«Dans un contexte de retour progressif sur le campus, l’Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIES) a la volonté d’aller à la rencontre de ses membres, celles et ceux qui étaient à l’Université avant la pandémie comme celles et ceux qui sont arrivés à l’Université pendant la pandémie, explique le secrétaire exécutif de l’Association, Louis-Xavier Lamy. Nous sommes prêts à les accueillir, à les écouter et surtout à les épauler dans la réalisation de leur projet d’études.»
L’an dernier, malgré les contraintes sanitaires, L'AELIES a mené à terme plusieurs dossiers visant la défense des intérêts de ses membres. Parmi eux, la mention succès-échec, les bourses de précarité et de matériel informatique, la tenue des retraites de rédaction en semaine et le samedi, ainsi que l’installation de quatre frigos-partage dans les résidences universitaires.
«Nous devons remettre l’implication étudiante de l’avant, poursuit le secrétaire exécutif. C’est important. En août, notre conseil d’administration s’est réuni pour pourvoir des postes étudiants au Conseil universitaire, avec quatre membres étudiants aux cycles supérieurs, aux trois commissions de l’Université et à des comités externes comme ceux d’Entrepreneuriat Laval et de Mon équilibre ULaval.»
Détresse psychologique et diversité
Pour rappel, l’AELIES représente l’ensemble des étudiantes et étudiants inscrits à la maîtrise ou au doctorat, soit environ 12 000 personnes. Le quart d’entre eux proviennent de l’étranger et on estime que près du tiers de l’effectif sont des parents.
En 2021-2022, l'AELIES travaillera sur quatre axes: la gestion interne, les affaires internes et institutionnelles, les affaires financières et affaires académiques, et les droits étudiants et affaires externes. Trente-sept dossiers sont au programme, représentant 127 actions. La santé psychologique des étudiantes et étudiants sera l’un des principaux dossiers traités cette année.
«Avec la CADEUL, qui représente les étudiantes et étudiants de premier cycle, et en collaboration avec l’Université, nous préparons une campagne d’information sur la santé psychologique, souligne Louis-Xavier Lamy. Avant la pandémie, une enquête de l’Union étudiante du Québec a démontré un niveau de détresse psychologique plus élevé chez les étudiants universitaires que dans le reste de la population. Avec la pandémie, on a vu chez l’ensemble des étudiants une dégradation de leur santé psychologique ainsi qu’une précarisation de leur situation financière. Pour la plupart de nos membres, la pandémie est vécue difficilement. La campagne de santé psychologique aura lieu en octobre. Elle visera à sensibiliser l’ensemble des étudiantes et étudiants du campus au sujet des ressources d’aide offertes par l’Université. Il y aura des messages sur les portes et les murs des pavillons, ainsi que sur les réseaux sociaux.»
Cette année, l’AELIES poursuivra sa réflexion sur les questions entourant la diversité et l’inclusion. «Nous avons sur notre table de travail un projet de mémoire sur les étudiants LGBTQ2+, indique le secrétaire exécutif. Le document devrait être terminé cette année. Il contiendra des recommandations relatives à des situations observées. Il sera diffusé à grande échelle.»
Campagnes électorales et droits étudiants
Deux campagnes électorales, l’une fédérale l’autre municipale, ont lieu cet automne. Il est à noter qu’il ne sera pas possible de voter sur le campus.
«Avec la CADEUL, nous avons organisé un débat entre les candidats des principaux partis de la circonscription de Jean-Talon, explique Louis-Xavier Lamy. Il a eu lieu le 10 septembre. L’étape suivante consiste pour nous à rencontrer les candidats pour leur présenter notre cahier de revendications.»
Ces 14 revendications portent sur le financement et la promotion de la recherche universitaire, sur la représentativité, l’inclusion et la diversité dans les universités canadiennes, et sur l’environnement, les changements climatiques et la mobilité durable.
«Nous demandons notamment que le gouvernement fédéral investisse davantage d’argent dans les programmes de bourses étudiantes et dans les Fonds de soutien à la recherche, poursuit-il. Nous demandons également que soient augmentées les durées du financement des programmes de bourses aux étudiants afin que celles-ci reflètent la durée réelle des études. D’autres revendications portent sur l’aide aux titulaires de doctorat à intégrer le marché du travail, sur la réforme du système électoral intégrant une composante de proportionnalité compensatoire et sur l’adoption d’une loi climatique forçant l’atteinte des cibles recommandées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.»
Les élections générales municipales auront lieu le 7 novembre. L’AELIES sera présente durant la campagne. Son cahier de revendications est en préparation.
«Nos revendications concernent l’Université Laval, précise le secrétaire exécutif. Elles touchent à quelques enjeux. L’AELIES a une position entre autres sur le futur réseau structurant de transport en commun et le projet de troisième lien sous-fluvial entre Québec et Lévis. Un débat avec les différents candidats aura lieu. La date reste à confirmer.»
Dans le dossier des droits étudiants, l'AELIES se penchera plus particulièrement sur l’intégrité universitaire, autrement dit le plagiat.
«Notre souhait, soutient Louis-Xavier Lamy, est de faire connaître les normes de l’Université Laval à ce chapitre. Nous sommes au fait qu’il arrive des cas de plagiat. Ce n’est pas spécifique à l’Université Laval. Plusieurs de nos membres proviennent d’ailleurs et les normes ne sont pas toujours les mêmes d’un pays à l’autre. Nous voulons donc prévenir en informant les étudiantes et étudiants avant qu’ils ne se retrouvent dans une situation délicate. Nous voulons les sensibiliser davantage en bonifiant la formation existante.»