
Depuis le 22 février, une vingtaine d'objets sont exposés en vitrine du magasin Simons du Vieux-Québec ainsi qu'à Place Sainte-Foy. Ils y resteront jusqu'au 10 mars. Suivra une exposition sur la passerelle du Musée de la civilisation de Québec. Puis, le 15 mars à compter de 18h, une mise aux enchères ouverte au grand public se tiendra à cet endroit. Cette activité de financement mettra un terme à L'Objet 2019.
Horloge, lampe et coussins, pipe, brosse à dents et pantoufles, même une pièce de jeu d'échecs format géant, les étudiantes et les étudiants ont puisé leurs idées dans les multiples possibilités du quotidien.
Marianne Dallaire et Audrey Martel-Labrador ont conçu et réalisé un étui pour ordinateur portable. Cet objet, baptisé À vos ordis!, a comme caractéristique de s'ouvrir, de se replier à l'arrière de l'appareil et de s'appuyer sur la table, ce qui soulève le portable. «Notre produit, indique Audrey Martel-Labrador, protège l'ordinateur, il sert à le transporter et il permet une utilisation plus confortable de l'appareil amenée par une position plus ergonomique.»
Les étudiantes ont travaillé avec du contreplaqué en merisier russe. La découpe s'est faite à l'aide d'une découpeuse au laser. L'intérieur de l'étui est recouvert de feutre. Ce textile protège l'ordinateur. Il peut aussi être utilisé comme tapis pour la souris. Le système de fermeture consiste en deux ganses ajustables. «Nous avons voulu faire un clin d'œil au sac d'écolier d'autrefois», souligne-t-elle.

Marielle Gervais-Joanisse, Catherine-Bénédicte St-Laurent et Mélanie Simard ont imaginé une tablette de bibliothèque qui se distingue par sa simplicité et son élégance. «Cette étagère est constituée d'un appui-livres en bois de forme carrée que l'on peut déplacer selon le nombre de livres à immobiliser, explique Catherine-Bénédicte St-Laurent. L'appui-livres est percé en son centre et sur une bonne profondeur par un cercle qui permet de voir plusieurs couches de contreplaqué. Ces couches font un lien avec les pages verticales d'un livre.» L'œuvre, minimaliste et sobre, s'intitule La romancière. Un tube en verre traverse l'appui-livres. Les étudiantes y ont placé un épi de blé comme élément décoratif.

Kaonashi est un personnage de fiction. En langue japonaise, ce nom signifie «sans visage». «Nous voulions faire un objet ayant certaines caractéristiques de ce personnage fantomatique, raconte Andrée Brunet. Il change de forme, il peut être disposé de toutes sortes de façons.»
Pour Maxime Tremblay, cette œuvre «parle beaucoup, tout en restant le plus sobre possible. Cet objet lisse paraît le moins possible. Son originalité est dans son caractère hybride, miroir et patère.»
Kaonashi est constituée de deux patères dont les bases circulaires se chevauchent légèrement. Deux longues tiges d'acier s'élèvent dans les airs pour se terminer par une forme circulaire, un miroir. La découpeuse au laser a permis aux étudiants d'arriver à la forme ovoïde des miroirs.
Plus d'information sur L'Objet 2019
Horloge fiston, un objet de Maryse Béland et Charlène Côté

Fou braque, un objet de Hugo Thibaudeau