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11 avril 2002  |
Printemps forcé aux Floralies
Le Centre de recherche en horticulture (CRH) joue cette année
un rôle de premier plan dans la tenue des Floralies internationales
de Québec. Cet événement d'envergure se tient
au Centre des congrès jusqu'au dimanche 14 avril sur le
thème "Un monde en éclosion". Le CRH est
l'un des promoteurs de cette exposition florale qui a attiré
150 000 visiteurs à Québec en 1997. Il fait partie
des quelque 40 exposants venus de quinze pays pour présenter
75 000 fleurs, végétaux et arbres répartis
en 500 variétés. Quelques employés du CRH
ont aussi eu pour tâche de "forcer" plus de 100
rosiers et environ 500 plantes vivaces.
Le "forçage", appliqué systématiquement
à l'ensemble des végétaux présentés
aux Floralies, consiste à sortir la plante de sa dormance
hivernale et à créer en serre les conditions climatiques
qui la feront fleurir à l'avance. Cette approche consiste
aussi à s'assurer que la plante soit en fleurs ou en feuilles
pendant, et non avant ou après, un événement
donné. Hélène Corriveau, chargée de
recherche au CRH, a effectué le suivi et le contrôle
des travaux d'accélération de croissance des rosiers
et des vivaces dans trois serres du pavillon de l'Envirotron.
"Ce mandat nous a été confié parce que
nous avions de l'expertise au niveau des rosiers, indique-t-elle.
Nous devions amener en fleurs à une date très précise
les rosiers et certaines vivaces comme la campanule, la digitale
et l'hémérocalle. Pour certaines autres vivaces,
on visait uniquement le feuillage."
Accélérer ou ralentir
Le chauffage supplétif, l'éclairage artificiel
par temps couvert et l'espacement entre les végétaux
pour l'aération, tels sont les paramètres avec lesquels
les chercheurs ont joué, notamment pour ralentir certaines
plantes qui, progressant trop vite, entraient trop tôt en
floraison. "On voyait poindre les premiers boutons de certaines
variétés de rosiers un mois avant le début
des Floralies, explique Hélène Corriveau. Nous avons
été obligés de diminuer la température
pendant au moins trois semaines. Nous l'avons réaugmentée
une semaine avant le début de l'événement
et nous avons obtenu l'éclosion maximale à temps."
Le jour, la serre fraîche était maintenue à
une température de 12 degrés. La température
était respectivement de 20 et 23 degrés dans les
serres tempérée et chaude. La serre chaude comprenait
deux sections. Une section était près du mur, là
où il fait plus chaud et où il y a plus de lumière.
"Le défi, souligne Hélène Corriveau,
était de regrouper dans seulement trois serres des végétaux
aux besoins particuliers. Certaines vivaces à feuillage
comme les hostas avaient besoin de fertilisant." Le CRH a
aussi "forcé" 17 arbres, des tilleuls d'environ
quatre mètres de hauteur, qui sont entrés au Centre
des congrès avec leur feuillage maximal.
YVON LAROSE
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