Crise du coronavirus oblige, plusieurs enseignants et employés administratifs de l’Université ont dû réaménager une pièce ou un coin de bureau afin de pouvoir travailler à distance. Sous l’invitation d’ULaval nouvelles, certains ont accepté de nous présenter leur nouvelle réalité.
Dave O’Farrell, coordonnateur en marketing à La Fondation de l’Université Laval, a utilisé une table pliante, une chaise de réception et des boîtes pour surélever les écrans de son ordinateur. «Venant d’emménager dans une nouvelle maison, je n’ai pas encore eu le temps d’aménager un espace de bureau, dit-il. Le défi: travailler de façon ergonomique tout au long de la journée. Je peux aussi observer à la fenêtre les quelques suisses qui sortent de leur hibernation.»
Sa collègue, Julie Vincent, conseillère principale à l’administration de la Fondation, a établi ses pénates dans la cuisine. «Je me suis rapprochée du frigidaire et de la salle de bain; étant enceinte, ce sont des avantages non négligeables. Par contre, mes collègues me manquent. Mes animaux à la maison sont bien mignons, mais peu bavards. J’attends impatiemment le retour de mon conjoint le soir pour enfin parler à quelqu’un!», raconte-t-elle en riant.
Thierry Belleguic, professeur en littérature et directeur du Département d’information et de communication, vit la réalité de bien des parents: «Me voici, un peu hirsute, à mon bureau. Mon petit dernier, qui a six ans, occupe bien mes journées! Je m'organise pour concilier travail et famille. L'équilibre n'est pas si difficile. Ça redéfinit les frontières. C'est une expérience très intéressante, abstraction faite du caractère tragique de ce que nous vivons, où des personnes souffrent et se battent.»
Nathalie Bissonnette, coordonnatrice de La Centrale-Espace entrepreneurial, adopte sa nouvelle réalité avec un brin de philosophie. «Le véritable défi du télétravail est de rester concentrée et d’être avec soi-même. Mon espace de yoga est devenu un espace de bureau. Je dirais que j’apprends à conjuguer les deux vocations et à m’apprivoiser comme unique collègue dans mon environnement. Pour y arriver, ça demande d’être un peu zen.»
Pour Marie Fradette, chargée de cours au Département de littérature, théâtre et cinéma, le fait de travailler à distance n’est pas inhabituel. «En fait, ça ne change pas grand-chose pour moi, comme je travaille très souvent d’ici. Je donne même des cours à distance à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Pour moi, c’est presque la routine.»
Mélissa Dumais, responsable des données à la Fondation, était bien préparée lorsqu’est venu le temps de travailler à distance. «Avant la crise, j’avais commencé à faire du télétravail. Lorsque la consigne de rester chez soi a été émise, j’étais déjà bien installée. Quel bonheur de pouvoir garder le contact avec les collègues! La conciliation télétravail-famille se fait bien, car ma fille, âgée de 9 ans, est très autonome.»
Coordonnatrice d’opérations au Bureau des bourses et de l’aide financière, Marie-Andrée Bégin vit cette période d’isolement avec enthousiasme. «Après quelques jours d’adaptation et une installation ergonomique faite maison, je commence presque à y prendre goût! Même à distance, les collègues sont bien présents – merci au logiciel Teams! – et l’aide apportée aux étudiants est concrète et efficace.»
Justine Leblanc, chargée de communication à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, voit elle aussi des avantages au télétravail. «Ça me permet de gagner du temps et de la productivité dans ma journée: pas de maquillage, pas d’embouteillage! Je mets ma musique préférée et je m’arrête parfois même pour danser!»