurs, une grande vari�t� d'exercices sont pr�sent�s � la fin de chacun des douze chapitres du manuel. Plusieurs de ces exercices obligeront l'�tudiant � recourir � des logiciels math�matiques comme Maple et Mathematica, d'autres l'am�neront � concevoir des solutions en ayant recours � l'analyse ou � l'alg�bre.
Jean-Marie De Koninck et Armel Mercier sont membres de plusieurs soci�t�s math�matiques et sont �galement auteurs d'un autre ouvrage en th�orie des nombres paru aux Presses de l'Universit� Laval.
Introduction � la th�orie des nombres. Jean-Marie De Koninck et Armel Mercier. Modulo �diteur, Mont-Royal, P. Q., 1994, 254 p.
Jean Bilodeau
L'�MERGENCE DE LA LECTURE CHEZ DES ENFANTS PR�SENTANT DES RETARDS DE D�VELOPPEMENT
Comment stimuler un jeune enfant � la lecture lorsqu'il pr�sente des retards de d�veloppement? C'est � ce besoin qu'ont tent� de r�pondre les auteures de ce petit guide, Carole Couture, Jocelyne Giasson et Lise Saint-Laurent, du D�partement de psychop�dagogie de l'Universit� Laval. Le guide vise � informer les parents des diff�rentes strat�gies pertinentes qui permettent de d�velopper la lecture �mergente chez des enfants d'�ge pr�scolaire pr�sentant un retard de d�veloppement.
Par �mergence de la lecture, les auteures entendent les premi�res manifestations des habilet�s et des connaissances au sujet du langage �crit. Les contacts fr�quents de l'enfant avec le langage �crit lui permettent de d�velopper une attitude positive envers la lecture et d'acqu�rir des habilet�s et des connaissances concernant, entre autres, les diff�rences entre le langage �crit et le langage oral, l'orientation de la lecture (de gauche � droite, de haut en bas), la signification de ce qu'est une lettre, un mot, une phrase, un titre, etc. La lecture �mergente pr�c�de l'apprentissage de la lecture et une intervention appropri�e en cette mati�re optimise les chances d'aborder cet apprentissage � l'�cole avec plus de facilit�. Le guide propose des suggestions pour rendre l'environnement familial plus propice au d�veloppement de la lecture �mergente. On sugg�re aux parents une approche naturelle et agr�able pour aborder le langage �crit avec leur enfant. L'intervention vise essentiellement � exploiter toutes les situations de lecture et d'�criture qui se pr�sentent dans la vie quotidienne.
Les interventions pr�sent�es dans le guide sont vari�es et visent diff�rents niveaux d'habilet�s; il appartient aux parents de d�terminer les interventions qui sont appropri�es � leur enfant d'o� l'importance du r�le des parents dans l'utilisation du guide.
L'�mergence de la lecture chez des enfants pr�sentant des retards de d�veloppement. Carole Couture, Jocelyne Giasson, Lise Saint-Laurent. CRIRES, U. L., 1994, 32 p.
Jean Bilodeau
LA FOI DES GENS D'ICI
Lucien Robitaille est pr�tre du dioc�se de Qu�bec et exerce un minist�re paroissial � Fossambault-sur-le-Lac. Il est aussi professeur � la Facult� de th�ologie de l'Universit� Laval et c'est � lui que l'on doit ce compte rendu unique sur une d�marche cruciale de l'�glise de Qu�bec, le synode. Depuis la Pentec�te 1992, le dioc�se de Qu�bec vit, en effet, son synode. �D�s le d�part de cette marche ensemble sur les chemins de l'�vangile, notre �glise a voulu se mettre � l'�coute du monde pour y discerner les signes de l'Esprit�, �crit l'Archev�que de Qu�bec, Maurice Couture, dans la pr�face de l'ouvrage.
� l'occasion du synode, pr�s de 40 000 personnes se sont exprim�es par le biais d'un questionnaire � propos de leur foi, de leur vie, de leurs angoisses et de leurs esp�rances. Cette prise de parole du Peuple de Dieu a grandement impressionn� Lucien Robitaille � qui le Bureau du synode avait confi� la lecture de milliers de questionnaires. Il �tait devenu le confident de personnes qui, pour l'immense majorit�, prenaient la parole dans leur �glise pour la premi�re fois. Cette exp�rience particuli�re, Lucien Robitaille nous la raconte dans La foi des gens d'ici, un document dans lequel il fait �tat des pr�occupations des personnes qui ont r�pondu au questionnaire. D'une mani�re tout � fait particuli�re, ces gens parlent de la vie, de la foi et de l'�glise: d'abord et avant tout, ils parlent de leur fa�on personnelle de vivre ces trois r�alit�s.
Divis� en trois parties, l'ouvrage pr�sente les principaux th�mes sous lesquels l'auteur a regroup� les divers t�moignages auxquels il a eu acc�s. Ainsi, la foi en la vie, la foi en Dieu, Dieu de l'univers, Dieu de l'alliance, la foi en J�sus, font figure d'�l�ments-synth�se des propos des gens de chez nous qui �tonnent par leur grande vari�t� et leur originalit�. Avec doigt�, Lucien Robitaille rend compte de la spontan�it� de t�moins qui veulent communiquer ce qu'ils voient de la vie: une riche mosa�que qui met en �vidence les aspects multiples et les nuances subtiles de l'exp�rience de la foi chr�tienne.
La foi des gens d'ici. Lucien Robitaille. �ditions Anne Sigier, 1994, 141 p.
