28 janvier 1999 |
Souscription totale de 64 millions. Augmentation de 33 % du bassin des donateurs. Bourses, chaires et fonds d'enseignement en croissance.
La Campagne Défi, la plus grande campagne de souscription de l'histoire de l'Université Laval, est maintenant un fait accompli, un succès historique, et certaines statistiques nous la font voir sous un jour inattendu.
Quelque 30 000 personnes ont souscrit à la Campagne, soit une augmentation de 33 % du bassin des donateurs. Les bourses, les chaires et les fonds d'enseignement et de recherche ont remporté l'enthousiasme des donateurs.
La phase publique s'est déroulée sur une période de deux ans et neuf mois. Elle a été précédée d'une phase silencieuse au cours de laquelle la communauté universitaire et des partenaires corporatifs de longue date ont souscrit sans réserve à la campagne. Leur appui, jumelé à l'effet de levier qu'il a produit, a permis de terminer la campagne avec 64 millions de dollars recueillis, sur un objectif de 60 millions.
En nombre, les donateurs sont d'abord des particuliers. Quelque 30 000 personnes ont souscrit à la campagne à titre de diplômé, d'ami, d'étudiant ou d'employé. Les souscriptions d'individu, toutes catégories confondues, se chiffrent à près de 10 millions de dollars et représentent 15 % du résultat de la campagne. Des centaines de corporations et plusieurs fondations ont participé au succès de La Campagne Défi. La contribution des corporations s'élève à près de 47 millions de dollars et constitue 73 % du résultat. Les fondations ont souscrit 7,6 millions, soit 12 % du total recueilli.
La surprise de la campagne
La surprise de La Campagne Défi, c'est le choix des donateurs
quant à la destination de leur don. Des cinq besoins prioritaires
définis en début de campagne, deux d'entre eux ont recueilli
la majorité des contributions des donateurs : les chaires et les
fonds d'enseignement et de recherche et les bourses. Et les souscriptions
destinées aux chaires et aux fonds d'enseignement et de recherche
sont si importantes en nombre et en argent, qu'en comparaison, celles devant
soutenir les autres priorités se révèlent insuffisantes.
En effet, c'est 34,2 millions de dollars sur 64 millions qui ont été
souscrits en appui à cette priorité, permettant ainsi la création
de quelques dizaines de nouveaux fonds et la consolidation de plusieurs
fonds existant déjà dans les domaines les plus variés.
La volonté des donateurs de destiner leur don à un projet bien particulier s'est aussi manifestée fortement du côté des bourses. Dans ce cas, non seulement le donateur décide du domaine d'étude qu'il veut appuyer, mais il a aussi la chance de rencontrer, année après année, le ou les étudiants qui bénéficient de son soutien. Grâce aux 6,5 millions de dollars souscrits à cette priorité, une vingtaine de nouveaux fonds de bourses permanents ont été créés.
Les trois autres priorités de la campagne, soit l'équipement pour l'enseignement et la recherche, le développement de la Bibliothèque et le réaménagement du parc immobilier, ont reçu respectivement 2,6 millions de dollars, 3,3 millions de dollars et 5,1 millions de dollars. Au départ, les besoins avaient été évalués à 37,5 millions pour ces trois priorités.
Une marge de manoeuvre vitale
Parallèlement à la tendance à préciser de
façon très pointue la destination de leur contribution, de
nombreux donateurs ont répondu à l'appel du Recteur en acceptant
qu'au moins une partie de leur don ne soit pas liée à un projet
particulier. Quelque 19,7 millions de dollars ont été souscrits
ainsi, libres d'attache.
Grâce cette marge de manoeuvre, chacune des priorités de La Campagne Défi ainsi que quelques projets d'importance cruciale ont pu recevoir une partie du soutien nécessaire (voir figure 2). La Bibliothèque, par exemple, à qui les donateurs et les donatrices n'ont destiné de façon spécifique que 857 433 $, a reçu 3,3 millions de dollars depuis le début de la campagne. La figure 2 montre aussi que les Fonds d'investissement étudiants et les NTI (Nouvelles technologies de l'information) ont bénéficié d'une partie de cette marge de manoeuvre.
Par ailleurs, la figure 2 indique qu'une somme importante (7 millions) est destinée aux programmes réguliers. Il s'agit de la portion des souscriptions à recevoir et qui sera effectée au soutien des programmes réguliers comme les bourses de doctorat de La Fondation de l'Université Laval.
La figure 3 dresse le portrait des versements de La Campagne Défi. À l'instar de la majorité des membres de la communauté universitaire, l'ensemble des donateurs s'est engagé à verser sa souscription sur une période moyenne de cinq années. Comme les dernières sollicitations ont été réalisées à l'automne 1998, l'étalement des versements prévus à la campagne dépassera même 2003-2004. D'ici là, chacun des donateurs sera relancé plusieurs fois afin que les 29 millions souscrits et non encore versés se transforment tous en argent sonnant.
Les campagnes de souscription majeures, et davantage encore La Campagne Défi, contribuent grandement au développement de notre tradition philanthropique. C'est ainsi que nous avons vu se manifester, après La Campagne de l'Université Laval (1985-1990), l'intérêt des donateurs pour les dons différés (testament, rente viagère, assurance-vie). Et nous avons obtenu en 1994 un don exceptionnel de plus de 4 millions de dollars que commémore aujourd'hui le pavillon Charles-Eugène-Marchand, don qui a servi de prélude à la phase silencieuse de La Campagne Défi.
Le bon déroulement de La Campagne Défi a dynamisé le milieu, a favorisé une nouvelle stratégie qui amorce la décentralisation des activités de sollicitation et a permis d'augmenter le rythme de la sollicitation de façon très importante. Les campagnes annuelles que nous avons connues entre 1988-1989 et 1993-1994 portaient une marque facultaire qui ne sera plus développée de la même manière; désormais, les campagnes seront thématiques, et toucheront parfois plus d'une faculté. Déjà, quelques-unes d'entre elles visent à apporter un soutien majeur à des fonds situés dans des secteurs névralgiques : le maintien des collections et le développement de la Bibliothèque, le Fonds pour la mobilité étudiante, le Fonds de soutien à l'emploi, l'agrandissement et la rénovation du pavillon Palasis-Prince.