«Ce sera une grosse année, nous aurons en particulier un très gros automne», affirme la présidente de la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Cyndelle Gagnon.
En effet, l’année 2021-2022 démarre en trombe pour le comité de direction de la CADEUL, laquelle représente 88 associations étudiantes et plus de 33 000 étudiantes et étudiants de premier cycle.
Le coup de départ est donné ce mercredi 8 septembre avec le Showde la rentrée, un rendez-vous musical annuel organisé depuis maintenant 20 ans par la CADEUL. Vu les restrictions sanitaires, le spectacle se tiendra sur une scène extérieure aménagée dans le Grand Axe de l’Université et il se limitera à trois prestations, celles de la chanteuse pop Laurence-Anne, du rappeur multidisciplinaire KNLO et de l’auteur-compositeur-interprète Jérôme 50. La soirée débutera à 19h30 pour prendre fin à 22h00. À noter que le site n’accueillera que 1000 spectateurs. Il y a quelques jours, les billets s’envolaient comme de petits pains chauds…
«Le Show a su s’ancrer dans la tradition, soutient Cyndelle Gagnon. Après une soirée présentée l’an dernier sur le web, nous sommes heureux de revenir en présentiel.»
Une campagne de santé psychologique
En 2019, l’Union étudiante du Québec a dévoilé les résultats d’une enquête panquébécoise sur la santé psychologique des étudiantes et étudiants. L’étude a mis en lumière un niveau de détresse psychologique plus élevé chez les universitaires que dans le reste de la population. À l’été 2020, la CADEUL a publié un avis sur la santé psychologique étudiante au premier cycle à l’Université Laval. L’avis a confirmé que cette problématique était bien présente chez ses membres.
«Pour améliorer le bien-être et afin de briser l’isolement, la CADEUL mènera au mois d’octobre une campagne de santé psychologique pour ses membres, explique la présidente. La campagne sera montée conjointement par la CADEUL et l’AELIES, l’association des étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs, en collaboration avec l’Université. La CADEUL assurera aussi un lieu d’échange et de formation sur cette thématique pour les associations étudiantes. Nous voulons jouer un rôle de catalyseur des ressources du campus en la matière avec ce lieu d’échange.»
En 2020, la CADEUL a produit un avis concernant les étudiantes et étudiants autochtones à l’Université.
«Notre avis contient 20 recommandations visant à faciliter le parcours universitaire des étudiantes et étudiants autochtones, souligne-t-elle. Un des objectifs de cet avis est de sensibiliser les employés qui sont en contact avec ces personnes pour qu’ils comprennent mieux les difficultés de leur parcours. Nous demandons aussi de préparer un guide d’accueil pour cette communauté. Ce document expliquera, entre autres, comment trouver un logement et comment avoir accès à une bourse d’études. Le guide offrira un peu les mêmes services que ceux offerts aux étudiantes et étudiants internationaux. Nous travaillons aussi avec l’AELIES à la tenue d’une journée autochtone. Enfin, nous avons comme objectif d’assurer la représentation et l’inclusion de ces étudiantes et étudiants dans nos activités.»
Diversité sexuelle
En 2021, la CADEUL a publié un avis sur la diversité sexuelle et de genre à l’Université. Elle entend collaborer avec la direction universitaire afin de favoriser la représentation et l’inclusion de ce groupe au sein de la communauté universitaire. Elle veut aussi assurer dans ses activités la représentation et l’inclusion de ces étudiantes et étudiants.
Selon la présidente, la culture universitaire se veut de plus en plus inclusive et la CADEUL entend développer son discours sur les enjeux particuliers des personnes issues de cette diversité. «Plusieurs recommandations, dit-elle, ont été apportées afin d’améliorer les conditions de cette population qui est, par ailleurs, plus à risque de détresse. Au point de vue des infrastructures, l’aménagement de toilettes neutres c’est à dire non genrées est un exemple. On fait beaucoup à l’Université en termes d’équité, de diversité et d’inclusion.»
La CADEUL suivra de près les deux campagnes électorales de l’automne. Il est à noter qu’il n’y aura pas de bureau de vote sur le campus.
Ce vendredi 10 septembre, dans le cadre des élections fédérales, la CADEUL tiendra un débat sur les thèmes de l’enseignement supérieur et du financement de la recherche. Seront présents des candidats du Parti vert du Canada, du Parti conservateur du Canada, du Parti libéral du Canada, du NPD et du Bloc québécois. Le débat se tiendra à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. La professeure Colette Brin, du Département d’information et de communication, animera la soirée qui se déroulera de 19h00 à 21h30. À noter que le port du masque et le passeport vaccinal sont obligatoires. Les étudiantes et étudiants intéressés peuvent se procurer des billets en ligne.
«Durant cette campagne, nous mettons de l’avant notre plateforme de revendications, indique Cyndelle Gagnon. Les principaux enjeux, pour nous, sont l’environnement, le logement abordable pour les étudiants et la réforme du mode de scrutin. Dans le dossier environnemental, nous demandons que le gouvernement fédéral mette en place les mesures nécessaires à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris et qu’il cesse de financer et subventionner les secteurs pétrolier et gazier. En ce qui concerne le logement abordable, nous demandons que la population étudiante soit ajoutée à la liste des populations prioritaires de la Stratégie nationale sur le logement.»
Les élections générales municipales auront lieu le 7 novembre. Le 21 octobre, la CADEUL présentera un débat sur des thématiques différentes de celles de la campagne électorale fédérale considérant les différences dans les champs de compétence respectifs. Les détails suivront sous peu.