Jean Bilodeau
LA FOI DES GENS D'ICI
Lucien Robitaille est pr�tre du dioc�se de Qu�bec et exerce un minist�re paroissial � Fossambault-sur-le-Lac. Il est aussi professeur � la Facult� de th�ologie de l'Universit� Laval et c'est � lui que l'on doit ce compte rendu unique sur une d�marche cruciale de l'�glise de Qu�bec, le synode. Depuis la Pentec�te 1992, le dioc�se de Qu�bec vit, en effet, son synode. �D�s le d�part de cette marche ensemble sur les chemins de l'�vangile, notre �glise a voulu se mettre � l'�coute du monde pour y discerner les signes de l'Esprit�, �crit l'Archev�que de Qu�bec, Maurice Couture, dans la pr�face de l'ouvrage.
� l'occasion du synode, pr�s de 40 000 personnes se sont exprim�es par le biais d'un questionnaire � propos de leur foi, de leur vie, de leurs angoisses et de leurs esp�rances. Cette prise de parole du Peuple de Dieu a grandement impressionn� Lucien Robitaille � qui le Bureau du synode avait confi� la lecture de milliers de questionnaires. Il �tait devenu le confident de personnes qui, pour l'immense majorit�, prenaient la parole dans leur �glise pour la premi�re fois. Cette exp�rience particuli�re, Lucien Robitaille nous la raconte dans La foi des gens d'ici, un document dans lequel il fait �tat des pr�occupations des personnes qui ont r�pondu au questionnaire. D'une mani�re tout � fait particuli�re, ces gens parlent de la vie, de la foi et de l'�glise: d'abord et avant tout, ils parlent de leur fa�on personnelle de vivre ces trois r�alit�s.
Divis� en trois parties, l'ouvrage pr�sente les principaux th�mes sous lesquels l'auteur a regroup� les divers t�moignages auxquels il a eu acc�s. Ainsi, la foi en la vie, la foi en Dieu, Dieu de l'univers, Dieu de l'alliance, la foi en J�sus, font figure d'�l�ments-synth�se des propos des gens de chez nous qui �tonnent par leur grande vari�t� et leur originalit�. Avec doigt�, Lucien Robitaille rend compte de la spontan�it� de t�moins qui veulent communiquer ce qu'ils voient de la vie: une riche mosa�que qui met en �vidence les aspects multiples et les nuances subtiles de l'exp�rience de la foi chr�tienne.
La foi des gens d'ici. Lucien Robitaille. �ditions Anne Sigier, 1994, 141 p.
Jean Bilodeau
LA FOI DES GENS D'ICI
Lucien Robitaille est pr�tre du dioc�se de Qu�bec et exerce un minist�re paroissial � Fossambault-sur-le-Lac. Il est aussi professeur � la Facult� de th�ologie de l'Universit� Laval et c'est � lui que l'on doit ce compte rendu unique sur une d�marche cruciale de l'�glise de Qu�bec, le synode. Depuis la Pentec�te 1992, le dioc�se de Qu�bec vit, en effet, son synode. �D�s le d�part de cette marche ensemble sur les chemins de l'�vangile, notre �glise a voulu se mettre � l'�coute du monde pour y discerner les signes de l'Esprit�, �crit l'Archev�que de Qu�bec, Maurice Couture, dans la pr�face de l'ouvrage.
� l'occasion du synode, pr�s de 40 000 personnes se sont exprim�es par le biais d'un questionnaire � propos de leur foi, de leur vie, de leurs angoisses et de leurs esp�rances. Cette prise de parole du Peuple de Dieu a grandement impressionn� Lucien Robitaille � qui le Bureau du synode avait confi� la lecture de milliers de questionnaires. Il �tait devenu le confident de personnes qui, pour l'immense majorit�, prenaient la parole dans leur �glise pour la premi�re fois. Cette exp�rience particuli�re, Lucien Robitaille nous la raconte dans La foi des gens d'ici, un document dans lequel il fait �tat des pr�occupations des personnes qui ont r�pondu au questionnaire. D'une mani�re tout � fait particuli�re, ces gens parlent de la vie, de la foi et de l'�glise: d'abord et avant tout, ils parlent de leur fa�on personnelle de vivre ces trois r�alit�s.
Divis� en trois parties, l'ouvrage pr�sente les principaux th�mes sous lesquels l'auteur a regroup� les divers t�moignages auxquels il a eu acc�s. Ainsi, la foi en la vie, la foi en Dieu, Dieu de l'univers, Dieu de l'alliance, la foi en J�sus, font figure d'�l�ments-synth�se des propos des gens de chez nous qui �tonnent par leur grande vari�t� et leur originalit�. Avec doigt�, Lucien Robitaille rend compte de la spontan�it� de t�moins qui veulent communiquer ce qu'ils voient de la vie: une riche mosa�que qui met en �vidence les aspects multiples et les nuances subtiles de l'exp�rience de la foi chr�tienne.
La foi des gens d'ici. Lucien Robitaille. �ditions Anne Sigier, 1994, 141 p.
Jean Bilodeau
LA GESTION EN �DUCATION: UNE AFFAIRE D'HOMMES OU DE FEMMES?
