13 avril 2000 |
Les urgences des hôpitaux ont fait, plus souvent qu'à
leur tour, la "une" des médias depuis que le
Québec a pris le virage ambulatoire. Sujet encore et toujours
brûlant, voire "débordant" d'actualité,
l'engorgement des hôpitaux est devenu une urgence nationale.
La lumière pourrait toutefois commencer à poindre
prochainement au bout du tunnel.
La Faculté de médecine offrira en effet, à compter du 1er juillet, le premier programme francophone nord-américain de formation médicale spécialisée en médecine d'urgence. Au Québec, seule l'Université McGill proposait jusqu'à maintenant ce type de formation. L'Université de Montréal devrait bientôt suivre Laval dans cette voie.
Le Conseil universitaire a donné le feu vert, à sa séance du 4 avril, à la création de ce programme menant à l'obtention d'un diplôme d'études supérieures en médecine d'urgence. Celui-ci avait reçu auparavant l'agrément du Collège royal des médecines et chirurgiens du Canada et du Collège des médecins du Québec ainsi que la recommandation du Conseil de la Faculté de médecine.
Vingt spécialistes sur cinq ans
Le programme de formation médicale spécialisée
en médecine d'urgence durera cinq ans. La première
cohorte ne dépassera pas 20 médecins résidents.
Ces derniers pourront effectuer des stages dans neuf établissements
du réseau hospitalier. Ce sont, en l'occurrence, les pavillons
CHUL, Hôtel-Dieu de Québec, Saint-François-d'Assise
du CHUQ (Centre hospitalier universitaire de Québec), les
pavillons Enfant-Jésus et Saint-Sacrement du CHAUQ (Centre
hospitalier affilié universitaire de Québec), l'Hôpital
Laval, le Centre hospitalier de Rimouski et le Centre antipoison.
Au cours de leur formation, les futurs "urgentologues" (au Québec) ou urgentistes (en France) auront à effectuer des stages cliniques obligatoires, entre autres, en urgence (soins, supervision), médecine familiale, pédiatrie, psychiatrie, unité coronarienne, soins intensifs, recherche, traumatologie, toxicologie, plastie/main/orthopédie, anesthésie, et des stages cliniques optionnels en orthopédie ambulatoire, imagerie, préhospitalier et neurologie/neurochirurgie.
Selon les experts, notre réseau de santé aurait besoin de 80 à 100 spécialistes en médecine d'urgence pour assurer l'offre adéquate de soins de première ligne à la population québécoise. La formation de nouveaux cliniciens spécialisés en médecine d'urgence à l'Université Laval et, peu après, à l'Université de Montréal, annonce ainsi un avenir meilleur... dans quelques années.
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