Le 29 janvier, une séance extraordinaire conjointe réunissant les membres du Conseil d’administration et ceux du Conseil universitaire s’est déroulée à la salle du Conseil du pavillon Louis-Jacques-Casault. La raison derrière cette réunion inhabituelle? Le bilan à mi-parcours du Plan stratégique de l’Université 2017-2022, lequel a été livré par le vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes et vice-recteur exécutif, Robert Beauregard.
«La moitié de ce plan de cinq ans est maintenant écoulée, dit-il, et avec 47,3% des actions réalisées, nous sommes très satisfaits.» Selon lui, l’Université «se porte bien». «On constate, poursuit-il, de nombreux accomplissements pour lesquels les impacts sont significatifs.»
Le Plan, intitulé Oser. Inspirer. Entreprendre: Ensemble l’avenir comprend 122 actions réparties en trois grands axes: l’expérience, l’engagement et l’excellence. À mi-parcours, le pourcentage de réalisation respectif est de 52,4%, 50,0% et 37,4%.
«Les deux premiers axes, explique le vice-recteur, sont les plus directement liés au cœur de notre mission, comment les étudiants vivent leur expérience sur le campus et comment ils s’engagent dans la société. Le troisième axe contient des éléments davantage administratifs. Il faut se rappeler que nous avons beaucoup travaillé à élaborer ce plan et nous calculons avoir beaucoup avancé.»
Le LPU, un grand succès
Robert Beauregard se dit particulièrement fier de la mise en œuvre, à l’automne 2019, du Laissez-passer universitaire (LPU). «C’est une réalisation d’importance, affirme-t-il. Ce projet a été porté par nos deux grandes associations étudiantes, la CADEUL et l’AELIES, pendant plus de dix ans. Elles ont exercé un leadership exemplaire, notamment en tenant des référendums qui se sont avérés gagnants. En partenariat avec deux sociétés de transport et l’Université, elles ont réussi. Je pense que le LPU a le potentiel pour modifier le transport en commun, compte tenu du grand succès obtenu. La fréquentation a augmenté d’environ 17%, ce qui va au-delà de ce que prévoyaient les sociétés de transport.»
Autre réalisation majeure: le plan de collaboration aux études aux cycles supérieurs. La haute direction de l’Université a mené une discussion de fond dans ce dossier. Le plan vise à encadrer les rapports entre le professeur et l’étudiant dans le contexte d'un projet de recherche étudiante.
«Nous sommes en mesure de prendre un engagement, celui de rendre obligatoire, par le Règlement des études, cette conversation entre le professeur et son étudiant, soutient le vice-recteur. Au prochain Conseil universitaire, en mars, nous déposerons un document en ce sens. L’utilisation de cet outil rendra les rapports plus fluides entre le professeur et son étudiant. La haute direction travaille depuis des années sur ce dossier avec la Faculté des études supérieures et postdoctorales.»
Une troisième réalisation particulièrement importante est la création de l’Académie des transformations numériques. Ce projet porteur a pour mandat de créer la plus importante offre de formation continue axée sur la transition numérique au Québec. L’Université accompagnera l’État québécois, les organisations et les entreprises du Québec dans l’acquisition des connaissances et des compétences requises.
«La création de l’Académie, explique Robert Beauregard, n’est qu’une facette du développement du leadership de l’Université Laval en tant qu’université numérique. La création de nombreuses chaires en intelligence artificielle à la Faculté des sciences et de génie ainsi qu’à la Faculté des sciences sociales, l’Institut intelligence et données, l’Observatoire en intelligence artificielle responsable, le développement du Centre de valorisation des données, sont autant de manifestations de son activité de recherche et en innovation sur les enjeux du numérique.»
Nanoprogrammes et embauche de professeurs
Parmi les autres réalisations marquantes, mentionnons, dans l’axe Expérience, la création du programme de bourses Citoyennes et citoyens du monde, le lancement de six nanoprogrammes et l’adoption de la Politique des étudiantes et étudiants parents.
Les réalisations de l’axe Engagement comprennent, entre autres, la création du programme de maîtrise sur mesure en intelligence urbaine, le leadership en recherche nordique, entre autres par la livraison du programme de recherche de Sentinelle Nord, et le déploiement de deux campus médicaux à Rimouski et à Lévis.
L’axe Excellence, quant à lui, comprend notamment la révision des statuts de l’Université, l’implantation de la Plateforme partagée des services à la Bibliothèque et la création d’un programme visant l’embauche de 126 professeures et professeurs.
«Nous avons déployé ce programme d’embauche historique au cours des derniers mois, indique le vice-recteur. Cet effort sans précédent vise à réaffirmer le caractère particulier du rôle professoral, le seul à porter l’ensemble de la mission d’enseignement, de recherche et de service à la collectivité de l’établissement universitaire. Cet effort de recrutement particulier a donné lieu à une campagne promotionnelle sans précédent pour attirer les meilleures candidates et les meilleurs candidats du monde entier.»
Dans les récents classements internationaux, l’Université a obtenu la quatrième place au monde du classement d’impact de Times Higher Education pour son engagement dans la lutte contre les changements climatiques, ainsi que le 18e rang mondial pour la production et la consommation responsable. Au niveau canadien, le classement de la revue Maclean’s a décerné le deuxième rang à l’Université Laval, parmi les grandes universités de recherche, pour les niveaux les plus élevés de satisfaction étudiante.
«Notre plan d’action mise sur l’expérience étudiante, souligne Robert Beauregard. Nos étudiants vivent une très bonne expérience. Nous nous définissons de plus en plus comme une université d’impact. Cela correspond mieux à notre identité.»
Consulter le bilan à mi-parcours du Plan stratégique de l’Université 2017-2022