Claudine Baudoux, professeure titulaire � la Facult� des sciences de l'�ducation de l'Universit� Laval, est l'auteure de cette vaste recherche portant sur les conditions d'acc�s des enseignantes qu�b�coises aux postes de direction des �tablissements d'�ducation. Les travaux, qui se sont poursuivis pendant plusieurs ann�es, ont donn� lieu � cet ouvrage qui s'int�resse plus particuli�rement aux pratiques, aux repr�sentations organisationnelles et � leur �volution depuis les ann�es 50. Avec plusieurs collaboratrices, l'auteure s'interroge sur les motifs qui font que depuis quelque trente ans l'on assiste, au Qu�bec, � une diminution progressive de la proportion des femmes occupant des postes de direction dans les commissions scolaires et dans les coll�ges d'enseignement g�n�ral et professionnel.
L'int�r�t de cette recherche comporte plusieurs motifs parmi lesquels l'on note que la grande majorit� de la production scientifique en administration scolaire ne parle pas des probl�mes v�cus par les femmes et occulte la dimension sexu�e des processus sociaux. Ce n'est que tr�s r�cemment que les �tudes ont commenc� � entrevoir l'impact du genre sur les th�ories et les pratiques administratives, et parmi celles-l�, il y a peu d'ouvrages g�n�raux sur les femmes en administration scolaire et il n'en existe aucun se rapportant � la situation qu�b�coise.
Tr�s fouill�e, s'appuyant sur de nombreuses statistiques, la recherche de Claudine Baudoux cerne l'ensemble de la situation des femmes dans le secteur de l'�ducation; elle examine notamment comment est fabriqu�e la domination des hommes ainsi que de quelle fa�on et selon quelle dynamique cette domination �volue. L'ouvrage comprend quatre parties et s'accompagne de plusieurs tableaux, graphiques et annexes. Apr�s une description de la r�version statistique qui s'est produite en 30 ans � l'avantage des hommes, il fait l'analyse des rapports sociaux de sexe des points de vue historique et contemporain et pose les questions suivantes:
- Pourquoi et comment les r�formes �ducatives nuisent-elles principalement aux femmes?
- Quels sont les obstacles organisationnels � la promotion des enseignantes, et comment ces obstacles ont-ils �volu�?
- Quelles formes peut rev�tir la discrimination?
- Quelles strat�gies les directrices utilisent-elles pour maintenir leur efficacit�?
- Quels sont les enjeux de l'exigence nouvelle de comportements f�minins chez les directeurs et de maintien de cette exigence chez les directrices?
En guise de conclusion, Claudine Baudoux souhaite que cette recherche puisse entra�ner la mise au point de correctifs concrets aux pratiques organisationnelles qui ont cours dans le syst�me de l'�ducation. Le gouvernement, les commissions scolaires et les c�geps ont la responsabilit�, selon elle, de traduire dans les pratiques cette volont� du discours officiel qui affirme ne plus vouloir �tre discriminatoire envers les femmes.
La gestion en �ducation: une affaire d'hommes ou de femmes? Claudine Baudoux. Presses Inter Universitaires, 1994, 557 p.
Jean Bilodeau
LA PRODUCTION DE L'ACTUALIT�
Cet essai de Jean Charron, professeur au D�partement d'information et de communication de l'Universit� Laval, porte sur l'actualit� politique telle qu'elle est pr�sent�e jour apr�s jour, heure apr�s heure, par l'arsenal m�diatique. Il s'agit d'une analyse strat�gique des relations entre la presse parlementaire et les autorit�s politiques. Le citoyen ordinaire qui observe le monde politique � travers les presses �crite, t�l�vis�e et radiophonique est litt�ralement bombard� d'informations, de comptes rendus, d'analyses et de commentaires; la nouvelle, telle qu'on la lui soumet, ne refl�te pas n�cessairement la r�alit� du milieu qu'il souhaite conna�tre davantage. De fait, pour ce citoyen, la nouvelle n'est qu'un t�moignage dont il ignore le plus souvent les ingr�dients et les recettes. Comment fait-on la nouvelle? Voil� ce qu'il ignore, et il se voit bien forc� de se fier aux m�dias faute de pouvoir �tre en mesure de juger ce qui s'est vraiment pass�.
C'est toute une nouvelle fa�on de concevoir la nouvelle que sugg�re Charron dans cet ouvrage; sa recherche repose sur une conception diff�rente de la nouvelle qui n'appara�tra plus comme un t�moignage des faits du monde. Elle sera plut�t per�ue comme une construction symbolique � laquelle participent des acteurs dont les int�r�ts sont partiellement oppos�s et partiellement convergents. De fait, et plus pr�cis�ment, l'analyse que fait l'auteur des relations entre les membres de l'Assembl�e nationale du Qu�bec, leurs attach�s de presse et les journalistes de la tribune de la presse repose sur l'id�e que l'actualit� politique est le r�sultat d'�changes, de n�gociations, de tractations entre des sources d'information politique et des journalistes, ou entre des �promoteurs d'�v�nements� et des �monteurs de nouvelles�. Vue de cette fa�on, l'actualit� politique est l'objet d'un conflit qui oppose journalistes et sources d'informations. Le pr�sent essai met au jour cette lutte et ce jeu d'influence.
Largement document� et accompagn� d'une g�n�reuse bibliographie, l'ouvrage comprend huit chapitres. Le premier pr�cise la probl�matique de la recherche et le cadre d'analyse; les trois chapitres suivants sont consacr�s � l'analyse de la position strat�gique des sources politiques dans le jeu de n�gociation. Quant aux chapitres 5, 6 et 7, ils portent sur la situation des journalistes parlementaires. Le huiti�me chapitre, de son c�t�, analyse l'�mergence et la gestion des conflits dans les relations entre les journalistes parlementaires et les sources politiques. Enfin, l'ouvrage se termine par une synth�se des r�sultats de la recherche ainsi que par quelques pistes et hypoth�ses pour des recherches ult�rieures.
