
Un ombudsman en demande
Le nombre de consultations a augmenté
de 40 %
par Yvon Larose
En 2003-2004, 1,5 % de la population étudiante de l'Université
Laval a fait appel aux services de l'ombudsman Patrick Robardet.
L'année précédente, ce pourcentage était
de 1,1 %. Les 713 personnes ou groupes qui se sont adressés
à lui (560 consultations et 153 plaintes) représentent
une augmentation de 28,7 % par rapport à 2002-2003. À
elles seules, les consultations ont augmenté de 40 %.
"Le pourcentage de 1,5 % est très bon, indique Patrick
Robardet. Après quatre ans, il est normal qu'on me connaisse
davantage. C'est le résultat d'une meilleure publicité
et d'une appropriation de la fonction par le milieu."
Ces informations sont tirées du rapport annuel 2003-2004
que Patrick Robardet a déposé devant le Conseil
universitaire, réuni en séance ordinaire, le mardi
7 décembre. Le rapport, qui s'intitule L'obligation
de réussir, révèle que quatre demandes
sur cinq provenaient d'étudiantes et d'étudiants,
et qu'un demandeur sur cinq était étranger. Les
principaux objets des demandes étaient, par ordre décroissant,
la réglementation des études (en premier lieu l'évaluation
et l'admission), les droits de la personne, les problèmes
financiers et l'encadrement pégagogique. Pour ce qui concerne
les problèmes financiers, les consultations portaient
principalement sur les frais de scolarité, tandis que
les plaintes visaient plutôt les assurances, les bourses
et les contrats de travail étudiants. En encadrement pégagogique,
les deux premiers objets des consultations et des plaintes concernaient
la qualité de l'enseignement et les conflits professeur/étudiant.
"Les sujets sont apparus moins dispersés cette année,
plus concentrés, ce que j'apprécie, explique Patrick
Robardet. Le temps est mieux utilisé parce qu'il y a moins
de recherche, d'analyse et de réflexion. C'est donc plus
facile à gérer et c'est susceptible d'avoir plus
d'impact collectif."
Une série de onze recommandations complète le rapport.
L'ombudsman demande aux unités d'enseignement de prendre
les mesures appropriées pour diffuser et expliquer la
réglementation des études auprès des enseignants
et des étudiants. Il recommande d'expliciter davantage
les motifs de refus d'une candidature. Les facultés, elles,
doivent poursuivre leur réflexion sur l'adoption de codes
facultaires d'éthique. Enfin, Patrick Robardet recommande
aux étudiants, administrateurs et enseignants de prendre
leurs responsabilités en vue de l'élimination de
la fraude et du plagiat. "Mes recommandations reviennent
sur des aspects abordés il y a dix ou quinze ans, souligne-t-il.
Le travail est à refaire constamment malgré les
efforts consentis, parce que la population étudiante change
constamment. Il faut donc réexpliquer et resensibiliser."
Une version intégrale du rapport annuel 2003-2004 de l'ombudsman
peut être consultée en ligne à l'adresse
suivante: www.ulaval.ca/ombudsman/
 |
|