Un contexte budgétaire difficile
L'équilibre est maintenu pour les opérations
courantes
Pour une troisième année consécutive,
l'Université anticipe un budget équilibré
pour ses opérations courantes. Les revenus et les dépenses
de l'exercice financier 2005-2006 devraient donc s'établir
à 409 754 000 $. Réunis en séance ordinaire
le 18 mai dernier, les membres du Conseil d'administration ont
adopté les budgets de fonctionnement et d'investissement
2005-2006 proposés par le Comité exécutif.
Ces documents avaient reçu un avis favorable du Conseil
universitaire lors de sa séance du 3 mai.
La majeure partie des revenus, soit un montant prévu de
312,1 millions, sera versée sous forme de subvention par
le ministère de l'Éducation du Québec. Cette
subvention sera en hausse de 7 millions sur celle de l'année
précédente. Une somme de 59,8 millions devrait
provenir de la perception des droits de scolarité et autres
frais. Ces revenus tiennent compte d'une hausse de 0,75 $ par
crédit-étudiant des frais afférents pour
les services aux étudiants. Cette hausse vise à
répondre à une augmentation des coûts de
système, à la hausse limitée de la subvention
gouvernementale, et à l'annonce du nouveau projet d'actualisation
de la gestion des programmes de prêts et bourses.
Les services rendus à l'extérieur apporteraient,
quant à eux, 23,1 millions dans les caisses de l'Université.
Les autres subventions et revenus totaliseraient 13,5 millions.
Enfin, 1,1 million de dollars proviendrait des excédents
des services autofinancés.
Un déficit de 4,7 millions
Dans la colonne des dépenses, la répartition
irait comme suit: 285,1 millions à l'enseignement régulier
et à la recherche libre, 110,3 millions au soutien à
l'enseignement et à la recherche, 10 millions à
la recherche, et 4,2 millions au service de la dette. Le déficit
accumulé se verrait cependant augmenté de 4,7 millions
en 2005-2006 en raison des contributions additionnelles que doit
faire l'Université pour compenser les déficits
des régimes de retraite et ce, même s'il y a eu
une grande collaboration de tous les syndicats et associations
pour minimiser ce coût pour l'Université. Cet ajout
ferait grimper la dette institutionnelle prévue à
124,5 millions au 31 mai 2006.
Le budget d'investissement 2005-2006 s'élève, quant
à lui, à 14,4 millions. De cette somme, 8,2 millions
seront affectés aux réaménagements et rénovations,
4 millions iront au mobilier et aux équipements, 1,8 million
sera consacré au développement des systèmes
d'information, et 400 000 $ financeront les initiatives nouvelles.
Depuis 2001, la grille de financement du ministère
de l'Éducation désavantage Laval par rapport aux
autres universités québécoises
Un manque de financement
Selon Claude Godbout, vice-recteur à l'administration
et aux finances, le contexte budgétaire demeure difficile
et fortement affecté par le manque de financement gouvernemental.
Qui plus est, deux incertitudes entourent le niveau de ce financement.
"D'une part, explique-t-il, le ministère de l'Éducation
(MÉQ) songe à modifier le taux de financement de
la variation de l'effectif étudiant. Cette orientation
pourrait avoir un impact financier négatif, pour 2005-2006,
évalué entre deux et quatre millions. Par ailleurs,
une nouvelle grille de financement, dont l'implantation semble
fort probable pour 2005-2006, pourrait générer
des revenus additionnels pour l'Université, jusqu'à
11 millions."
L'actuelle grille de financement du MÉQ désavantage
Laval depuis 2001 par rapport aux autres universités québécoises,
ce qui prive l'Université d'environ 11 millions par année.
Par ailleurs, ladite grille privilégie la croissance de
l'effectif étudiant. Or, cette croissance est beaucoup
plus grande dans la région de Montréal que dans
la grande région de Québec où l'on observe
une baisse démographique. En réaction, la direction
de l'Université a mis en place plusieurs mesures pour
réduire les coûts d'opération. Par exemple,
les facultés subissent des compressions à leur
budget d'appoint depuis 2000 et les services de soutien, qui
ont eux aussi eu à subir des compressions, ont des coûts
de fonctionnement de 15 % inférieurs à la moyenne
des autres universités québécoises. "Mais,
soutient Claude Godbout, ces mesures ne peuvent compenser le
manque à gagner qu'a l'Université Laval dû
à l'application de la grille de financement actuelle et
c'est pourquoi de nombreuses démarches ont été
entreprises pour rectifier cette situation d'iniquité."
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