La production de l'actualit�. Jean Charron. Bor�al, 1994, 446 p.
Jean Bilodeau
LE CLIMAT
Dans le premier num�ro de l'ann�e, la revue Le Climat propose � ses lecteurs trois articles scientifiques. Michel Bouchard et Jean-Pierre Blanchet signent le premier texte portant sur les nuages stratosph�riques polaires (NSP) et l'augmentation du CO2. La formation du �trou d'ozone� dans les r�gions polaires est intimement reli�e � la pr�sence de NSP se d�veloppant durant l'hiver et au d�but du printemps. Les auteurs font d'abord une revue de la probl�matique et s'attardent davantage au bilan de la vapeur d'eau dans la basse stratosph�re. Dans un sc�nario du doublement du CO2, la modification de la temp�rature et de l'humidit� dans cette r�gion pourrait affecter consid�rablement la formation de NSP et la chimie de l'ozone. Les simulations num�riques permettent d'�valuer l'importance de ces changements � l'�chelle mondiale.
Le texte qui suit est d'Alain Robichaud et fait �tat des liens statistiques entre les facteurs m�t�orologiques et les niveaux d'ozone troposph�rique au site forestier de Duchesnay. Dans le cadre d'un projet de recherche foresti�re visant � �tudier l'impact des stress environnementaux sur les �cosyst�mes forestiers, quatre contaminants atmosph�riques gazeux ont �t� �chantillonn�s en continu � la station foresti�re de Duchesnay au cours de la p�riode 1988 � 1991. Les r�sultats d�montrent que l'ozone est le contaminant exhibant les plus fortes concentrations atteignant des niveaux susceptibles d'endommager la v�g�tation. Pour ce polluant, les analyses effectu�es montrent qu'il existe un lien �troit entre les moyennes estivales, la fr�quence de d�passements de la norme horaire provinciale et le type de situation m�t�orologique � l'�chelle synoptique.
Quant au troisi�me texte, les auteurs, Alain Viau du D�partement des sciences g�od�siques et t�l�d�tection de l'Universit� Laval et Bhawan Singh du D�partement de g�ographie de l'Universit� de Montr�al, comparent les approches les plus commun�ment employ�es pour l'estimation de l'�vapotranspiration au-dessus des couverts forestiers � l'approche Bowen ratio/bilan d'�nergie. Enfin, la revue pr�sente �galement ses chroniques habituelles dont celles portant notamment sur les conf�rences � venir et les publications r�centes.
Le Climat, volume 12, num�ro 1, mai 1994, U. L., 126 p.
Jean Bilodeau
LES CAHIERS DE DROIT
Ce num�ro des Cahiers de Droit comprend cinq articles suivis de la �Chronique bibliographique� et de celle des �Livres re�us�. L'auteur du premier article, Dominique Goubau, est professeur � la Facult� de droit de l'Universit� Laval; il consacre son propos � l'adoption d'un enfant contre la volont� de ses parents. Il souligne le caract�re d�licat d'adoption des enfants dans les cas o� ces derniers sont abandonn�s par leurs parents. Depuis quelques ann�es, la Cour d'Appel du Qu�bec a eu l'occasion de se pencher � plusieurs reprises sur la notion d'abandon et, notamment, sur le fait de savoir si l'abandon involontaire pouvait �galement ouvrir la porte � l'adoption forc�e. Goubau conclut que le contentieux entourant l'adoption d'enfants abandonn�s devrait �tre l'occasion de mener une r�flexion plus large sur l'institution de l'adoption elle-m�me. Marc Moreau, dans l'article suivant, porte sa r�flexion sur le poids singulier de l'identit� de l'arbitre en rapport avec la notion de preuve en mati�re d'alcoolisme. Il s'interroge notamment si la notion de comp�tence exclusive reconnue aux arbitres de griefs peut permettre � ces derniers d'accepter en preuve des faits post�rieurs au litige sans que leurs sentences ne soient annul�es.
Le troisi�me texte que signe Vilaysoun Loungnarath, Jr, traite du droit applicable � l'offre publique d'achat au Qu�bec. L'�tude pr�conise une approche synth�tique dont l'objectif est de faire ressortir les principales lignes de force de ce type de droit. Au Qu�bec, l'offre publique d'achat est principalement r�gie par deux syst�mes juridiques, le syst�me d�riv� de la Loi sur les valeurs mobili�res et celui qui se rattache au droit des soci�t�s. Pierre Moisan, de son c�t�, discute de technique contractuelle et de gestion des risques dans les contrats internationaux. Lors d'une transaction internationale, la pr�vention et la r�partition des risques rev�tent une importance primordiale pour les parties au contrat, car une multitude d'�v�nements peuvent perturber le d�roulement de la transaction. Les praticiens ont �labor� des clauses sophistiqu�es permettant d'adapter la relation contractuelle aux circonstances nouvelles. Parmi ces clauses, l'auteur analyse celles qui s'attachent � r�soudre les probl�mes d'ex�cution engendr�s par les situations de force majeure et d'impr�vision. Enfin, le cinqui�me texte, d'Alain Lemieux, tente de d�montrer qu'en mati�re de commerce international les pays auraient avantage � conclure un accord multilat�ral dans le secteur de l'acier afin de pr�venir ou de corriger les probl�mes li�s � une situation de surcapacit� de production.
Les Cahiers de Droit, volume 35, num�ro 2, 1994, U. L.
