Sortie de placard
Absence ou perte de locaux pour tenir les réunions,
cambriolages, harcèlement sexuel, divergences d'opinions
rendant impossibles la tenue de certaines activités: le
Groupe Gai de l'Université Laval (GGUL) aura traversé,
contre vents et marées, une mer de préjugés,
tenant le cap malgré les embûches qui menaçaient
de faire sombrer le bateau, au cours de ce quart de siècle.
Aujourd'hui, avec sa centaine d'adhérents chaque année,
le GGUL a le vent dans les voiles, clôturant une année
fertile en activités de toutes sortes, dont des conférences,
des expositions et des concours littéraires. Un coup d'oeil
sur le contenu de la brochure parue à l'occasion des 25
ans du GGUL illustre bien à quel point les temps ont changé:
on y retrouve les mots du recteur de l'Université, de
plusieurs ministres et députés, associations étudiantes,
etc. Tous et toutes en appellent au respect de la différence
et à l'ouverture.
"Je suis fier d'habiter un pays
où les homosexuels ne sont plus considérés
comme des criminels -depuis 1969 - comme des malades mentaux
- depuis 1973 - et de vivre dans une province qui a su, dès
1977, interdire formellement la discrimination basée sur
l'orientation sexuelle, dit le président du GGUL, Olivier
Poulin. Ce qui n'empêche pas l'homophobie d'être
toujours présente un peu partout. J'espère qu'un
jour, les personnes homosexuelles cesseront d'être considérées
comme inférieures aux personnes hétérosexuelles
et qu'on n'entendra plus les mots fif, gouine et tapette
criés à tout vent dans les cours d'école
du Québec.".
RENÉE LAROCHELLE
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