
Allumées
Douze tableaux de danse contemporaine avec la
troupe Gestuel
La danse les fait vibrer, les allume, les motive. Rien de
plus logique pour les passionnées du mouvement de la troupe
Gestuel que de partager leur plaisir dans un spectacle éclaté,
intitulé "Des murmures en tabloïde". Si
l'an dernier le thème du stress et de la pression sociale
revenait comme un leitmotiv, la production actuelle se révèle
plus légère, sereine, et même comique à
l'occasion comme dans ce solo sur la musique de Pierre Lapointe.
Le spectacle se compose en fait de plusieurs chorégraphies
selon le niveau des élèves, dont les principales
ont été imaginées par les deux professeures
de la troupe, des diplômées de l'École de
danse de Québec.
"Rosalie Trudel, qui s'occupe des danseuses avancées,
nous a beaucoup fait travailler l'intimité en duo, en
apprivoisant le toucher de l'autre, précise Johanne Laurendeau,
la présidente de la troupe. C'est une chorégraphie
en symbiose, où les dix danseuses sentent leur force."
De son côté, Céline Khandjian, l'enseignante
des intermédiaires et des débutantes, mise sur
des enchaînements plus précis, moins théâtraux.
Les danseuses ont chorégraphié également
leurs propres créations pour le spectacle, en solo, en
duo ou en groupe. L'une s'inspire de la force de la nature et
des arbres, tandis que d'autres évoquent ces partys de
bureau où l'alcool abonde ou encore la dualité
entre les personnes.
Une diversité de thèmes qui reflète bien
l'éclectisme de ce type de création artistique,
selon Johanne Laurendeau. "La danse contemporaine permet
beaucoup de liberté car, contrairement au ballet classique
ou au ballet jazz, il n'y a pas de balises, précise cette
étudiante en psychologie. Avec Gestuel, j'ai découvert
l'improvisation après avoir pratiqué la danse une
douzaine d'années. Je m'investis dans un thème
en me donnant le droit de m'asseoir, de marcher ou de courir,
ce qui me procure une grande confiance en moi."
Pour ajouter encore à cette variété de points
de vue sur la danse, la troupe a invité des finissants
de l'École de danse de Québec à se joindre
au spectacle. Cinq filles et un garçon vont ainsi exécuter
une chorégraphie très contemporaine d'Emmanuel
Jouthe, jeudi et vendredi, mettant l'accent sur l'univers masculin,
des mouvements saccadés et des duos très physiques.
Le samedi, la chorégraphie de Jamie Wright mise pour sa
part sur les alignements et les figures quasiment géométriques
naissant des mouvements de bras.
Le spectacle "Des murmures en tabloïde" est présenté
du 30 mars au 1er avril, à 20 h, à l'amphithéâtre
Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Les billets
sont disponibles à l'Animation socioculturelle, au local
2344 du pavillon Alphonse-Desjardins. Prix: 10 $ en prévente
et 12 $ à l'entrée.
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