Jean Bilodeau
LES D�LICES DE NOS COEURS: MARIE DE L'INCARNATION ET SES PENSIONNAIRES AM�RIENDIENNES 1639-1672
Le 1er ao�t 1639, avec l'arriv�e des ursulines fran�aises � Qu�bec, marque le d�but de l'instruction des filles en Am�rique du Nord. � la demande des j�suites, Marie de l'Incarnation, la sup�rieure fondatrice, ainsi que deux compagnes, viennent convertir � la foi catholique les jeunes Am�rindiennes qui leur seront confi�es. Les religieuses, qui effectuent l'aller simple pour le Canada, am�nent avec elles leur culture fran�aise et catholique; elles reprennent, aussit�t d�barqu�es � Qu�bec, leur mode de vie clo�tr�. Dans leur couvent, elles entreront en contact avec les femmes du Nouveau Monde: deux univers f�minins compl�tement oppos�s se rencontrent alors.
Cette exp�rience v�cue par Marie de l'Incarnation constitue un terrain d'�tude unique pour la compr�hension du processus d'interaction culturelle entre Europ�ens et Am�rindiens au XVIIe si�cle. La rencontre des ursulines avec les Am�rindiennes, c'est la rencontre de l'Europe avec l'Am�rique, un choc culturel pour l'un et l'autre groupe. Le pr�sent ouvrage de Claire Gourdeau, �tudiante au doctorat en histoire � l'Universit� Laval, vise � d�finir et � situer le processus interactif survenu entre les religieuses et leurs pensionnaires am�rindiennes au monast�re des ursulines de Qu�bec. L'auteure entend d�montrer que les rapports intervenus entre les deux groupes de femmes portent une double cons�quence: en m�me temps que ces rapports conduisent � un certain niveau d'acculturation, ils suscitent des �changes, des rencontres et une reconnaissance de l'Autre int�ressante � observer sur le plan culturel.
L'�tude, qui repr�sente la version remani�e du m�moire de ma�trise de Claire Gourdeau d�pos� � l'Universit� Laval en 1992, s'�tend de 1639 � 1672, soit de l'ann�e de l'arriv�e des ursulines en terre canadienne jusqu'� l'ann�e de la mort de Marie de l'Incarnation. Elle comporte quatre chapitres et traite notamment du contexte religieux en France au XVIIe si�cle, de l'Ordre de Sainte-Ursule et du contexte de fondation du couvent de Qu�bec. Enfin, les deux derniers chapitres de l'ouvrage analysent les pratiques culturelles impos�es aux Am�rindiennes et �tudient les r�actions de Marie de l'Incarnation face � la culture autochtone. Il est d�sormais possible, gr�ce � cette �tude, d'en savoir davantage sur la �mission� premi�re des ursulines en terre canadienne, celle �d'instruire les petites filles sauvages�.
Pour r�aliser sa recherche, l'auteure a constitu� un imposant corpus de sources imprim�es et manuscrites dont les principaux manuscrits des ursulines.
Les d�lices de nos coeurs: Marie de l'Incarnation et ses pensionnaires am�rindiennes 1639-1672. Claire Gourdeau. Les Nouveaux Cahiers du C�LAT, Septentrion, 1994, 130 p.
Jean Bilodeau
LES ENTREPRISES INFORMELLES DANS LE MONDE
Publi� aux Presses de l'Universit� Laval sous la direction de Rolando Arellano, Yvon Gasse et G�rard Verna, ce collectif est compos� des textes de base pr�sent�s au colloque international �Le monde de l'entreprise informelle� tenu � l'Universit� Laval en mars 1991. Une trentaine de sp�cialistes d'Am�rique, d'Afrique, d'Asie et d'Europe avaient �t� invit�s � participer � ce colloque pour d�battre de la question sur les plans id�ologique et politique. La rencontre avait comme objectif de mieux appr�cier la situation de l'�conomie informelle et en particulier l'entreprise informelle dans diff�rentes parties du monde, de comparer les dynamiques et d'�valuer les diff�rentes m�thodologies utilis�es pour appr�hender le ph�nom�ne.
L'�conomie informelle suscite l'int�r�t de nombreux chercheurs depuis pr�s de vingt ans maintenant. Qu'on les dise souterraines, cach�es, parall�les, occultes, immerg�es, de bazar ou de subsistance, les activit�s informelles ont comme d�nominateur commun le fait d'�chapper au contr�le de l'�tat du fait de leur dissimulation volontaire ou de leur caract�re autonome. Ce type d'�conomie existe partout: dans les pays du Tiers-Monde, comme moyen de survie d'une part important de la population, et � l'Ouest, en r�action � des charges fiscales et sociales et des r�glementations de plus en plus lourdes. Les raisons de son existence sont diverses et il n'est pas facile d'�valuer l'ensemble du ph�nom�ne principalement en raison de son caract�re clandestin.
Le pr�sent ouvrage regroupe sous quatre grands th�mes les sujets abord�s � l'occasion du colloque organis� par trois instances de l'Universit� Laval, le Groupe de recherche en gestion internationale des entreprises, le Centre Sahel et l'Institut de recherches politiques. Le premier th�me aborde les raisons de l'apparition d'un secteur informel, alors que la partie suivante pr�sente une vue d'ensemble de l'�tat de la situation dans le monde. Dans cette derni�re partie, Yvon Gasse, du D�partement de management de l'Universit� Laval, y pr�sente la situation qui pr�vaut en Am�rique du Nord, en particulier au Canada, et au Qu�bec pour ce qui est du cas du secteur de la construction. Dans la troisi�me partie, on analyse les entreprises informelles, leur nature, leurs propri�taires et leurs travailleurs, leurs moyens de financement, leur technologie et leurs m�thodes de commercialisation. Quant � la derni�re partie du livre, elle �tudie les liens que les entreprises informelles entretiennent avec leur environnement formel ou informel.
