Dans les médias
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Jocelyn Maclure, Paul-André Lapointe et Vincent Raymond sur la popularité des téléséries, le taux de syndicalisation au Québec et les causes de la myopie

Sur la popularité des téléséries
Les téléséries ont la cote. De House of Cards, à Weeds en passant par Homeland, 19-2 et Unité 9, tous semblent y trouver leur compte. Selon Jocelyn Maclure, ces fictions sont un peu des laboratoires qui sondent les valeurs morales de notre époque. «Les téléséries nous captivent, car elles sont des dramatisations de nos propres tribulations morales et existentielles... La tentation du mal et la volonté du bien se côtoient chez la plupart d'entre nous, de façon très différente. On aime penser que nous avons une nature morale — un caractère — stable et invariable, mais nous sommes très sensibles aux circonstances... Les personnages des téléséries exemplifient souvent cette ambivalence.»
Jocelyn Maclure, Faculté de philosophie
L'actualité, 15 mai
Sur le taux de syndicalisation au Québec
En 2013, le Québec comptait 1 268 800 travailleurs syndiqués, soit 36,3% de la main-d'oeuvre salariée de la province. En 1997, cette proportion était plus élevée de seulement 0,6%. Selon Paul-André Lapointe, cette stabilité au fil du temps s'expliquerait par la place prépondérante des syndicats dans la fonction publique et le développement important qu'a connu le secteur de la construction. «Tous les salariés dans ce domaine sont couverts par une convention collective, dit-il. Et, avec l'investissement massif fait dans les infrastructures au cours des dernières années, le nombre des salariés en construction a augmenté considérablement.»
Paul-André Lapointe, Département des relations industrielles
Le Devoir, 25 avril
Sur les causes de la myopie
On a longtemps pensé que la myopie était essentiellement d'ordre génétique. Or, le temps passé dehors aurait aussi son influence. «Des chercheurs en Chine ont fait une expérience intéressante, explique Vincent Raymond. Ils ont séparé des élèves du primaire en deux groupes: 2000 qui passaient la récréation à l'intérieur – la norme en Chine – et 2000 autres qu'on faisait sortir dehors pour la récré. Ils ont fait ça pendant trois ans et se sont rendu compte que le taux de myopie de ceux qui passaient la récréation à l'extérieur était de 10% à 20% plus bas.»
Vincent Raymond, professeur au Département de médecine moléculaire
Le Soleil, 3 mai