24 février 2000 |
Le président du Comité Québec Capitale et recteur de l'Université Laval, François Tavenas, a lancé, le 17 février, un appel public à la ministre de la Santé et des Services sociaux, Pauline Marois, afin que soit maintenue, à Québec et dans la région de la Capitale, l'accessibilité à des soins et services de santé de haute qualité. "Les retards à investir dans le réseau hospitalier de la région risquent de devenir un obstacle majeur à l'offre de soins et services, a fait valoir François Tavenas. Pourtant, les besoins en matière de services de santé sont bien identifiés et les risques sont grands de voir des équipes de spécialistes et de chercheurs de haut niveau se démobiliser ou, encore, se disperser du fait de l'absence d'orientations gouvernementales claires pour assurer au réseau universitaire de santé de Québec des moyens lui permettant de bien desservir les besoins de la région et de rester compétitif avec les autres grands centres de soins, d'enseignement et de recherche du Québec et du Canada".
Des besoins bien identifiés
Rappelant que, depuis plusieurs mois, des investissements
importants en santé sont annoncés à Montréal
et dans plusieurs autres villes, François Tavenas a souligné,
notamment, que des investissements de 410 millions de dollars,
dont 310 millions devant provenir du Gouvernement du Québec,
sont requis dans le Centre hospitalier universitaire de Québec
[CHUQ) pour lui assurer une organisation physique et technologique
moderne, que l'Hôpital Laval a également fait part
de besoins bien réels de l'ordre de 85 millions pour remplir
sa mission d'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie,
et que le CHA (Centre hospitalier affilié universitaire
incluant L'Enfant-Jésus et Saint-Sacrement regroupés)
a également des besoins d'investissements, dont 30 millions
de dollars en équipement.
"Les délais ne servent personne, surtout pas la
population de Québec, de l'Est du Québec et du Centre
du Québec, a poursuivi le président du Comité
Québec Capitale. Dans un contexte de rareté de médecins,
d'infirmières et de professionnels de la santé,
il est d'autant plus important de préserver les équipes
existantes et de voir à leur renouvellement en fonction
des exigences de soins et services à la population."
Et pour le recteur de l'Université Laval, dans une région
universitaire qui a la responsabilité de former les professionnels
de la santé, le processus de réinvestissement prend
une importance accrue. De plus, la recherche biomédicale
a un impact économique régional significatif. "
C'est l'ensemble de la population du Québec qui gagne à
ce que les soins, l'enseignement et la recherche se renforcent
mutuellement pour que les pratiques cliniques soient exemplaires
", a conclu François Tavenas.
|