V�ritable document de r�f�rence et instrument de r�flexion, ce collectif propose un tour d'horizon international des diff�rents aspects de la probl�matique du secteur des entreprises informelles. Il s'adresse tant aux �tudiants, enseignants et chercheurs qu'aux sp�cialistes en d�veloppement international.
Les entreprises informelles dans le monde. Collectif. PUL, 1994, 484 p.
Jean Bilodeau
LES MOTS QUI ONT FAIT LES RELATIONS INDUSTRIELLES
Professeur au D�partement des relations industrielles de l'Universit� Laval, Ren� Boulard est co-auteur de cette monographie, conjointement avec deux coll�gues respectivement de l'Universit� Catholique de Louvain en Belgique et de l'Universit� Monash en Australie. Ces trois auteurs de pays diff�rents ont recr�� dans l'ouvrage l'histoire des relations industrielles � partir d'une histoire des textes. Cette histoire vise � reconstruire une trajectoire, celle des relations industrielles.
L'histoire que propose les auteurs n'est pas une chronologie, mais ils utilisent cependant des �l�ments de la chronologie de la l�gislation canadienne du travail, tout comme ils utilisent des �l�ments de la chronologie des �venements importants dans les relations industrielles. Les donn�es textuelles retenues pour l'�tude sont les titres de tous les articles parus dans la revue Relations industrielles/Industrial Relations depuis sa cr�ation en 1945 jusqu'au num�ro 4 de 1993. Ainsi, les donn�es sont compos�es de 1 294 titres; sont exclues, cependant, les rubriques de l�gislation sociale et quelques autres compos�es de textes qui ne varient pas d'une parution � l'autre. Ce mat�riel textuel couvre les 48 ann�es d'existence de la revue et a �t� trait� selon les techniques d'analyse assist�e par ordinateur.
L'initiative de cette �tude d�coule, entre autres, de l'accord-cadre �tabli entre l'Universit� Laval et l'Universit� Catholique de Louvain. Les r�sultats en sont publi�s dans la collection �Instruments de travail� du D�partement des relations industrielles de l'Universit� Laval.
Les mots qui ont fait les relations industrielles. Robert Hogenraad, Ren� Boulard, Dean McKenzie. Collection Instruments de travail, num�ro 23, 1994, D�partement des relations industrielles, U. L., 62 p.
Jean Bilodeau
LES R�FUGI�S ET LE DROIT INTERNATIONAL
C'est un outil de premier ordre qui est d�sormais � la disposition des divers intervenants dans le domaine du droit des r�fugi�s. Titulaire d'une ma�trise en droit de l'Universit� Laval et �tudiant au doctorat, Benjamin Mulamba Mbuyi est l'auteur de cet ouvrage pr�fac� par Alain Prujiner, professeur � la Facult� de droit.
Le droit des r�fugi�s est un droit r�cent et d'origine essentiellement internationale. Or, la documentation sp�cifique � ce droit provient de sources diverses qui ne sont pas r�pertori�es dans les recueils juridiques nationaux habituels. Il devient n�cessaire, dans ces conditions, de disposer de nouveaux instruments de travail qui rassemblent l'essentiel des textes pertinents, autrement diss�min�s dans des volumes divers et d'acc�s difficile, peut-on lire dans la pr�face. L'objectif du pr�sent ouvrage est de r�pondre � ce besoin et de fournir aux personnes qui ont � utiliser ces documents, avocat, �tudiant ou autres intervenants, un outil de travail pratique et efficace. Ainsi, il r�unit tous les textes internationaux en vigueur ou non et pr�sente, au d�but de chaque convention ou trait�, un commentaire et une bibliographie s�lective.
Il faut souligner, par ailleurs, la pr�sentation des textes complets, dans leur versions fran�aise et anglaise. Comportant trois sections -- R�fugi�s et apatrides, Droits de l'homme, Trait�s divers, -- l'ouvrage s'accompagne d'une g�n�reuse bibliographie pour chacune des sections, d'index et d'un lexique �labor� � l'aide du Thesaurus international de la terminologie relative aux r�fugi�s. Pr�par� avec grand soin, ce livre devrait r�pondre aux attentes des divers intervenants du domaine du droit international relatif aux r�fugi�s.
Les r�fugi�s et le droit international. Benjamin Mulamba Mbuyi. Carswell, Scarborough, Ontario, 1993, 677 p.
Jean Bilodeau
PSYCHOLOGIE G�RONTOLOGIQUE
Deux professeurs de l'�cole de psychologie de l'Universit� Laval, Philippe Landreville et Jean V�zina, conjointement avec leur coll�gue Philippe Cappeliez de l'Universit� d'Ottawa, sont les auteurs de cet ouvrage de psychologie g�rontologique qui fait le point sur les grandes questions qui animent la discipline. Les nombreuses ann�es d'exp�rience de l'enseignement de la psychologie du vieillissement dans les �tablissements respectifs de ces professeurs leur ont permis d'identifier le besoin chez les �tudiants de disposer d'un livre de r�f�rence en fran�ais, bien structur� et largement document�, et qui puisse les aider dans leur cheminement intellectuel. Cet ouvrage vient combler ce besoin et traite de l'ensemble des sujets habituellement �tudi�s dans un cours de premier cycle en psychologie.
