L'émission Découverte a récemment mis en lumière les recherches de l’équipe dirigée par Lucie Germain, professeure à la Faculté de médecine et directrice scientifique du Centre de recherche en organogénèse expérimentale de l’Université Laval. Dans un reportage diffusé le dimanche 12 janvier sur les ondes de Radio-Canada, la professeure explique comment un traitement expérimental élaboré par son équipe permet de reconstruire de la peau en laboratoire pour traiter les grands brûlés. Ce segment sera rediffusé le samedi 18 janvier, à 20h, sur RDI.
La technique conçue par l’équipe de la professeure Germain consiste à extraire par biopsie des greffons bilamellaires chez un patient, c’est-à-dire de petits segments de peau saine constitués du derme et de l’épiderme. Ces greffons sont ensuite cultivés en laboratoire, où l’on sépare le derme de l’épiderme pour les multiplier séparément. La peau est finalement reconstruite en empilant de minces couches de cellules de derme, sur lesquelles on fait se multiplier les cellules d’épiderme. Tout ce processus prend de 7 à 8 semaines, de la biopsie à la greffe sur le patient.
Cette peau générée en laboratoire offre plusieurs avantages par rapport à l’autogreffe, soit le prélèvement de peau saine sur le corps d’un grand brûlé pour recouvrir ses plaies. Entre autres,
Elle peut être reproduite en assez grande quantité pour couvrir une surface étendue de peau brûlée, contrairement à l’autogreffe, qui ne peut être pratiquée sur un patient n’ayant pas assez de peau saine.
Elle se rapproche de la peau humaine. Très résistante, la peau cultivée protège bien contre les agents infectieux, peut se renouveler au même rythme que la peau normale et dure toute la vie du patient.
Voir ou revoir le reportage de Découverte sur la culture de peau