10 septembre 1998 |
Les comités de programme, l'évaluation des activités d'enseignement, les débats de société et le développement du potentiel étudiant seront dans la mire de la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval au cours de la présente année univesitaire. La CADEUL a lancé, le vendredi 4 septembre, lors d'une conférence de presse qu'elle tenait dans l'agora du pavillon Alphonse-Desjardins, sa campagne 1998-1999 qui se déroulera sous le thème "Agir sur sa formation". "Nos objectifs sont clairs. Les moyens vont se construire au fur et à mesure de la bonne volonté des étudiants", a fait savoir Simon-Pierre Pouliot, président de la CADEUL, à cette occasion.
Pierre angulaire
La plate-forme de revendication de la Confédération s'établira
ainsi dans et hors des salles de cours. La CADEUL réclame d'abord
des comités de programmes paritaires. Il est nécessaire, selon
elle, si l'on veut que le comité de programme "joue le rôle
de pierre angulaire dans la réalisation de plusieurs orientations
nouvelles destinées à améliorer la formation":
d'accroître l'importance et l'efficacité des comités
de programmes; d'instaurer partout la parité entre les professeurs
et les étudiants; d'assurer que seules les associations étudiantes
nomment les représentants étudiants au sein de ces comités;
de renforcer leur rôle d'animation pour favoriser l'amélioration
de la qualité de la formation; enfin, de leur donner la responsabilité
de tous les changements pouvant affecter les programmes.
Une formation de qualité passe aussi par des évaluations de cours crédibles, prétend d'autre part la CADEUL. Pour que les étudiantes et les étudiants reçoivent la meilleure formation possible, il importe, soutient la confédération étudiante du 1er cycle: de systématiser, à la grandeur de l'Université Laval, une évaluation des cours crédible et adaptée à chaque milieu; de s'assurer que toutes la facultés possèdent des politiques claires dans ce domaine; de réviser, en collaboration avec des professionnels de l'évaluation, tous les questionnaires utilisés par les programmes; de rendre les résultats des évaluations accessibles aux associations étudiantes; de donner aux comités de programme la responsabilité d'assurer le suivi des évaluations; d'affirmer le caractère essentiel de l'évaluation formative dans le cadre de l'évaluation des cours; et de désigner systématiquement un ou plusieurs représentants de classe dans chaque cours dans le but de créer un "lien formatif" entre les étudiants et l'enseignant.
Des mesures stimulantes
Le plan de campagne "Agir sur sa formation" déborde par
ailleurs du cadre formel des salles de cours pour étendre la notion
de formation à toute forme d'expérience acquise dans la société.
La CADEUL demande, entre autres, que les activités visant la tenue
de débats sociaux soient encouragées et soutenues; que les
horaires de cours soient aménagées de manière à
permettre à toutes les composantes de l'Université d'y participer;
et que des moyens concrets soient mis en oeuvre pour étendre la portée
de ces débats à l'extérieur du campus.
Comme les expériences pratiques dans les domaines d'études sont devenues essentielles et que l'arrimage des programmes aux réalités du marché de l'emploi contribue indéniablement au développement du potentiel étudiant, la CADEUL juge finalement qu'il faut donner les moyens aux groupes étudiants pour que de nouvelles initiatives formatrices voient le jour (et que celles-ci soient intégrées au sein des programmes de formation); alléger la réglementation universitaire afin d'encourager la réalisation de projets sur le campus; systématiser l'utilisation des compétences étudiantes pour répondre aux divers besoins de l'Université; et étendre le développement du potentiel étudiant en appuyant des initiatives dont la portée dépasse les limites de la cité universitaire.
"Notre université s'est engagée sur une route de changements et la CADEUL doit veiller au respect des droits et intérêts de ses membres. En fait, nous allons plus loin. Nous proposons à toute la communauté universitaire d'"agir sur cette formation" qui constitue le coeur de la mission universitaire", de conclure Simon-Pierre Pouliot.