Outre de faire la synth�se des connaissances actuelles en psychologie du vieillissement, l'ouvrage se distingue des autres par son choix de traiter d'une s�rie de sujets directement pertinents � la phase la plus avanc�e de la vie adulte. Ainsi, les auteurs ont choisi douze th�mes parmi les plus fondamentaux et les plus repr�sentatifs du savoir actuel en psychologie g�rontologique. Le premier chapitre situe l'�tude des processus psychologiques du vieillissement dans le contexte global de la perc�e d�mographique actuelle et future des couches les plus �g�es de notre soci�t�. Le chapitre dresse un tableau des facteurs reli�s au vieillissement de la population; on y aborde �galement la question des attitudes entretenues envers les personnes �g�es. Le deuxi�me chapitre traite des influences du vieillissement sur les processus sensoriels, en particulier la vision et l'audition. Enfin, les chapitres suivants abordent les autres th�mes, tels que la sexualit�, l'intelligence, la m�moire, la personnalit�, le bien-�tre, les transitions v�cues par une personne �g�e -- mort du conjoint, maladie, etc., -- la solitude, la d�pression, le suicide et les d�sordres c�r�braux organiques. Sur ce dernier point, l'ouvrage pr�cise que les pathologies organiques sont des probl�mes qui touchent le fonctionnement du cerveau et qui se traduisent par une d�t�rioration du fonctionnement intellectuel. On estime de 5% � 8% la proportion de personnes �g�es de 65 ans et plus qui souffrent d'une pathologie organique chronique de degr� mod�r� � s�v�re.
Outre les index des auteurs et des sujets, une pr�sentation claire comportant de nombreux tableaux et graphiques, l'ouvrage adopte une structure uniforme pour chacun de ses chapitres: une br�ve introduction situant le sujet dans un contexte plus large, un r�sum� des points les plus importants et une g�n�reuse bibliographie en vue de guider le lecteur d�sireux d'approfondir ses connaissances sur l'une ou l'autre des questions trait�es. Excellente introduction � la psychologie de la personne �g�e, ce livre saura r�pondre aux attentes des �tudiants, chercheurs et autres intervenants du domaine.
Psychologie g�rontologique. Philippe Cappeliez, Philippe Landreville, Jean V�zina. Ga�tan Morin �diteur, 1994, 443 p.
Jean Bilodeau
RELATIONS INDUSTRIELLES
Sept articles forment le contenu de ce num�ro de l'�t� 1994 de la revue Relations industrielles qui sont pr�c�d�s d'un hommage que signe Jean Sexton � l'endroit de Jack Barbash, un pionnier des relations industrielles en Am�rique du Nord d�c�d� en mai dernier. Barbash, professeur � l'Universit� du Wisconsin-Madison, a �t� au cours de sa carri�re un fervent supporteur, un collaborateur efficace et ami fid�le de la revue Relations industrielles. Les auteurs du premier article font porter leur propos sur la d�centralisation des relations professionnelles et gestion de l'emploi en France. Dans le deuxi�me article, les auteurs tentent une v�rification de la th�orie int�grative de Wheeler lors de six �lections syndicales. Cette th�orie propose trois voies alternatives en vue d'expliquer la tendance pour des employ�s de recourir � l'action agressive afin d'atteindre leurs buts au travail. Le troisi�me texte rend compte d'une �tude dont le but est d'�valuer dans quelle mesure la d�centralisation d'un service de ressources humaines a un impact sur la satisfaction de ses clients. � partir d'un �chantillon de 496 r�pondants, l'analyse statistique r�v�le que la satisfaction des clients envers leur service de ressources humaines est influenc�e positivement par la d�centralisation, mais que cette relation est mod�r�e par l'endroit de travail des clients.
Dans l'article intitul� �Demande exc�dentaire et ch�mage au Canada et aux �tats-Unis�, les auteurs tentent de comprendre et d'expliquer la signification des changements qui se sont produits dans la relation ch�mage-vacances d'emploi entre les ann�es 60 et le milieu des ann�es 80 tant au Canada qu'aux �tats-Unis. On essaie de voir �galement si ces changements peuvent contribuer � expliquer l'�cart dans le taux de ch�mage entre les deux pays depuis les ann�es 80. Dans l'�tude suivante, on cherche � identifier les d�terminants de la r�mun�ration des employ�s manuels dans le secteur municipal qu�b�cois. L'examen de 60 municipalit�s r�parties selon une stratification bas�e sur la population r�v�le que la r�mun�ration est plus fortement reli�e � la taille qu'� la capacit� de payer.
Enfin, d'autres questions sont �galement trait�es dans ce num�ro, notamment la v�rification d'un mod�le de la propension des syndiqu�s � participer aux activit�s syndicales, d'une part, et les n�gociations salariales et repr�sentation syndicale selon la loi n�o-z�landaise sur les contrats de travail, d'autre part. Par ailleurs, on trouvera les chroniques habituelles sur les publications r�centes dans le domaine des relations industrielles.
Relations industrielles, volume 49, num�ro 3, 1994, U. L.
