Dès vendredi, les rues de notre belle ville s'animeront au rythme du plus important carnaval d'hiver au monde. Outre un spectacle hip-hop, une soirée électro, les courses en canots, des ateliers de sculpture sur glace et plusieurs autres activités, on nous promet un défilé à couper le souffle. Ça va se passer les 8 et 15 février sur la Grande-Allée.
L’un des tableaux se déroulera au son des tambours de la drumline de l’Université Laval. Tout au long du défilé, l’ensemble associé au club Rouge et Or animera la foule et contribuera à créer une ambiance électrisante. Les percussionnistes seront accompagnés d’un groupe de musiciens avec des instruments à vent modifiés. Violonistes et danseurs se joindront à cette troupe dirigée par Joël Thibault, chargé de cours à la Faculté de musique. À tout cela s’ajouteront des jeux de lumière et de la musique électro diffusée par des haut-parleurs.
«Pour la drumline, ce défilé est un défi par rapport au respect du tempo. Se fier uniquement aux haut-parleurs est très risqué, la diffusion pouvant engendrer des délais de son. C’est pourquoi certains membres de la drumline auront des écouteurs leur permettant d’entendre la trame sonore et le métronome. Ainsi, ils vont s’assurer que les autres percussionnistes respectent le tempo», indique le responsable de la drumline, Jean-David Vien.
S’il s’agit d’une seconde participation au Carnaval pour son équipe, la drumline n’en est pas à ses premières armes en matière d’événements festifs. En plus des matchs de football, de basketball et de volleyball du Rouge et Or, la drumline fait une vingtaine d’apparitions chaque année. L’initiative, inspirée des universités américaines, fait aussi l’objet d’un cours à la Faculté de musique. «Il n’est pas nécessaire d’être un étudiant en musique ou un musicien professionnel pour être admis, précise Jean-David Vien. On accepte tous ceux qui désirent faire des percussions et avoir du plaisir.»
Cet hiver, plusieurs étudiants du lot vivront leur premier Carnaval. «La drumline est composée notamment d’étudiants étrangers qui sont arrivés au Québec au début de l’année. Pour ces étudiants qui ont été charmés de découvrir la première neige, l’expérience de jouer dehors sera inoubliable.»
Réfléchir aux enjeux du Carnaval
En amont de l’événement, un autre groupe d’étudiants s'est engagé dans un projet en collaboration avec l’équipe du Carnaval. Il s’agit des participants aux 32e Jeux du commerce, une compétition interuniversitaire qui s’est tenue à HEC Montréal du 2 au 5 janvier. L’initiative permet aux étudiants de se frotter à des cas concrets en matière de marketing, de fiscalité, de communication ou de ressources humaines.
«Les étudiants, divisés en petites équipes, sont amenés à devenir consultants juniors pour réaliser un mandat stratégique lié à une problématique vécue par l’organisation. Parmi les entreprises qui se sont prêtées au jeu au fil des ans, nous avons eu comme clients les trois grands événements internationaux basés à Québec: le Festival d’été, le ComediHa! et maintenant le Carnaval», se réjouit Martin Dubé, chargé d’enseignement au Département de management et «entraîneur-chef» de la délégation de l’Université Laval depuis 2013.
Son équipe, composée de 89 étudiants, a fait bonne figure cette année, récoltant une troisième place au classement général. Dans les sept dernières années, elle a terminé six fois parmi les trois premières équipes. «Sur 13 universités, on peut être fiers!», lance Martin Dubé, dont l’engagement dans la formation pratique des étudiants lui a valu d’être honoré, cet automne, d’un Prix d’excellence en enseignement.
À la fin de la compétition, une petite surprise attendait ses étudiants: la visite de Bonhomme Carnaval, venu leur dire quelques mots de remerciement. «L’effet de surprise a marché. Moi le premier, je suis redevenu un enfant de cinq ans! Sur les plans autant humain que professionnel, l’expérience des Jeux du commerce a été un franc succès», relate l’enseignant.