
L'enseignement donné reflète bien la réalité actuelle du marché du travail.
L'examen constituait une première, en langue française, pour Réviseurs Canada. En anglais, la formule existe depuis une dizaine d'années. «J'ai conçu l'examen d'agrément conjointement avec des collègues de deux autres universités, explique Anne Fonteneau. L'idée d'un tel examen est excellente. Les rédacteurs et réviseurs ont besoin de cette reconnaissance. Nous avons bâti un examen difficile. Nous avons visé haut.»
Pierre-Luc Langevin est en deuxième année du baccalauréat intégré en langue française et rédaction professionnelle à l'Université. Daphné Trottier, quant à elle, est diplômée du baccalauréat depuis 2014. Tous les deux ont fait l'examen d'agrément et l'ont réussi. Ils portent désormais le titre de réviseurs agréés. «Je suis entré à l'Université comme candidat adulte, raconte Pierre-Luc Langevin. J'ai toujours beaucoup aimé la langue française.» L'étudiant apprécie particulièrement les nombreux exercices d'écriture qui simulent une situation réelle. «Cela, souligne-t-il, nous permet d'avoir tout de suite un pied dans le marché du travail. Pour l'employeur éventuel, cela constitue une garantie que les candidats à un emploi ont déjà goûté à la vie professionnelle réelle.»
Daphné Trottier est éditrice et conseillère en relations publiques, communication et marketing. «Je rédige, révise et crée!», dit-elle. Elle se décrit comme une passionnée de la langue française. «J'aime trouver le mot juste, poursuit-elle, et je ne peux m'empêcher de corriger tout ce que je lis.» À l'Université, elle a développé de solides compétences en rédaction administrative, en rédaction pour le Web, en rédaction publicitaire et, surtout, en révision linguistique. «Les cours, ajoute-t-elle, m'ont aussi permis de développer mon esprit critique et ma capacité à vulgariser l'information.»
Le programme de baccalauréat prépare l'étudiant à devenir un rédacteur professionnel efficace, capable de rédiger aussi bien un article de vulgarisation scientifique, un rapport administratif qu'une chronique pour une page Web. Il apprendra à maîtriser les étapes de la collecte de données et de la rédaction, en passant par la révision et l'édition.
Cet hiver, 122 personnes étaient inscrites au baccalauréat intégré en langue française et rédaction professionnelle, ainsi qu'au certificat en rédaction professionnelle, dont une majorité de femmes. Au certificat, une majorité d'étudiants provient du marché du travail, notamment des fonctionnaires et des juristes qui viennent chercher les connaissances qui leur manquent dans leur travail.
Les formations offertes au baccalauréat et au certificat sont données par Anne Fonteneau, Isabelle Paré, professeure, et Armelle Datin, chargée d'enseignement. Les trois enseignantes sont des professionnelles de la rédaction et de la révision. «Nous sommes très très exigeantes sur la qualité du français», indique Anne Fonteneau.
L'enseignement donné reflète bien la réalité actuelle du marché du travail. Ce lien direct prend notamment la forme de mandats externes auprès de vrais clients. «Cette session, précise-t-elle, nous avons rempli des mandats provenant, entre autres, de maisons d'édition. Les meilleures productions sont prises par le client et publiées.»
Une autre manière d'acquérir de l'expérience est de collaborer à Complément direct. Cette entreprise étudiante offre des services de révision linguistique à la communauté universitaire. «En plus d'enrichir leur expérience, explique Anne Fonteneau, les étudiants reçoivent une rétroaction pédagogique sur leur travail.»
En cours d'études, il est possible de faire une ou deux sessions à la Sorbonne, en France. En fin d'études, l'étudiant acquiert un supplément d'expérience en effectuant un stage obligatoire de 230 heures dans un milieu de travail.
Comme nouveautés, deux cours de rédaction numérique de premier cycle viennent de voir le jour. On prévoit également la création d'un diplôme d'études supérieures spécialisées en rédaction numérique.