22 juin 1995 |
M�MOIRE PERSONNEL DU RECTEUR AUX �TATS G�N�RAUX DE L'�DUCATION
�La capitale a besoin d'une grande universit� de recherche�
Selon Michel Gervais, les �tats g�n�raux seront un succ�s s'ils font remonter l'�ducation au premier rang de nos priorit�s comme collectivit�.
�Comme capitale, Qu�bec a besoin d'une universit� de recherche de grande taille. Ce fait n'est pas suffisamment reconnu, m�me dans notre r�gion. Ce statut d'universit� de classe mondiale est aujourd'hui menac�, d'une part, par des contraintes budg�taires sans pr�c�dent, du moins quant � leur ampleur, et par l'impossibilit� r�glement�e d'augmenter nos revenus et, d'autre part, par une vision carr�ment erron�e du d�veloppement du r�seau universitaire qu�b�cois.�
Dans son m�moire personnel pr�sent� le 12 juin aux assises r�gionales des �tats g�n�raux de l'�ducation, � Qu�bec, le recteur Michel Gervais a invit� la Commission � r�fl�chir sur l'importance que rev�t pour le Qu�bec de maintenir, dans sa capitale, une grande universit�.
�Chez nous, ce th�me a fait l'objet de nombreuses r�flexions et il a donn� lieu � une s�rie d'actions tr�s concr�tes qui sont cit�es partout en exemple au Canada, comme la cr�ation du GATIQ, du Parc technologique du Qu�bec m�tropolitain, d'un incubateur d'entreprises en collaboration avec le C�gep de Limoilou, le CREDEQ, du Centre d'�tudes universitaires de Chaudi�re- Appalaches,�, a pr�cis� le recteur de l'Universit� Laval.
Un statut d�j� reconnu
Michel Gervais a rappel� que, tout en �tant profond�ment enracin�e et engag�e de cette fa�on dans sa r�gion, l'Universit� Laval veut � tout prix conserver le statut qui lui est partout reconnu d'universit� de classe mondiale. La qualit� de sa formation est en effet internationalement reconnue; des dizaines de milliers de dipl�m�s exercent des fonctions importantes au Qu�bec, au Canada, aux �tats-Unis et partout dans le monde;
Laval est un p�le d'attraction pour des �tudiants de plus de 100 pays, notamment au niveau du doctorat, o� ils constituent plus de 25 % de la population �tudiante; elle se situe aux tous premiers rangs des universit�s canadiennes sur le plan des activit�s de coop�ration internationale; elle constitue un des p�les majeurs de la francophonie scientifique et elle a jou�, et joue toujours, un r�le-cl� en mati�re de transfert de connaissances et de d�veloppement scientifique et technologique.
Un message pour l'avenir
Selon Michel Gervais, les �tats g�n�raux seront un succ�s s'ils font remonter l'�ducation au premier rang de nos priorit�s comme collectivit�: �Soyons lucides et courageux devant nos probl�mes. Ils sont certes r�els, nombreux et importants. Mais prenons aussi conscience avec fiert� et satisfaction des choses merveilleuses que nous avons r�alis�es ensemble. L'�ducation en g�n�ral et l'enseignement sup�rieur en particulier sont des domaines o� le Qu�bec a fait, en peu de temps, des progr�s absolument remarquables�, a fait valoir le recteur, qui voulait r�agir aux attitudes d�faitistes, aux jugements inconsid�r�s, � la tentation de la �table rase�, aux encouragements � la morosit� et � l'autoflagellation collective.
�C'est surtout que j'ai peur de nous voir tourner le dos � des choix d'objectifs que nous avons faits collectivement et que nous avons p�riodiquement r�it�r�s: scolarisation optimale de la population, accessibilit�, d�veloppement des �tudes avanc�es et de la recherche, priorit� � l'�ducation vue comme un investissement dans l'avenir.�
Le b�b� avec l'eau du bain?
En se r�f�rant aux objectifs du Rapport Parent, Michel Gervais a mis en lumi�re le chemin parcouru depuis 1964, particuli�rement en mati�re d'enseignement post-secondaire. � titre d'exemple, pour l'objectif de l'accessibilit� � l'enseignement sup�rieur, l'effort des universit�s existantes et la cr�ation de plusieurs nouveaux �tablissements, tel que recommand� par le Rapport, ont permis, selon lui , de faire en sorte que la formation offerte dans les universit�s qu�b�coises peut aujourd'hui se mesurer aux standards internationaux, en certains cas aux standards les plus �l�v�s.
�Certes, il subsiste des probl�mes, et des probl�mes majeurs. Faut-il, pour autant, tout remettre en cause et, comme on dit "jeter le b�b� avec l'eau du bain"? Je crois que non, d'autant que, pour chacune des zones d'ombre, on pourrait apporter des nuances, �voquer des facteurs externes au syst�me d'�ducation et faire �tat des travaux en cours visant � y apporter rem�de�, de conclure le recteur Michel Gervais.
Le Fil pr�sentera, � l'automne, de larges extraits du m�moire institutionnel que L'Universit� Laval entend pr�senter dans le cadre des prochaines assises nationales des �tats g�n�raux de l'�ducation.
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