Créée en 1989 dans la foulée du Sommet économique de Venise, l'organisation HFSP encourage la recherche fondamentale dans le domaine des sciences de la vie. Les projets qu'elle finance doivent être proposés par des équipes formées de chercheurs d'au moins deux pays, idéalement de continents différents, de façon à favoriser le croisement d'expertises et les approches novatrices en vue d'élucider des questions complexes liées au fonctionnement des êtres vivants.
Christian Landry, du Département de biologie, fera équipe avec Gasper Tkacik, de l'Institut de la science et de la technologie d'Autriche, et Judit Villen, de l'Université de Washington. Leurs travaux visent à déterminer jusqu'à quel point l'évolution est parvenue à rendre certains mécanismes cellulaires efficaces par rapport à leur limite théorique imposée par les contraintes biophysiques. Les chercheurs exploreront cette question en se penchant sur le cas des réseaux de signalisation faisant intervenir des protéines impliquées dans le transfert d'information et la régulation de l'activité protéique dans la cellule.
Sylvain Moineau, du Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique, unira ses forces à celles de Lars Hestbjerg Hansen, de l'Université d'Aarhus au Danemark, et de Valérie de Crécy-Lagard, de l'Université de Floride. Leur projet vise à approfondir les connaissances sur des bases nucléiques autres que A (adénine), T (thymine), C (cytosine) et G (guanine), récemment découvertes dans le génome de bactéries et de phages. Pour ce faire, ils feront appel aux phages de la collection Félix-D'Hérelle, hébergée à l'Université Laval, dont ils éditeront le génome à l'aide du système CRISPR-Cas. Les chercheurs espèrent ainsi élucider le rôle de ces nouvelles bases nucléiques chez ces microorganismes.