Depuis le 1er mai, COVID-19 oblige, l’Université fonctionne sur un budget de dépenses temporaire. Mais à compter du 1er septembre, elle s’appuiera, et ce, pour le reste de l’année budgétaire, soit jusqu’au 30 avril 2021, sur un budget de fonctionnement normal. Celui-ci sera de l’ordre de 694M$. Ainsi en ont décidé les membres du Conseil d’administration, réunis en séance extraordinaire le mardi 25 août. Le jour précédent, le Conseil universitaire, lui aussi réuni en séance extraordinaire, avait approuvé la version finale du budget préparée par le Vice-rectorat à l’administration.
«Ce printemps, la pandémie nous a obligés à revoir notre ébauche de budget pour l’année 2020-2021, explique le vice-recteur à l’administration, André Darveau. Il fallait parer au plus pressé. Le nouveau contexte nous a forcés à préparer un budget de dépenses temporaire pour l’été. Ce fonds a permis aux unités administratives et aux services de continuer à fonctionner. Il nous a également permis de nous ajuster et de préparer un budget de fonctionnement en bonne et due forme pour le reste de l’année budgétaire. Nous l’avons revu à la baisse. Il devait être de 716M$. Il sera de 694M$. En 2019-2020, il s’élevait à 687M$.»
Selon le vice-recteur, le nouveau budget sera en équilibre. «Trois facteurs auront permis d’atteindre cet objectif, dit-il. Tout d’abord, cet été, grâce à une gestion prudente et responsable, les gestionnaires d’unités et de services ont pu contenir au maximum leurs dépenses. Deuxièmement, nous avons utilisé des soldes que nous avions réservés pour des projets futurs. Enfin, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur nous a beaucoup aidé en nous accordant une marge financière supplémentaire pour couvrir les coûts supplémentaires liés à la pandémie. Ces trois éléments nous auront permis d’atteindre l’équilibre budgétaire.»
Ces derniers mois, les facultés ont renouvelé leur offre d’enseignement. Pour la rentrée, six formules seront proposées, qui s’appuieront sur un environnement technopédagogique solide offrant de nombreuses possibilités d’interactions. Ce sont le cours en classe, le cours présentiel-hybride, le cours à distance-hybride, le cours à distance asynchrone, le cours à distance synchrone et le cours comodal. «Cet été, souligne André Darveau, le fonds de fonctionnement a fourni aux facultés l’argent dont elles avaient besoin pour préparer, pour cet automne, une offre d’enseignement de qualité et pour permettre la poursuite d’une activité de recherche de qualité.»
Le vice-recteur rappelle que le gros du financement universitaire au Québec provient d’une subvention du Ministère calculée à partir de l’effectif étudiant, et des droits de scolarité payés par les étudiants. Or, une certaine incertitude entoure le nombre d’étudiants qui fréquenteront l’Université Laval cette année. «Pour établir sa subvention, indique-t-il, le Ministère a utilisé les chiffres de 2018 et 2019. Quant aux frais de scolarité, notre hypothèse de base, assez conservatrice, a considéré une baisse de l’effectif étudiant de 10%, soit une baisse de revenus de 12M$. Fin septembre, début octobre, les chiffres finaux permettront au besoin un réajustement de nos prévisions.»
Mentionnons que les résidences étudiantes du campus subiront de plein fouet les effets de la pandémie. Ensemble, ces endroits ont une capacité d’accueil maximale de 2300 places. La majorité des résidents provient de l’étranger. «Cet automne, dit-il, nous prévoyons n’accueillir qu’un millier d’étudiants dans les résidences.»
Quelques chiffres de plus
Le budget des immobilisations, subventionné par le Ministère et assorti au budget de fonctionnement de l’Université, s’élèvera à 96M$. «Ce budget n’a pas été révisé, précise André Darveau. Les deux tiers serviront à financer des projets majeurs de mise aux normes dans trois pavillons: le De Koninck, le Comtois et le Vachon. Ces projets sont en cours depuis quelques années.»
Les revenus pour 2020-2021 comprennent aussi 245M$ en fonds de recherche et de création. Ces sommes sont obtenues par les professeurs et gérées à l’Université. «En 2019, explique-t-il, l’Université occupait le septième rang parmi les grandes universités de recherche au Canada. Nous nous maintenons au même niveau cette année.»
Les principaux postes de dépenses, quant à eux, sont l’enseignement régulier avec 436M$ et le soutien à l’enseignement et à la recherche avec 180M$.