Jean Bilodeau
REVUE DES SCIENCES DE L'�DUCATION
C'est sur le th�me du constructivisme en �ducation que para�t le pr�sent num�ro de la Revue des sciences de l'�ducation et neuf articles y sont pr�sent�s. Le premier texte expose le th�me du num�ro et fait le point sur la th�orie constructiviste. Pour les auteures, Marie Larochelle du D�partement de psychop�dagogie de l'Universit� Laval et Nadine Bednarz de l'UQAM, la th�se constructiviste constitue, de mani�re m�taphorique, une invitation � examiner les fondements et les effets de nos th�ories et pratiques �ducatives de fa�on � accro�tre notre contr�le r�flexif sur celles-ci et � rendre traitables les questions et les probl�mes �ventuellement soulev�s, et ce, sans en appeler � une instance occulte. Professeur � l'Universit� du Massachusetts, Ernst von Glasersfeld fait valoir que le terme �constructivisme� est devenu � la mode ces derni�res ann�es, mais que plusieurs de ceux et celles qui l'utilisent ne semblent pas savoir qu'il a �t� lanc� par Piaget il y a plus de cinquante ans pour caract�riser sa th�orie r�volutionnaire de la connaissance. Son texte trace les grands traits par lesquels l'orientation constructiviste s'est d�marqu�e de l'�pist�mologie conventionnelle. L'auteur se concentre sur la dynamique de la communication et sugg�re que la compr�hension du monde conceptuel de l'�l�ve est un pr�alable � la �r�ussite� de l'enseignement.
Dans l'article qui suit, Albert Morf traite des relations difficiles entre l'�pist�mologie constructiviste et la p�dagogie. Son essai comporte deux tentatives: la premi�re consiste � sugg�rer une des explications possibles pour les difficult�s que rencontre la transposition du constructivisme � la pratique p�dagogique; la seconde revient � quelques sp�culations sur ce qui pourrait constituer une �pist�mologie, plut�t artisanale mais plus pertinente, pour la r�flexion didactique. Quant � l'�tude d'une �quipe de chercheurs des Vanderbilt University et Purdue University, il y est question de l'approche traditionnelle en enseignement des math�matiques et de l'approche �investigative� mise en oeuvre dans des classes dont le fonctionnement est compatible avec la perspective constructiviste. De son c�t�, Yvon P�pin, de l'Universit� Laval, entend montrer dans son article comment le point de vue constructiviste permet de d�velopper une vision globale et transversale, viable et m�me fertile, de l'ensemble des ph�nom�nes �ducatifs, c'est-�- dire des aspects psychologiques, d�veloppementaux, socioaffectifs et psychop�dagogiques autant que des aspects cognitifs et didactiques.
Enfin, ce num�ro aborde d'autres questions et propose � ses lecteurs d'autres �tudes dont celle notamment pr�sent�e par Jacques D�sautels, du D�partement de didactique de l'Universit� Laval, portant sur une exp�rimentation qu'il a con�ue et r�alis�e � l'intention d'�tudiants du coll�gial pour les amener � s'interroger sur le processus de production d'un savoir dit scientifique et, plus particuli�rement, sur le caract�re construit et n�goci� de ce savoir.
Revue des sciences de l'�ducation, volume XX, num�ro 1, 1994, 200 p.
Jean Bilodeau
SERVICE SOCIAL
Dans ce num�ro de la revue Service social intitul� Perspectives th�oriques, le lecteur trouvera quatre articles portant sur ce th�me. Ernst Jouthe, dans le premier article, nous incite � r�fl�chir sur une question fondamentale dans l'�laboration de toute th�orie concernant le travail social: la question �thique. Cette r�flexion se fait en relation avec les enjeux et d�fis que pose la diversit� de plus en plus marqu�e de la soci�t� qu�b�coise. L'auteur propose un cadre de r�f�rence pour n�gocier de fa�on coop�rative les diff�rences incontournables entre les individus, les groupes et les communaut�s. L'auteur du deuxi�me article, Jean-Louis Gendron, professeur � l'�cole de service social de l'Universit� Laval, aborde la question des liens th�oriques qu'entretiennent le service social et l'analyse politique, tant sous l'angle de la discipline que sous l'angle de l'intervention professionnelle. Partant de quelques conceptions diff�rentes du politique, Gendron montre d'abord comment le service social emprunte � l'une et � l'autre, pour ensuite d�boucher sur la question, plus globale, des politiques sociales.
Consid�rant la division entre la r�alit� de l'action professionnelle en �th�orie� et �pratique�, Ricardo ZX�iga, dans l'article suivant, propose pour sa part une perspective constructiviste en service social pour combler les insuffisances des trois discours dominants dans le champ du travail social. Les perspectives constructivistes offrent des strat�gies de d�codification qui illuminent ce rapport ali�n� d'une profession avec la recherche de sa propre rationalit�. Enfin, dans le dernier texte, une �quipe de chercheurs form�e notamment de Jocelyn Lindsay de l'Universit� Laval d�finit la pr�vention des probl�mes sociaux et circonscrit les principales dimensions de la planification des actions pr�ventives: les cibles et contextes de l'action; les moments de r�alisation; les strat�gies. Par ailleurs, on trouvera �galement dans ce num�ro, � la rubrique �Contributions internationales�, deux articles dont l'un traite des r�cents d�veloppements et orientations actuelles de la th�orie du service social en Italie. L'auteure, Elisabetta Neve de l'Universit� de Venise, propose une synth�se de quelques acquis th�oriques r�cents du service social italien en lien avec le contexte de pratique et l'�volution globale des politiques sociales des derni�res ann�es.
En outre, dans ce num�ro, � la rubrique �Recensions�, le lecteur est invit� � poursuivre sa r�flexion en prenant connaissance du contenu d'ouvrages r�cemment parus dans le domaine du service social.
Service social: Perspectives th�oriques, volume 42, num�ro 3, 1993, U. L., 166 p.
Jean Bilodeau